La culture en buttes au cœur de l’été

Par le Passeur.

Pour celles et ceux qui ont suivi les articles consacrés à la permaculture, voici des nouvelles des cultures sur buttes créées durant le printemps. Tout d’abord une petite précision concernant le terme de « permaculture » qui finalement aujourd’hui revêt bien des aspects des cultures biologiques se rapprochant des cycles et des moyens donnés par la Nature.

Disons plutôt, pour être précis, que les techniques qui ont été indiquées dans les premiers articles consacrés ici au sujets devraient s’appeler culture sur buttes avec réserve naturelle d’eau.

Quelques choux chinois luttent contre la sécheresse à côté des buttes

Donc, ce que je peux déjà vous dire dès à présent de ces buttes, c’est mon étonnement d’avoir vu parfaitement fonctionner le système à peine a-t-il été mis en place. Etant donné l’échelle à laquelle j’ai construit ce jardin (près de 350m3 de matériaux remués et 12 tonnes de troncs d’arbres pour la réserve d’eau) je pensais qu’il serait vraiment opérationnel l’an prochain seulement après les précipitations de la saison froide. Or, si j’ai bien entendu arrosé 3 ou 4 fois les tout jeunes plants de fin Mai jusqu’à ce qu’ils s’installent, je n’ai plus arrosé une seule fois depuis Juin. Il n’y a eu depuis cette date que trois orages et alors que nous arrivons en Août, pas une goutte de pluie n’est tombée depuis plusieurs semaines alors que le soleil de montagne et la chaleur des journées battent leur plein.

A quelques mètres, sans une goutte d’eau, tout est florissant sur les buttes

En réalité l’humidité sous-terraine est bien là, qui remonte vers la surface en grande partie grâce aux vers et aux taupes, alors que le réseau racinaire, de son côté, a pu descendre aisément dans une terre argileuse remuée et allégée de fumier de cheval, de broyat et de terreau. Pour la même raison, l’eau des violents orages de montagne a pu elle aussi descendre sans rétention ou presque jusqu’au bois.  Le système de réserve d’eau dans le bois mort fonctionne ainsi à 100% en quelques semaines à peines.

Les plants ne souffrent donc pas de soif et les légumes sont déjà magnifiques et de très belle taille. Sur un grand jardin comme celui-là, imaginez un peu l’économie d’eau et de temps passé à arroser.

Les prochaines étapes seront très prochainement l’établissement de murets de rondins de bois de chaque côté des buttes, afin d’empêcher à terme leur érosion (ce qui n’est pas une obligation), puis l’aspersion d’une préparation biodynamique de silice. Plus tard, en automne, je réaliserai d’autres buttes beaucoup plus petites afin de généraliser le système à l’ensemble du jardin.

Chez Philippe Forrer, toujours dans une goutte d’eau depuis longtemps

Depuis, affinant les recherches en allant rencontrer des personnes qui pratiquent ce type de cultures depuis des années, j’ai découvert, grâce au généreux partage de Philippe Forrer et son très surprenant jardin en limite de l’Aude et de l’Ariège, d’autres techniques à combiner avec la culture sur buttes. Parmi elles, le paillage avec un mélange de feuilles de platane et d’humus de forêt de résineux. Ainsi utilise-t-il contre toute attente des aiguilles et des pommes de pin, que beaucoup considèrent comme trop acides pour le jardin, mélangées à des feuilles de platane dont la décomposition est assez lente. A l’arrivée, grâce à ce paillage à maintenir à 20cm d’épaisseur, on obtient un compostage lent qui maintient une température tiède au niveau des racines. Avec cette technique, P. Forrer récolte encore des courgettes en hiver à 620 m d’altitude dans un climat pourtant rude. Il parvient en fait à obtenir 35 variétés de légumes en cette saison habituellement pauvre en récolte.

Comme on le voit, il faut dans ce domaine aussi balancer par-dessus bord bien des idées reçues jamais remises en question. Une autre manière d’envisager le potager est possible qui nourrit l’homme en toutes saisons de légumes sains, sans apport supplémentaire d’eau et qui passe par l’observation attentive de la Nature et notre imagination respectueuse d’Elle.

Fraternellement,

L’ensemble des articles consacrés à la culture.

© Le Passeur – 26 Juillet 2012 – http://www.urantia-gaia.info Cet article est autorisé à la copie à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.


