Les dons offerts par la responsabilité émotionnelle

Par Michael Brown.  (Traduction révisée 2012). 

Beaucoup parmi nous ont participé par le passé à des méthodes de nettoyage émotionnel et n’ont pas atteint les résultats espérés. Notre douleur, notre colère et notre chagrin semblent sans fin. Nous avons donc commencé à nous demander si nous faisions quelque chose de manière incorrecte. Il se peut que l’une des raisons de notre manque de succès soit dû au fait que nous avons abordé le nettoyage émotionnel de façon réactive sans nous rendre compte que tout ce qui résulte d’un comportement réactif ajoute un déséquilibre supplémentaire. Cette discussion est destinée à transformer notre approche du nettoyage émotionnel afin que celui-ci puisse nous permettre de rétablir consciemment notre équilibre plutôt que d’augmenter inconsciemment notre mal-être.

Nous abordons tous inévitablement le nettoyage émotionnel de façon réactive car nous y sommes conduits par un sentiment d’inconfort. Il est peu probable que quelqu’un expérimentant le bien-être se sente appelé à purifier son corps émotionnel. Le ‘Catch 22’ (situation paradoxale) nous explique que tout comportement réactif fait systématiquement naître un déséquilibre, il se peut donc qu’au départ le nettoyage émotionnel nous mène vers un inconfort encore plus grand et si nous persistons à rester dans la réaction face aux déséquilibres de notre corps émotionnel, nous ne faisons que jeter de l’huile sur le feu.

En ce sens, nous ne pouvons désirer aborder nos peurs et espérer les dépasser simplement parce que nous sommes ‘effrayés’ de ce qui pourrait se passer si nous ne le faisions pas ; ou aborder notre colère parce que nous sommes contrariés par notre irritabilité continuelle et que nous espérons la dépasser ; ou encore aborder notre chagrin parce que nous sommes épuisés par nos larmes incessantes et que nous espérons le dépasser.

Une autre façon d’aborder notre tristesse, notre colère et notre peur de manière réactive – ce qui signifie aussi que nous les abordons inconsciemment – est lorsque nous le faisons en fonction des autres. Par exemple, si nous essayons de faire face à notre déséquilibre émotionnel parce que nous avons peur de perdre notre compagnon ou notre emploi si nous ne le faisons pas. De telles approches, bien que ‘nobles’, sont également réactives et ne nous permettront pas de réaliser un nettoyage émotionnel durable. Même si nous accomplissons un changement dans notre comportement grâce de telles motivations, la réalité est que si l’on enlève le stimulus externe de la situation qui nous a donné envie de réaliser ce nettoyage émotionnel – ex: notre compagnon ou la menace d’un licenciement – nous reviendrons tôt ou tard vers un comportement émotionnel déséquilibré.

Tous les ajustements de nos comportements obtenus depuis une réaction sont stimulés extérieurement.

Pour être permanents, les ajustements de nos comportements doivent être menés de l’intérieur.

Un autre exemple de cette approche stimulée extérieurement est par exemple lorsque nous participons à « un travail de groupe sur la libération des émotions » où nous nous appuyons sur un groupe pour faciliter, soutenir et encourager notre nettoyage émotionnel. Nous ne pouvons faire aucun progrès réel et durable si nous avons besoin de la présence d’un groupe pour réaliser ce travail. C’est un début, mais quand il s’agit d’accomplir profondément des ajustements intérieurs, un groupe ne peut être qu’accessoire. Lorsque nous exposons en public la libération de nos émotions, nous faisons toujours le jeu des « besoins et désirs » de notre inconscient ; nous mettons en scène une représentation en utilisant notre drame personnel pour attirer subtilement l’attention des autres – une attention que nous n’avons pas encore la maturité émotionnelle de nous offrir à nous-mêmes. Par le travail de libération des émotions il s’agit de mûrir émotionnellement, de devenir pour nous-mêmes le soutien que nous avons cherché chez les autres et cela ne peut véritablement s’accomplir si nous avons besoin de leur présence au cours de nos expériences libératrices.

Tout ce que nous faisons qui est motivé par la présence des autres est réactif.

Une autre raison pour laquelle notre travail de libération des émotions peut s’avérer stérile est notre insistance « à vouloir comprendre » la nature complexe du déséquilibre émotionnel que nous vivons. Si nous devons comprendre ce qui nous arrive et la raison pour laquelle cela nous arrive pour permettre au processus de libération émotionnel de se dérouler, c’est alors que nous n’avons pas encore vraiment pénétré dans les couches émotionnelles ; c’est que nous ne sommes pas encore arrivés au ‘cœur du sujet’. S’accrocher à « vouloir comprendre » signifie que nous errons encore sur le plan mental.

La façon la plus efficace pour nous libérer de notre charge émotionnelle négative est de « pleurer tout seul sans absolument aucune raison ». C’est le signal que nous avons quitté le plan mental et que notre attention est pleinement immergée dans notre corps émotionnel.

Le moment où nous intégrons que « la seule issue à un comportement réactif entraine encore davantage d’inconfort » nous sommes prêts à envisager une autre approche vers notre cœur.

