Mon frère, ma sœur, en ce jour de l’unique pleine lune du Wesak du dernier inframonde, souvenons-nous des nomades que nous sommes dans la grande histoire de la vie. Apaisons nos cœurs blessés par tant de guerres absurdes menées bannières aux vents par l’ignorance et l’oubli.
Que nos mémoires du théâtre des Hommes soient désormais la coupe que notre compassion aura vidée. Et que cette coupe dont le pied s’enracine en notre Terre bien aimée, éclose au ciel dont nous héritons, soit offerte en tous mondes à la grâce de ceux qui sans relâche illuminèrent le sentier.
Nous sommes des nomades qui toujours le seront car c’est ainsi que nous offrons notre amour. Avec joie nous voguerons encore sur bien des fleuves et des océans, nous arpenterons bien des terres et nous essaimerons en bien des éthers.
Et toujours nous aurons au cœur le souvenir de la vieille chanson des vagabonds des limbes, que nous avons tant murmurée en nos montagnes et nos forêts, les soirs de feu de bois, dans l’intimité complice de Gaïa…
NOMADES
J’ai longtemps contemplé les amas de braises envolées
Lucioles en essaims égarées dans la nuit parchemin
Âmes en myriades livrées aux astres éclatés
Menant dans la peur leurs quêtes solitaires
J’ai senti l’appel résonner dans l’immensité
Pétales aux voiles des grands vents solaires
Gonflées de lumière aux effluves glacées
Au gré des flux et reflux d’aveugles titans
J’ai compris alors l’abandon à l’illusion
La course folle des atomes vers le fer lointain
Et j’ai aimé comme jamais ces vies mesurées
Nourries ignorantes de tant d’espoirs insensés
Fraternellement,
©Le Passeur – 17 Mai 2011 – http://www.urantia-gaia.info > Cet article est autorisé à la copie à la seule condition de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.