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Nomade sur le chemin...
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61 réponses à La culture en buttes au cœur de l’été

  1. François dit :

    Salut Passeur, est-ce que cette action peut avoir sa place ici ?

    bonjour à tous,

    Voici un lien que je vous invite à écouter et pourquoi pas , à diffuser , voire à signer… c’est chacun selon… merci.

    http://ipsn.eu/petition/viticulteur.php

    • marie christine dit :

      Ce que j’apprécie chez cet homme, c’est que, malgré une lourde épreuve, il fait passer l’intérêt général avant son intérêt personnel .

    • pierrot dit :

      C’est rigolo j’ai failli la mettre hier.
      Et puis je me suis dit que les personnes qui devront la lire la liront.

    • Marie-Anne dit :

      Merci, François,
      Oui, il est temps que les autorités aient une vision plus large de leurs responsabilités et si cela doit passer par une demande et une poussée des citoyens, alors, je n’hésite pas.
      Je pense aussi qu’il est grand temps de ne plus favoriser le pas de charge et la grosse artillerie lourde, inconséquente et aveugle (que ce soit d’ailleurs dans les champs, les vignes,… ou au niveau législatif et judiciaire – entre autres!).
      Enfin!… Le procès de ce viticulteur lui permettra, je l’espère, de sensibiliser ceux qui l’écoutent à une autre manière plus soft et plus responsable de traiter la terre!
      Tout a sa raison d’être; mais il est probable que cet homme sera d’autant mieux écouté qu’on le sait soutenu par de nombreux citoyens!

    • Margelle dit :

      Oui, on est quelques uns, on est des milliers.. et plus encore… à l’avoir reçu.. cette lutte semble tellement juste, tellement évidente… et il y en a un, deux, trois, qui y vont pour de bon.. soutenus par les autres,nécessaires, indispensables… Je crois bien que cela va devenir très fréquent, de plus en plus fréquent, parce qu’évident, de plus en plus évident…

      • marie christine dit :

        C’est comme une méditation collective, une concentration de conviction et d’intention supérieure dans l’action . Pouvoir de la conscience sur l’inconscience, de la sagesse sur la barbarie, de la lumière sur l’ombre, par la force de la solidarité éclairée .
        Energie soutenue et démultipliée par des anges et des guides dans l’invisible.
        Nous sommes les créateurs de notre vie et de notre destinée . Nous n’avons plus rien à subir .
        L’union fait la force . L’intention fait la puissance . La conscience réalise . L’esprit se matérialise !

      • pierrot dit :

        Juste retour des choses,
        le pouvoir appartient au peuple et non à ceux qui écrivent les lois.
        D’où l’importance d’agir en fonction de son coeur, à défaut de quoi nos actions sont guidés par la peur.

    • Soleil Bleu dit :

      Merci François, j’ai diffusé. La coercition de l’Etat prends des airs de folie en jouant ainsi contre la nature et les êtres vivants…

  2. Louisetta dit :

    Chers amoureux de la terre,

    Je n’ai pas encore expérimenté les joies de la culture, mais vos témoignages donnent grandement envie.
    Avez-vous remarqué que la nature est particulièrement resplendissante en ce moment malgré le peu de soleil que nous avons pour la saison?
    (Je parle en général, arbres, fleurs, verdure, ciels, …)
    Je suis perpétuellement ébahie par sa beauté des paysages, en ce moment. Et j’espère ne pas être la seule!

    • katerina dit :

      Louisetta,

      Je me suis dit la meme chose hier . La nature est magnifique malgré le peu de soleil du printemps . Les oiseaux sont nombreux aussi . Leurs chants mélodieux .
      Les fleurs dites sauvages , boutons d or , fleurs au bord du chemin resplendissent .
      Amitiés
      Katerina

      • Louisetta dit :

        ah! Merci! :)) ce n’est donc pas un effet de mon imagination romanesque.

        • Margelle dit :

          Ooh non !!! je crois bien que nous sommes tou-te-s émerveillé-e-s cette année. Ca foisonne !! ça fleurit, ça bourgeonne, ça chante… ça éclate !! et je me disais que toute cette belle végétation aimait bien le temps qui lui est servi cette année !! elle, au moins !

  3. graffitique dit :

    A voir aussi les travaux de Sepp Holzer au Krameterhof (existe aussi enDVD) :
    Permaculture, un développement durable.
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=yENQkKAxD8o
    Et aussi ..
    La permaculture, l’art de vivre avec la nature.
    http://www.youtube.com/watch?v=cBmqak3LUCo

  4. Thau dit :

    Partage
    Fraternellement

    Chers formidables membres d’Avaaz,

    Nous avons gagné! L’Europe vient d’interdire les pesticides tueurs d’abeilles! Les grandes firmes telles que Bayer ont joué tous leurs atouts, mais le pouvoir citoyen, la science et l’éthique politique ont pris le dessus!

