Cultiver en harmonie avec Gaïa (3)

Par Georges Donskoff et le Passeur.

III – La Biodynamie.

Voici donc le troisième volet des articles concernant la permaculture pour tous, qui précède un quatrième article qui nous parlera des abeilles et qui pourrait donner en passant quelques coups de pieds dans la ruche, si ce n’est dans la fourmillière.

Dans ses pratiques donc, la Biodynamie se singularise par l’utilisation de ce qu’il est convenu de nommer les « Préparations » qui, de fait, sont des Préparations qui relèvent entièrement de l’homéopathie.

C’est pourquoi, avant d’entamer cet aperçu de la Biodynamie qui a pour objectif d’apporter les bases nécessaires à l’équilibre d’un sol potager, il convient d’établir deux préalables qui ne sont en réalité plus à démontrer, quoiqu’en disent certains obscurantistes qui voient l’obscurantisme chez les autres et avec qui le débat demeure hélas une perte de temps.

• Premier préalable : Les éléments chimiques ou organiques en quantités infinitésimales agissent.

Elles sont d’ailleurs observables dans la nature, par exemple l’auxine, qui est l’hormone de croissance du végétal qui stimule et rend dominant le bourgeon terminal (l’apex). Cette hormone est naturellement diluée dans la plante à hauteur de 1 pour 1 million – ce qui correspond en homéopathie à une dilution à la décimale D6 – et personne n’ira contester son efficacité. Autre exemple pour faire court, l’acide lysergique, isolé du champignon de l’ergot du seigle et connu aussi sous le nom plus évocateur de LSD, agit à une dilution de 1 pour 1 milliard – soit D9 en homéopathie.

Les dilutions D6 à D9 sont celles qu’utilise la Biodynamie. (Travaux de Lilli Kolisko, 1889-1976).

• Second préalable : La transmutation des éléments chimiques dans le monde du vivant est un fait.

Nous insisterons sur la notion de « vivant », car nous ne parlons pas là de la transmutation alchimique des métaux par exemple, mais bien du monde vivant. Prenons pour illustration le silicium, le potassium et le calcium qui peuvent se transformer en azote par l’action des Préparations dans le tas de compost. (R. Steiner : Cours aux Agriculteurs). Ou encore, plus proche de nos observations directes, la formation de calcium dans le poussin lorsque l’œuf est chauffé par la poule qui le couve. Les travaux du français Louis Corentin Kervran, qui avait été cité pour le Nobel en 1975, mais contre qui le gouvernement a fait barrage à l’époque, approfondiront ce sujet pour ceux qui veulent en savoir plus.

Selon Rudolph Steiner, fondateur de la Biodynamie, dont nous avons déjà parlé dans le premier volet des trois articles consacrés à la permaculture biodynamique, les éléments essentiels de la vie sont le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote et le soufre. La plupart du temps, il résulte de l’absence d’animaux sur les sols cultivés que c’est l’azote qui fait généralement le plus défaut.

Ce sont donc ces éléments et parmi eux l’azote, que la Biodynamie favorisera à travers les échanges terre/ciel du monde vivant. Les plantes, les animaux et les hommes étant les relais et l’interface de ces échanges entre les forces cosmiques et telluriques.

Des Préparations Biodynamiques.

Très prosaïquement, pour ramener ces grands principes à l’équilibre de notre potager, qu’il soit une culture traditionnelle ou une culture sur buttes, il suffira pour son bon équilibre de 9 Préparations essentielles, dont 6 activateurs du compost, 1 activateur du sol, 1 activateur de l’atmosphère et 1 activateur de culture.

Les Préparations dont il va être question sont réalisables soi-même si l’on bénéficie d’un environnement qui le permet ou sont disponibles dans le commerce (voir * en fin d’article).

La toute première préparation est une véritable consécration, une célébration de la Vache, elle qui donne sans compter à la terre l’incalculable richesse des ferments et des sels nés de ses entrailles. Depuis les sucs issus de ses sinus – ils se prolongent dans la partie osseuse des cornes – jusqu’à l’agencement mystérieux de son estomac et son interminable intestin, c’est l’animal entier qui s’adonne à cette méditation intérieure et profonde de la digestion : un trésor d’humus à venir.

La bouse produite et cette corne protectrice vont servir à préparer BD500 (bouse de corne), qui, après dynamisation dans l’eau en vortex servira à restituer et entretenir la vie au sol.