Notre défi consiste donc à aborder le nettoyage émotionnel par la réceptivité et non par la réactivité. En d’autres mots, comment pouvons-nous activer la fréquence de notre responsabilité émotionnelle authentique ? Nous trouverons la réponse à cette question si nous sommes capables de percevoir les choses sous « une plus large perspective ».

Cela va nous demander d’élever notre conscience par-delà son intrication avec la peur, la colère et le chagrin qui nous poursuivent et la placer plutôt dans le Dharma en ramenant à la lumière le plus haut dessein de tout ceci : la divine intention qui sous-tend cette étape particulière de notre voyage éternel. C’est ce que nous désirons faire au cours de cette discussion et cela nous demande de revenir un instant en arrière et de prendre du recul pour éveiller notre clairvoyance grâce à notre intuition.

Le Processus de la Présence nous présente deux outils de perception : « La Voie de la Conscience » et « Le Cycle des Sept ans ». L’intention de cet ouvrage en nous proposant ces outils est de nous dévoiler l’intentionnalité de notre incarnation dans notre expérience humaine actuelle.

‘La Voie de La Conscience’ nous révèle que notre conscience évolue de façon précise, intentionnelle et méthodique depuis le plan vibratoire (matrice) vers le plan émotionnel (enfance) vers le plan mental (adolescence), puis dans l’expérience physique (adulte).

‘Le Cycle de Sept Ans’ nous révèle le déroulement de cette séquence intentionnelle et nécessaire afin que nous puissions développer notre capacité à interagir avec les différentes caractéristiques de notre expérience.

Ces deux outils de perception nous aident aussi à intégrer la raison pour laquelle ‘le contenu émotionnel’ est le point d’origine de la qualité de notre expérience et pourquoi c’est donc cet aspect de notre expérience (le cœur) qui doit être rééquilibré si nous voulons dépasser notre mal-être.

En d’autres termes, la paix n’est pas une circonstance physique ni un concept mental ; la paix authentique est un état d’être, lorsque nous l’embrassons émotionnellement, lorsque nous la ressentons, elle rayonne sur notre état mental et jusqu’au cœur de nos situations sur le plan physique.

Lorsque nous cherchons à retrouver la pleine conscience (– en détachant notre attention du paradigme basé sur le temps et en nous réveillant à la complétude de notre authentique Présence immortelle tout en voyageant dans cette expérience humaine mortelle–) ‘La Voie de La Conscience’ nous permet de réaliser qu’il existe un chemin précis et intentionnel qu’il nous faut prendre. Nous devons inverser la façon dont nous avons eu l’habitude d’emprunter cette voie.

En d’autres mots, nous devons d’abord parvenir à être présents dans notre corps physique, puis atteindre la clarté mentale et enfin l’équilibre émotionnel. Ce n’est que lorsque cela est accompli que nous pouvons nous réveiller à notre identité vibratoire. Si nous sautons l’une ou plusieurs de ces étapes du chemin, il nous faudra à un moment donné revenir pour les compléter.

Le but de cette évolution intentionnelle vers l’éveil de notre pleine conscience est évident dans toutes les pratiques de méditation :

– On nous enseigne d’abord à adopter une posture physique et à rester tranquille.

– Puis on nous propose un mantra à répéter pour nous apaiser et nous concentrer sur nos processus de pensée.

– Ensuite on nous encourage à accueillir l’expérience de ‘l’amour et de la dévotion’ grâce à laquelle nous pénétrons sur le plan « spirituel » ou vibratoire.

Une fois encore nous observons le mouvement de notre attention qui se déplace du physique vers le mental puis vers l’émotionnel pour entrer dans le vibratoire. (Dans Le Processus de la Présence nous utilisons le mot « vibratoire » au lieu de ‘spirituel’.)

Le problème est qu’en raison de l’intensité de notre mal-être émotionnel refoulé, beaucoup d’entre nous essayent de prendre un raccourci : nous essayons de pénétrer directement sur le plan vibratoire sans aborder méthodiquement et intentionnellement chaque étape du voyage qui s’avère nécessaire.

Notre « raccourci vers Dieu » se manifeste inévitablement comme une tentative camouflée de fuir l’expérience dans laquelle nous nous trouvons ; nous tournons le dos à l’importance et à la signification de notre vie ordinaire de tous les jours et recherchons plutôt « une expérience spirituelle » qui pourrait d’une certaine manière nous sauver de notre inconfort quotidien. Nous dissimulons souvent ce comportement réactif sous la forme d’une quête pour « ouvrir notre conscience », « réaliser notre destin » ou « connaître Dieu ».

Cependant, peu importe la manière dont nous la camouflons, notre recherche d’une « expérience spirituelle » qui se trouverait hors du quotidien que nous expérimentons déjà ne peut être qu’une réaction, pas une réponse. Il s’agit d’une réaction à notre mal-être intérieur profondément refoulé auquel nous tentons d’échapper. Du fait que nous avons la conviction que notre mal-être est dû à quelque chose se trouvant « là-bas à l’extérieur », nous croyons qu’en changeant ce quelque chose « là-bas à l’extérieur » cela va nous aider, par exemple en devenant un « disciple spirituel ».