    « Die in » au siège de Bayer, à Cologne Vanessa Amaral-Rogers, de l’association pour la préservation des insectes Buglife, a déclaré:
    “Le vote a été serré, mais grâce à l’immense mobilisation des membres d’Avaaz, des apiculteurs et d’autres défenseurs des abeilles, nous avons gagné. Je suis certaine que nos milliers d’appels, nos e-mails aux ministres, nos actions à Londres, à Bruxelles ou à Cologne et l’immense pétition ayant rassemblé plus de 2,6 millions de signatures ont été décisifs. Merci à Avaaz et merci à toutes celles et ceux qui ont travaillé dur pour sauver les abeilles!”
    Les abeilles pollinisent deux tiers de nos aliments. Quand les scientifiques ont averti que ces petits insectes étaient sur le point de disparaître en silence, Avaaz s’est mobilisée et nous n’avons pas cessé de nous battre jusqu’à la victoire finale. Notre victoire cette semaine est le résultat de deux ans de travail: nous avons envoyé des milliers de messages aux ministres, organisé des actions médiatiques avec les apiculteurs, financé des sondages et bien plus encore. Voici comment nous avons remporté cette victoire:
    Pression sur la France. En janvier 2011, 1 million de personnes signent notre appel à la France afin qu’elle maintienne son interdiction des pesticides néonicotinoïdes. Les membres d’Avaaz et les apiculteurs rencontrent le ministre de l’Agriculture et envahissent les ondes pour l’obliger à tenir tête au lobbying des grandes multinationales en maintenant l’interdiction des néonicotinoïdes — envoyant ainsi un message fort aux autres pays européens.

    Bernie, notre immense abeille gonflable, remet les 2,6 millions de signatures de notre pétition à l’UE à Bruxelles.
    Résister contre les multinationales toutes puissantes. Bayer a affronté Avaaz et ses alliés, qui ont manifesté lors de ses 3 dernières réunions annuelles. Les cadres dirigeants et les actionnaires du géant des pesticides ont été accueillis dans leurs locaux par des apiculteurs, un bourdonnement sonore et d’immenses banderoles avec notre appel, signé par plus d’1 million de personnes les invitant à suspendre l’utilisation des néonicotinoides tant que les scientifiques n’auront pas évalué leur effet sur les abeilles. Avaaz parvient même faire une présentation durant cette réunion, mais Bayer dit “non”.

    La science avant tout. En janvier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime que trois pesticides posent des risques inacceptables pour les abeilles. Nous saisissons cette occasion pour amener les responsables politiques européens à écouter les experts. Notre pétition rassemble rapidement 2 millions de signatures. Après de nombreux entretiens avec les décisionnaires européens, Avaaz remet cet appel au QG de l’UE à Bruxelles. Ce même jour, la Commission propose une interdiction d’une durée de 2 ans!

    Les apiculteurs remettent notre pétition au 10 Downing Street
    Saisir les opportunités. En février et mars, la bataille pour les abeilles s’intensifie. Dans toute l’UE, les membres d’Avaaz sont sur les starting-blocks tandis que les 27 décident du sort de la proposition. Lorsque les poids-lourds que sont le Royaume-Uni et l’Allemagne annoncent qu’ils s’y opposeront, Avaaz publie des sondages d’opinion montrant que l’immense majorité des Britanniques et des Allemands sont en faveur de l’interdiction. Les membres d’Avaaz envoient alors près d’un demi-million d’e-mails aux ministres de l’Agriculture européens. Apparemment plus effrayé par la voix de ses propres citoyens que par les pressions des lobbyistes de l’industrie chimique, le ministre britannique Owen Paterson dénonce une “cyberattaque”; mais les journalistes ne sont pas dupes et soutiennent notre campagne! Entre alors en scène Bernie, notre abeille gonflable de 6 mètres de haut, qui remet notre pétition à Bruxelles lors d’une mise en scène médiatique avant la dernière phase de négociations. Cette mobilisation aurait suscité l’intérêt du ministre espagnol, qui regarde de plus près les rapports d’experts et revient sur sa position. Las, nous n’obtenons pas encore la majorité nécessaire pour obtenir une interdiction des pesticides.