Quelle barbarie et quelle ignorance chez ces éleveurs qui mutilent leurs animaux,  brûlent ou sectionnent leurs cornes et les nourrissent de céréales comme des porcs et non d’herbe en pâture et en foin…

BD501 (silice de corne) est le nom d’une préparation de silice en poudre faite à base de feldspath ou de quartz (composants du granite), qui est exposée aux forces solaires de l’été à l’intérieur d’une corne de vache. Deux grammes par hectare suffiront à stimuler cinq jours durant les fonctions assimilatrices de la plante dans ses échanges avec l’atmosphère, la lumière du soleil et des astres.

Le potager a ses amis naturels. Certains végétaux contribueront selon leurs spécificités à guider les principes de transmutation des éléments, c’est pourquoi c’est une bonne chose que de les avoir dans son potager. Ainsi, si ces plantes à compost ne sont pas déjà présentes dans votre jardin, il conviendrait de les introduire pour que l’apport de chacune contribue à l’équilibre général du lieu. Ce sont d’ailleurs des piliers de la « Pharmacie du Bon Dieu » de Maria Trében :

              

         L’Achillée Millefeuilles                      L’Ortie                      La Camomille matricaire

              

                          L’écorce de Chêne                           La Valériane officinale

Ces plantes médicinales vont subir une lente maturation, qui dans le sol, qui au soleil, qui dans des enveloppes animales, pour composer les préparations des composts biodynamiques BD502 à BD507, qui s’utiliseront au taux d’une cuillère à café pour 10 tonnes ou 10 mètres cubes de matière. Elles agiront dans le tas de compost ou la butte de manière radiative.

A ce stade de réalisation il devient évident qu’administrer les préparations à la butte la transforme en butte biodynamique.

Il est également possible de sécher les fleurs de ces végétaux et de les moudre ensemble avec l’écorce de chêne pour réaliser une préparation dont une cuillère à café de poudre en infusion (0.75 l d’eau) suffira à dynamiser 1m3 de compost. Pour cela, il s’agit de percer 7 trous d’environ 50cm de profondeur à l’aide d’un bâton et d’y répartir l’infusion.

Comme tout le monde ne peut pas planter et se procurer ces éléments facilement, rappelons qu’il est possible de les acheter (voir * à la fin de l’article).

Microcosme et macrocosme sont un miroir l’un pour l’autre.

– Le monde végétal, ainsi que notre corps énergétique, est gouverné par l’harmonie de l’espace interplanétaire, de la Lune à Saturne. (Plantes  Planètes).

– Le monde animal, ainsi que notre corps animal ou astral, est gouverné par les constellations et les signes du Cercle du Zodiaque. (Allemand, Tierkreis = cercle des animaux). Cela concerne les sens, les sentiments, le mouvement, l’instinct, les tropismes, etc.

Chaque signe ou constellation est lié à un élément. (Feu, Air, Eau, Terre). Les signes – non les constellations – peuvent prendre les qualités de cardinal, mutable et fixe et être divisés en trois décans.

– L’archétype de la plante, qui lui sert en quelque sorte de modèle, « réside » dans les régions cosmiques zodiacales primordiales; il est au-delà du temps, il est gouverné par ce que l’on peut appeler la Source, l’Infini. Dans la plante terrestre il est représenté dans ce que l’on désigne par « la génétique ».

Ouvrons une parenthèse importante sur le fait que Rudolph Steiner alerte sur le caractère sacré que constitue la « Barrière du Zodiaque » et met en garde contre toute tentative de franchir cette barrière pour intervenir dans ces régions de la Nature. C’est pourtant ce que font aujourd’hui les apprentis-sorciers qui n’ont en perspective que l’aspect matériel des choses, qui jouent à l’intérieur du génome et produisent à des niveaux industriels les OGM introduits dans les écosystèmes et parmi les plantes alimentaires servant aux animaux et aux humains. On est là sur un terrain qui met en jeu des interactions qui dépassent largement le niveau de sagesse et de connaissances actuelles de ces manipulateurs de gènes. Fin de la parenthèse.

Il est à préciser et d’une certaine manière à réprouver au vu de l’utilisation qui en est faite, qu’une fraction des agriculteurs pratiquant la Biodynamie sollicite systématiquement pour les plantes qu’ils cultivent des forces qui appartiennent aux Constellations au travers de l’élément qui leur est attribué suivant l’analogie :

Terre  <=>  Racine

Eau   <=>  Feuille

Air   <=>  Fleur

Feu  <=>  Fruit

(Voir note un plus bas)

Ces agriculteurs s’éloignent ainsi de la prévalence du sol terrestre comme dispensateur d’équilibre en voulant agir directement sur les organes des plantes via les constellations zodiacales.

A terme, il est constaté des désordres qui apparaissent dans l’équilibre des plantes et qu’il est parfois difficile de corriger.