    Bernie l’abeille dans le journal The Independent
    Enfin le feu vert! En avril, la proposition de loi est renvoyée en comité d’appel. Pour nous, il s’agit d’une vraie lueur d’espoir. Dans cette dernière ligne droite, Avaaz s’associe à différents groupes tels que la Environmental Justice Foundation, les Amis de la Terre ou le Pesticides Action Network, des apiculteurs et de célèbres stylistes amoureux des abeilles pour organiser une action devant le Parlement britannique. En Allemagne, des apiculteurs lancent leur propre pétition Avaaz adressée à leurs ministres. En à peine 2 jours, elle rassemble plus de 150 000 signatures. Elle est remise à Cologne quelques jours plus tard. Les appels téléphoniques continuent de submerger les ministères européens et Avaaz contrecarre un amendement délétère proposé par la Hongrie en renvoyant Bernie à Bruxelles. Les fabricants de pesticides achètent des espaces publicitaires dans l’aéroport par lequel arrivent les responsables politiques et envahissent les ondes pour proposer des solutions telles que le recours aux plantes sauvages. Mais leur plan de communication tombe à l’eau: d’abord la Bulgarie, puis le pays décisif, l’Allemagne changent de position. Cette semaine, nous remportons enfin notre grande victoire: plus de la moitié des pays européens votent pour l’interdiction!
    Cette victoire est le fruit d’une longue bataille, qui n’aurait pas été remportée sans les scientifiques, les experts, les responsables politiques à notre écoute, les apiculteurs et nos partenaires de campagne. Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli ensemble.

    L’un des grands défenseurs des abeilles, Paul de Zylva, responsable de la section pesticides et pollinisateurs des Amis de la Terre, a déclaré:
    « Merci aux millions de membres d’Avaaz qui se sont mobilisés en ligne et dans la rue. La pétition d’Avaaz et ses campagnes créatives ont sans aucun doute fait pencher la balance avec notre concours et celui d’autres ONG. »
    Il est temps de célébrer cette victoire en faveur de l’une des créatures les plus précieuses de la Terre. Mais l’interdiction de l’UE est pour l’instant limitée à 2 ans, en attendant d’autres évaluations. Et dans le monde entier, la survie des abeilles reste menacée par les pesticides qui les affaiblissent et les désorientent, ainsi que par la disparition de leur habitat naturel, détruit par l’industrialisation des espaces agricoles. En Europe et sur toute la planète, il nous reste encore beaucoup de travail pour que seule la science guide nos politiques agricoles et environnementales. Et c’est notre communauté qui parviendra à relever ce défi. 🙂

    Avec joie,

    Ricken, Iain, Joseph, Emily, Alex, Michelle, Aldine, Julien, Anne, Christoph et toute l’équipe d’Avaaz

    • Taoufiq dit :

      🙂
      Oui Thau j’ai reçu le mail d’Avaaz hier, j’étais heureux qu’une signature au milieu de toutes les autres ait aussi contribué à faire fléchir certains 😉
      L’autre action d’Avaaz contre la main mise de Mausanto « qui essaye de breveter nos fruits et légumes de tous les jours comme les concombres, les brocolis et les melons, forçant les agriculteurs à les payer au risque d’être poursuivis en justice » est en cours.

      Belle journée à tou-te-s

    • Margelle dit :

      Thau, ta joie est la notre également. Je pense comme toi que nus pouvons agir sur l’environnement. L’action allant de pair avec la pensée.
      Bien à toi.

      • pierrot dit :

        Le milieu entre abandon, non pensée, tout est parfait et libre arbitre, pensée créatrice, évolution serait peut-être d’agir sans s’identifier au résultat.
        Comme dans le jeu lorsqu’on s’amuse et qu’on s’en fiche de perdre ou gagner même si les conséquences peuvent être dramatiques dans notre perception limitée conditionnée justement par nos croyances.

    • graffitique dit :

      Avaaz serait selon certaines sources, une imposture de gros calibre…

      • Thau dit :

        Selon certaines sources, il y aurait des impostures de plus gros calibre qu’Avaaz…

        • Taoufiq dit :

          Graffitique, Thau, Vous êtes trop fort tous les deux! 🙂

          Le,coté récolte de fonds d’Avaaz ne me plaît pas, mais certaines de leurs actions de sensibilisation me semblent justes.

          Toutes les personnes travaillant pour Avaaz sont elles des imposteurs ? Je ne pense pas non. (imposteur n’existe pas au féminin 🙂 )

  5. jouan dit :

    bonjour a tous !

    Cécile j’aimerais beaucoup ,si il existe encore a cette date, pouvoir visiter ton blog car j’essais tant bien que mal de cultivé mon potager sur Butte j’ai pour cela suivit les conseil de Sepp Holzer mais j’ai une quantité de questions qui me viennent a l’esprit depuis que je les aient mises en place ,quelle chance d’etre aussi receptrice à la nature pour ma part je doit me contenter de glaner des infos ça et là…
    merci d’avance ! mon adresse mail: leojouan@gmail.com
    A bientôt!
    léo

    • Le Passeur dit :

      Pour le blog de Cecile, il suffit de cliquer sur son nom.

    • Cécile dit :

      Merci à toi Passeur pour ta réponse. Je suis en train de mettre de l’ordre dans mes différents sites. Avec ton autorisation, je me permets de donner le lien de celui qui est consacré au potager que j’ai commencé après avoir lu ta série d’articles sur la permaculture :
      http://potager-mandala.jimdo.com/

      • Le Passeur dit :

        Un bien joli jardin que le tien ! Mais dis-moi tu plantes sacrément tôt ! Chez moi en altitude il vaut mieux attendre la mi-mai et même certaines années fin Mai.

        • Cécile dit :

          Bonsoir Passeur,
          Je suis près de Pau, on a un climat doux et océanique. Alors oui, je plante tôt. Ca ne marche pas toujours mais certaines années ça ne pose aucun problème. Cela dépend de l’hiver que l’on a. Autant dire que cette année, c’est un peu raté, à part les pommes de terre qui sont en pleine forme. J’ai une voisine qui sème ses tomates directement en terre en mai, et ça pousse très bien, mais elle a une exposition très chaude, ce qui n’est pas mon cas.
          Merci pour tes compliments, je les transmets au jardin.

      • Machachouette dit :

        Chère Cécile,

        Bravo pour ton joli jardin, j’aimerais bien m’y mettre aussi mais avec mes chèvres, je n’ose pas. Et puis, je suis toujours nomade, tant que je n’aurais pas un lieu où j’ai la possibilité de rester pour un certain temps…D’ailleurs ‘Avis à la Population’ (si tu veux bien Passeur) des Chiens, des Chats, des Chèvres, une poule et une bergère cherchent un gentil lieu isolé et sauvage, où nous pourrions faire un grand nettoyage! Merci!

        Donc tout ça pour te dire que je n’y connais rien en potager mais que j’ai entendu dire que la cendre empêchait les limaces et qu’il fallait éviter d’arroser le soir aussi.

        Et en associant les espèces végétales?

        Personnellement, je suis pour le partage, donc y en faut pour tout le monde!

        Très chaleureusement…à toi et tes plants!

          • Machachouette dit :

            Bien vu Pierrot!

            Ca va pas pour des chèvres mais ça m’intéresse grandement, ils ont besoin de commerciaux, je l’ai été, j’aime bien surtout pour des causes comme ça, sauf que je parle pas espagnol, il me faut un interprète… Avis à la population…

        • Cécile dit :

          Machachouette,
          Justement, moi aussi je trouve qu’il en faut pour tout le monde… mais les limaces de ce jardin sont assez voraces. Si elles me laissaient, disons, la moitié, je serais contente. Quand quelque chose leur plait, il ne me reste rien. Rien du tout. C’est le seul déséquilibre important. Pour le reste, tout arrive à fonctionner en harmonie, et tu dis vrai, plus il y a d’associations de plantes, plus l’ensemble trouve son équilibre. Je crois que c’est une des lois de la permaculture, des jardins autofertiles et du jardinage en co-création… en un mot, une loi universelle dès qu’on parle de plantes, mais aussi plus largement…
          Je n’ai pas de place pour des chèvres mais ça aurait été sympa !
          Tu peux toujours planter trois pieds de tomates dans une poubelle dans une terre riche en fumier ou compost. Même si tu dois déménager, tu pourras emporter tes plantations.
          Pour la cendre contre les limaces, il faut en remettre un soir sur deux, et sur de grandes surfaces on est vite à court de carburant. Sans compter qu’à force, on charge un peu trop le sol en potasse.
          Les aiguilles de pin sont très efficaces, j’ai semé mes salades sous les pins parasols et ça marche assez bien, mais j’ai dû travailler la terre pendant deux ans avant de pouvoir y faire pousser quelque chose, et le sol n’y est pas très profond. Enfin, assez pour des fraises et des laitues, c’est déjà ça que les limaces n’auront pas…
          Je t’embrasse, j’espère que tu vas trouver un endroit pour tout ton petit monde !