La Biodynamie connaît ces liens et lorsqu’elle est bien comprise et bien dispensée, favorise l’équilibre. Hélas, là comme ailleurs, on observe parfois des comportements relevant davantage de la cupidité que de la compréhension de ses fondements. Ainsi, certains viticulteurs favoriseront-ils à l’évidence l’aspect « fruit » en visant de meilleures récoltes de grappes au détriment de l’équilibre général de la vigne, de son sol et de son atmosphère. D’où l’apparition de faiblesses dans la vigne sous divers aspects, et parfois un certain retour des maladies parasitaires et fongiques.

Note : les aficionados de la Biodynamie noteront que pour Steiner la plante obéit seulement à la loi de la tripartition.

Il est vrai que les clés des recettes de la Biodynamie sont subtiles et peu aisées à éclairer sans un travail d’approfondissement conséquent. Mais, de même que chacun utilise l’électricité sans en comprendre l’exact fonctionnement, on peut tout de même appliquer les bases en confiance, même si on n’en détient pas encore toutes les clés. L’observation est là pour établir les constats de son efficacité.

Ainsi, on a déjà parlé de l’importance capitale des vers de terre dans les échanges nutritifs et la circulation de l’humidité dans le sol. Leur présence est indispensable à la richesse et la bonne santé d’un sol de culture, tout en étant le signe visible de cette bonne santé. Quand ils sont présents et nombreux, c’est que le sol est riche et continuera grâce à eux à s’enrichir.

De ce point de vue, il est très révélateur de constater que dans une culture traditionnelle, on dénombre en moyenne 1 ver au m2, dans une culture bio (sans éléments chimiques industriels) 100 vers au m2, et dans une culture biodynamique jusqu’à 600 vers au m2 ! On a donc 600 fois plus de vers de terre présents dans un sol cultivé avec l’apport de la Biodynamie que dans un potager traditionnel. C’est un constat indéniable qui n’est pas critiquable sous un aspect scientifique. Le même constat a été établi en ce qui concerne les oiseaux, leur nombre et leur diversité. De quoi faire réfléchir les plus sceptiques.

Notre tour se termine avec BD508, qui est la Prêle des champs en infusion ou en macération, qui une fois pulvérisée sur le feuillage des plantes, repoussera les parasites et champignons qui étaient montés à l’assaut de nos cultures.

Ces pratiques de base, bien entendu, ne s’arrêtent pas là mais elles mettent en évidence le fait qu’après un apprentissage auprès d’une personne expérimentée, on peut à son échelle et par ses gestes contribuer au soin de la Terre dans son propre espace de liberté.

* Où se procurer des préparations sérieuses : Maison de l’Agriculture BiodynamiqueBiodynamie Services  (liste non exhaustive)

Cultiver en harmonie avec Gaïa (1) : comment créer une culture sur buttes.

Cultiver en harmonie avec Gaïa (2) : fruits et légumes du potager.

Georges Donskoff est ingénieur d’agriculture (Montpellier Supagro), certifié en Permaculture et consultant et formateur en Biodynamie.  Ses prochaines formations ont lieu dans les Pyrénées Orientales en Avril 2012.  Pour tout contact, je vous transmettrai ses coordonnées.

Fraternellement,

© Georges Donskoff et Le Passeur – 15 Avril 2012 – http://www.urantia-gaia.info Cet article est autorisé à la copie à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.

A propos Le Passeur

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16 réponses à Cultiver en harmonie avec Gaïa (3)

  1. magaly dit :

    bonjours a tous et toute , je suis nouvelle sur ce site ?
    je tiens a remerçier tous les laisseurs de message , qui sont ma foi tres interressant , si je peut rajouter quelques chose ! Pour tous jardin , si cela est possible , il conviendrais de placer ne serais ce ,une ruche , tout pres , celes ci font des merveille et permet au jardinier moins de travail , et plus de recolte , vivre avec la nature , veut aussi dire , vivre parmis elle .
    merci pour ce blog , au passeur et a vos temoignages

    • Le Passeur dit :

      En effet, ne serait-ce que pour la polinisation, mais aussi pour le plaisir de cohabiter avec elles, les abeilles sont les bienvenues dans un jardin. Cela dit une ruche, c’est faible, il en faut au moins 4 pour que la colonie soit assez solide.

      • magaly dit :

        oui c’est vrais
        ,et c’est un regale de les voire faire , je m’en lasse jamais !
        Personne ne sais encors ,comment ,et, par quelle inteligence , elle arrive a faire c’est alveoles aussi remarquable ,
        c’est la perfection memes .
        En regardans ces courageuse , petite ouvrieres et comment elles defendent leurs univers , sa devrais nous interpellez , et nous faire reflechirent .
        merci et je reprend ma lecture ….