      • Thau dit :

        Salut Cécile,
        Jolie idée que ce site…et « sacré » boulot!
        Juste une remarque liée à l’objectif (descriptif): à ta place j’ inclurais beaucoup plus de photos afin de mieux visualiser l’évolution de ton jardin.
        Allez, bon combat contre les limaces!

        • Cécile dit :

          Thau,
          En fait, c’est plus un plaisir qu’un boulot. Sinon, je ne le ferais pas, je crois !
          Tu as raison, ce serait mieux avec plus de photos. Je m’en occupe ce soir. Merci du conseil.
          Pour les limaces, justement, je préférerais la paix plutôt que la guerre…
          Bien à toi,

      • katerina dit :

        Bonjour Cécile ,

        J aime bien ton site et tes explications .
        Cela me donne envie de jardiner , un jour peut etre .
        Amitiés
        Katerina

        • Cécile dit :

          Katerina,
          Merci. C’est pour cela que je le fais, pour partager le plaisir de jardiner. Et pour montrer que même sans connaissances, on peut se lancer.
          Amicalement,

  6. Cécile dit :

    Bonjour Passeur,
    J’ai fait un potager sur butte grâce à tes conseils. Je n’ai pas pu y mettre autant de bois que j’aurais voulu pour constituer la réserve d’eau, et ma terre très lourde et argileuse n’est pas encore souple malgré les ajouts de substrats plus légers. Je pense qu’il lui faudra un an ou deux pour s’améliorer.
    Malgré cela, tout a l’air de bien fonctionner. Je n’arrose que les semis et plants nouvellement installés, et les autres plants par temps de sécheresse, le temps que les racines descendent assez pour trouver de l’humidité.
    J’ai combiné, à la méthode de George Donskoff, celle de Jean-Marie Lespinasse, qui préconise de ne jamais laisser le sol à nu et pratique le mélange des plantes pour obtenir le plus possible de protections croisées.
    J’ai donc semé de la luzerne et de la phacélie. Leurs racines stabilisent et aèrent la butte, leurs fleurs attirent une faune nombreuse et, une fois fauchées, elles paillent le sol et le nourrissent.
    J’ai récolté des laitues, pois gourmands, petits pois, fèves, haricots verts, poirées, concombres, courgettes, oignons et betteraves dans ce potager réalisé en mars. Les pommes de terre, tomates, poivrons et aubergines arrivent. J’ai repiqué des choux et semé les plantes racines (carottes, panais, radis-raves, radis de Chine) à la place des pois et des fèves, qui ont fini de produire.
    J’espère réussir à semer et récolter tout au long de l’année, selon les saisons.
    La butte est de forme circulaire. Pour la biodiversité, j’ai fait creuser une petite mare au milieu. Elle s’est aussitôt peuplée de têtards, libellules, dytiques et autres araignées d’eau. Les grenouilles sont sorties et ont essaimé dans le potager dans les premières semaines de juillet. Et tout autour du potager, je suis en train de planter une couronne d’arbres, avec le plus de fruitiers possibles, pour installer un micro-climat protecteur et attirer les oiseaux. J’espère qu’un équilibre dynamique se mettra en place. Je crois qu’Emilia Hazelip, avec ses jardins auto-fertiles, a réfléchi intelligemment sur ces questions.
    J’ai travaillé avec le calendrier lunaire pour les annuelles ; cela donne des résultats très notables en matière de santé et de vitalité des plants. Pour les plantes pérennes, j’ai cru comprendre que ce n’était pas indispensable.
    Avant de commencer les premiers semis, j’ai réalisé un équilibrage énergétique en utilisant les processus de Perelandra, pour aider tous ces apports (troncs d’arbres, branchages, terre rapportée, compost, dolomie, BRF…) à se fondre harmonieusement.
    Bref, ce long message pour te remercier du cadeau que tu nous as fait en présentant ce potager « sur butte et sur fosse », comme je le nomme pour expliquer aux voisins (très intrigués !) ce qui se passe dans mon jardin… Je redécouvre le jardinage !
    Très bel été à toi et à tous les lecteurs d’Urantia Gaia.
    Cécile

    • Le Passeur dit :

      Eh bien voilà un jardin qui doit donner beaucoup de plaisir à tous ceux qui l’habitent et à tous ceux qui le visitent !
      Chez moi aussi la terre est de l’argile, de la glue par temps de pluie et du béton par temps sec, et pourtant l’équilibre s’est trouvé tout de suite et la terre demeure souple même par temps très sec. Il est vrai que j’ai apporté beaucoup de fumier de cheval en plus, ce qui a contribué à l’alléger considérablement. A présent, si tu pratiques les paillis épais (je retiens pour la fougère, ta terre va très vite s’enrichir et s’alléger. Selon ce qui t’environne, vois ce que tu peux utiliser de mieux, quitte à mettre de la paille ou même du foin si on n’a rien sous la main, mais comme je le disais pour l’avoir vu, les feuilles de platane mêlées aux aiguilles de pin et à tout humus de forêt donne de superbes résultats. Les roseaux broyés aussi. Les paillis à maintenir épais sont une solution rapide pour que ta terre soit des plus fertiles, et sur de petites buttes, il ne faut pas tant de matériaux que ça.

    • Tchunka dit :

      Bonjour Céline,
      Voilà un jardin très intéressant, j’aime beaucoup ce concept circulaire, une mare, un potager apparemment très bien approvisionné tout au long de l’année et une couronne de fruitiers. Très belle idée et bravo pour la mise en place. Dans quelle région es-tu ? Aurais-tu une photo à partager ? (adresse mail sur mon profil)

      • Cécile dit :

        Bonjour Tchunka,
        Je peut-être mettre ça en ligne sur un mini-site consacré à ce potager, car je me dis que rien n’est plus parlant que des images pour partager nos expériences avec les autres. Je te donnerai les coordonnées sur son adresse e-mail dans les prochains jours.
        Cécile

      • Isis dit :

        Bonjour Cécile,
        Merci pour ton partage sur ton jardin en butte ciruclaire avec mare!!
        Moi aussi je serais intéressée de pouvoir visiter ton site, car je souhaite aussi m’y essayer … dès que possible. Et pouvoir regarder des images c’est important pour moi, car bien que petite-fille de paysans… euh … je me rends compte que mes gènes n’ont pas retenu grand chose … je joue à faire un jardin … alors pourquoi ne pas le faire … en profondeur ???
        Merci d’avance et bien du plaisir dans ton jardin que j’imagine magnifique!
        Chaleureuses salutations
        Isis

  7. laurore dit :

    C’est génial le potager travaillé ainsi avec raison.
    Les efforts de certains pour capter la condensation me fascinent aussi.
    Et dire qu’en couplant une éolienne ou des panneaux photo – voltaïques avec un réfrigérateur – si tant est qu’il y ait du vent ou du soleil – on obtient des quantités d’eau impressionnantes.., qui pourraient, le cas échéant, hydrifier plus encore l’intérieur des dites buttes.., décidément l’ingéniosité est sans limite!
    Merci passeur pour ce « passe – main verte ».

    • laurore dit :

      Ici, chez moi, l’orage gronde, la pluie tant attendue arrive.
      La bande « orange » qui balaye le pays du sud au nord est une eau bénite pour la culture en butte qui passera Août à n’en pas douter.., pas vrai?

  8. AlKriS dit :

    Excellente nouvelle pour les aiguilles et les pommes de pin. Dans la région où je suis nous en avons des réserves inépuisables 🙂
    Je m’étais posé la question à un moment d’utiliser ce type de sous bois car c’est plus facile à trouver pour nous ici que des ramilles d’autres essences. Mais je me disais aussi que ça devait finalement être trop acide. Comme quoi mieux vaut se fier à ses intuitions qu’à ses « connaissances »….
    Nous testerons tout ça dès le printemps prochain et sommes impatients de trouver nos trucs à nous pour adapter à nos conditions locales.

  9. TULIPE ROSE dit :

    Je vais trasmettre l’info à mes amis cultivateurs,
    se situant dans des zones arides

    Merci le Passeur

  10. marie christine dit :

    Comme j’ai du mal à mémoriser toutes les techniques de jardinage (décourageant !) , j’ai décidé de demander directement aux plantes ce qu’elles veulent . Au feeling … C’est pas gagné . On verra …

    • Cécile dit :