      • François dit :

        ça fait deux ans que j’en cherche une (ou plusieurs) dans le village car j’aurais la place et les fleurs pour les accueillir et les deux apiculteurs à qui j’ai demandé n’ont plus le volume nécessaire , il y a eu beaucoup de mortalité chez nos amies les abeilles pourtant je suis en rase campagne où je pense qu’il n’y encore pas trop de chimie… à suivre.
        Pendant que je suis là, je souhaiterais savoir si quelqu’un sait comment (et si on peut) polliniser un citronnier que j’ai pendant l’hiver (chez nous c’est de octobre à fin avril) à l’intérieur de la maison. J’ai fait une tentative au mois de décembre car il fleurissait , mais…. ça n’a pas fonctionné . Je l’ai fait avec un pinceau d’une fleur à l’autre. 🙂
        ???

  2. MOURIER suzanne dit :

    Bonjour

    Concernant un potager en permaculture, doit-on préparer le terrain en automne ou au début du printemps. MERCI

  3. Salvia dit :

    Un très grand merci pour cet article qui m’aide à mieux prendre soin de ce bout de terre qui m’est confié.
    Question:
    « Il est à préciser et d’une certaine manière à réprouver au vu de l’utilisation qui en est faite, qu’une fraction des agriculteurs pratiquant la Biodynamie sollicite systématiquement pour les plantes qu’ils cultivent des forces qui appartiennent aux Constellations au travers de l’élément qui leur est attribué suivant l’analogie ».
    J’aurais besoin d’un complément d’information: le calendrier des semis de Maria Thun (antroposophique), indiquant les jours favorables à telle ou telle plante, n’est-il pas justement basé sur ces analogies? Pour ma part je l’utilises depuis de très nombreuses années et je n’ai pas l’impression de déséquilibrer le sol. Erreur?
    Par ailleurs je pulvérise de la décoction de prêle et/ou d’ortie sur les plantes , et c’est vraiment excellent pour elles. Pour mon compost j’ai encore des progrès à faire, surtout que toutes les plantes citées se plaisent dans mon jardin.
    Ce qui m’interpelle de plus en plus, c’est que le fait de s’occuper de la terre provoque une prise de conscience grandissante dans le sens responsabilité vis à vis de notre terre. Se promener dans la nature, goûter ses beautés, c’est déjà beaucoup, mais soigner un bout de terre ouvre d’autres horizons, car ainsi se développe le sentiment de respect et de reconnaissance. Elle est vraiment notre mère!

    • Le Passeur dit :

      Je transmets la question à Georges.

    • Le Passeur dit :

      Alors Georges m’a dit qu’il s’agit bien de cela. Les calendriers de semis ne font pas partie de la biodynamie et s’avèrent problématiques lorsqu’il s’agit de cultures pérennes, justement parce qu’ils fonctionnent s’ils sont utilisés à la lettre. Dans ce cas, la répétition des plages d’intervention d’année en année ne rend pas service à l’équilibre naturel de la plante. Dans le cas de plantations annuelles, ça n’a pas le temps de les affecter. Il précise aussi que le calendrier de Maria Thun ne relève pas de l’antroposophie. D’après ce qu’il m’a dit et qu’il serait trop long à répéter ici, il y aurait beaucoup à dire sur l’effet naturellement désorganisateur de la Lune. Peut-être qu’on en fera un papier un jour…

      • Salvia dit :

        Merci pour cette réponse. Si j’ai bien compris, comme je ne cultive qu’un modeste potager, ce calendrier peut donc être utilisé? Cependant cette réponse me pose le problème suivant: sous le titre « Calendrier des semis » se trouve la précision « Bio-dynamique » et à la fin du livret il y a la possibilité de s’abonner au « Mouvement de l’Agriculture Bio-dynamique ». Vérification faite, ce calendrier des semis est bien proposé sur le site indiqué à la fin de cet article de Georges.
        L’idée de parler des effets désorganisateurs de la lune m’intéresse beaucoup.

        • Le Passeur dit :

          Ce n’est pas la taille du potager qui compte mais davantage la perennité des plantes. Sur des plantations annuelles, ça ne pose pas de problème. Par contre il y a en effet semble-t-il un amalgame permanent entre la biodynamie et les calendriers de semis.

  4. alcidejet dit :

    Bonjour, je vous partage ce petit montage d’une conférence de Jean Rivière « Observons la nature et cultivons ensuite »

    http://www.youtube.com/playlist?list=PL54CDB690963B009D

    Merci de vos partages

    • Grignon dit :

      Bonjour,
      Titulaire d’un PDC en permaculture, je suis tout à fait d’accord avec ce qui est dit.
      Et j’espère que ces pratiques se développeront de plus en plus, que ce soit chez les amateurs mais aussi chez les professionnels.

      Pascal

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