      Bonjour Marie Christine,
      Dans mon expérience, on obtient des réponses parfois contradictoires.
      Les esprits des plantes savent effectivement mieux que nous de quoi celles-ci ont besoin. C’est ainsi que j’ai découvert l’an dernier que la fougère est un antifongique. Les esprits gardiens des tomates m’en avaient demandé pour répondre à une attaque de mildiou très sévère, dans tous les jardins de la région. J’ai paillé avec de la fougère, sans me poser plus de questions. J’ai eu confirmation par la suite, dans un livre de jardinage, des vertus de la fougère pour ce genre de déséquilibre, que j’ignorais. Moyennant quoi mon jardin a été l’un des rares à produire des tomates saines jusqu’à la fin de l’été dans mon coin.
      En revanche, il arrive que le déva du jardin demande tout autre chose, par exemple parce qu’il considère que la plante en question n’est pas à sa place dans ce jardin, du moins pour l’instant. Il la laisse tout simplement sécher sur pied, sans le moindre sentimentalisme humain, mais avec une forme d’amour qui se manifeste à un autre niveau, celui de l’équilibre général.
      J’en ai conclu que le plus sage est de s’assurer D’ABORD auprès du déva du jardin que cette plante y a bien sa place, et de demander ENSUITE aux esprits de la nature spécifiquement chargés de cette plante quels sont ses besoins en eau, paillage, pulvérisations et autres.
      Bon jardinage !
      Cécile

      • marie christine dit :

        Merci Cécile pour ces précieuses informations . Je crois que c’est une question d’entraînement avec le temps (la communication avec les esprits de la nature) .
        Demander au déva du jardin et attendre la réponse sans laisser interférer la peur de se tromper . Quelle bonne idée ! Faire un avec lui, dans une sorte de joyeuse complicité .
        On apprend toute sa vie !

  11. Tchunka dit :

    Merci de nous tenir informés sur l’évolution du potager.
    Quelle belle expérience, rien de plus fabuleux pour une région sèche qu’un jardin économe en eau. Bonne dégustation de légumes frais ! Hum, j’imagine combien les assiettes seront savoureuses et colorées 😉

    Que les taupes et les vers de terre s’en donnent à coeur joie indique que les buttes sont bien équilibrées et qu’elles doivent apporter un habitat intéressant pour que la faune s’y installe si rapidement. J’imagine que le feuillage des légumes fait aussi une barrière hydrique pour bloquer l’évaporation naturelle des buttes. Système ingénieux et créatif !
    En plus du côté gustatif, est-ce que les condimentaires un peu ligneuses (romarin, thym…) auraient un intérêt pour le sol en période hivernale ?

    Pour ceux qui aiment les fleurs vivaces/annuelles et qui doivent composer avec le climat montagnard je pense que ce système permettrait d’avoir des massifs dès les premières fontes de neige. Comme la température du sol est supérieure à celle environnante, la neige n’y restera pas, elle alimentera la poche d’eau souterraine, ce qui permettra de réaliser semis et repiquages tôt en saison et de profiter de massifs épanouis avant l’été. Le cycle suivant les vivaces sortiront de terre de bonne heure et se développeront généreusement au fil des années.

    A bientôt amis jardiniers

    • Le Passeur dit :

      Oui ça marche aussi pour les fleurs et en altitude ça peut peut-être avancer la pousse annuelle, mais c’est également risqué parce que les feuilles sont toujours sujettes au gel. Pour les légumes, comme les courgettes par exemple, apparemment si les feuilles gèlent, elles repartent hors gel avec ce système.
      Pour le thym et le romarin, qui de toutes manières résistent parfaitement aux grosses gelées, je ne suis pas sûr que ça ait un avantage.

      • Tchunka dit :

        Si le système racinaire d’un plant de courgette repart alors celui d’une plante vivace réagira de manière similaire, même si feuilles et bourgeons sont partiellement endommagés. Nombre d’entre elles résistent à – 15° et au-delà. Concernant le thyn, le romarin, la sauge officinale… je pensais à l’effet esthétique pour mixer cultures vivrières, condimentaires et florales, mais aussi pour maintenir un système actif dans le sol, même si ces plantes sont au ralenti pendant l’hiver la butte resterait active et redémarerait dès l’apparition de conditions favorables.

        • Le Passeur dit :

          Ma foi bien des choses sont envisageables, après tout il faut tester. Je ne suis pas sûr quand même que les fleurs vivaces aient la vivacité d’un plant de courgette. Elles peuvent peut-être s’épuiser à rebourgeonner après un gel. A voir…

  12. alcidejet dit :

    N’avez-vous pas encore rencontré Jean Rivière ?
    Il passe son temps à partager sa sagesse de jardinier surtout dans le coin de Lezignan Corbières.
    Une vidéo d’une de ses interventions, ici dans les Bouches-du-Rhône :

  13. Thau dit :

    Bref, tout baigne!
    Bonne journée

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