S’il n’y avait en nous aucun mal-être, nous n’aurions absolument aucune envie de « sortir du lit » et de rechercher activement des réponses ou le salut à l’extérieur de notre expérience quotidienne ordinaire.

C’est donc en réaction à notre mal-être intérieur que nous rejoignons des chemins spirituels et des mouvements religieux qui promettent de « nous délivrer de la souffrance de ce monde ». Nous nous retrouvons alors à suivre des maîtres et des groupes qui nous promettent de nous mener au ciel vers un quelconque paradis ou vers Dieu. Il nous est dit qu’une fois arrivés dans ce futur refuge il n’y aura plus de souffrance, mais ce qui exigera que nous accomplissions certaines pratiques (pendant de longues années voire des vies) – Dans cette perspective, « suivre » n’est qu’une réaction. Il n’y a là rien de responsable. Suivre une personne ou suivre les autres nous éloigne de nous-mêmes. Nous abandonnons notre pouvoir à une idée, à une autre personne que nous-mêmes, à une organisation ou à une pratique basée sur le temps.

Les voies spirituelles et les religions qui promettent de nous sauver de nos souffrances passées et présentes en nous garantissant un avenir parfait nous volent notre moment présent.

Ces organisations et ces individus nous volent nos vies, juste sous notre nez. Toute démarche qui nécessite « un sauveur » ou un « paradis » pour réaliser son objectif est une démarche réactive car elle nous fait aborder Dieu comme un moyen d’évasion.

Dieu n’est pas un moyen d’évasion.

Dieu est partout. A quoi pensons-nous échapper et où croyons-nous fuir ? Croyons-nous vraiment que nous allons accomplir quelque chose d’essentiel en abordant notre Source de façon réactive ? Tout comportement de réaction, sans exception, fait naître un déséquilibre.

Lorsque nous nous comportons inconsciemment et de façon réactive, nous mésinterprétons le mot « suivre ». Nous croyons ensuite littéralement que pour accomplir quelque chose spirituellement nous devons abandonner l’endroit où nous sommes pour aller là où se trouve quelqu’un d’autre ; et que si cette personne se déplace, nous devons alors nous déplacer également. Il est vrai qu’il existe des Maîtres sur cette terre qui sont là pour nous initier aux mystères vibratoires de notre propre identité. Cependant, lorsqu’ils disent « Suivez-moi », ils veulent dire « Que ma présence physique sur cette terre soit un reflet extérieur de votre potentiel intérieur afin que vous preniez conscience de comment vous évoluez dans l’accomplissement du Soi et donc de la ‘Réalisation de Dieu’ « . Ils mettent ainsi l’accent sur « votre propre évolution ». Ils ne sont pas en train de vous dire « laissez tomber tout ce que vous êtes en train de faire et rejoignez-moi ici » ou « habillez-vous tout en blanc et donnez-vous un nom Indien ». Lorsqu’un Maître authentique utilise le mot « suivre », il fait toujours référence à un ajustement intérieur et non pas à un mouvement extérieur. Les Maîtres qui exigent qu’on les suive au sens littéral du terme – un groupe se déplaçant avec eux où qu’ils aillent – sont à éviter à tout prix. Nul Maître authentique n’a « besoin » ou ne « veut » de disciples. Un Maître n’a besoin d’aucun adepte pour être un Maître. Potentiellement, nous sommes tous des Maîtres. Dans cette perspective, qui est censé suivre qui ?

Toute activité extérieure réalisée dans le but de « devenir spirituel » est une réaction inconsciente vis-à-vis d’un mal-être émotionnel intérieur.

Voilà donc ce que beaucoup d’entre nous ont fait inconsciemment : Nous avons abordé le domaine vibratoire comme une réaction au mal-être que nous vivons actuellement en nos cœurs. Dès que nous pouvons l’admettre intérieurement, nous sommes libres de l’emprise que tous les faux prophètes peuvent avoir sur nous.

Cette approche réactive (celle d’essayer de prendre un raccourci vers le plan vibratoire) se manifeste aussi de façon évidente au sein de nombreuses organisations New-Age par la façon dont celles-ci s’identifient comme étant des mouvements dédiés au « Corps, Mental & Esprit ». Le mot « Cœur » est laissé de côté.

Il se peut que cela ne soit pas fait consciemment mais c’est révélateur de la façon dont nous essayons dans notre ignorance de conquérir le plan vibratoire alors que nous méconnaissons la façon d’aborder méthodiquement et intentionnellement ‘La Voie de la Conscience’.

Nous ne pouvons contourner notre cœur et nous attendre à rencontrer ce que nous considérons être Dieu. Dieu est amour et le cœur est le point d’origine pour expérimenter cet amour pendant que nous sommes incarnés sur les plans physique, mental et émotionnel.

Dieu ne peut être connu que par le Cœur.

Dans de nombreux textes bibliques, il est expliqué très clairement que « la souffrance est la clé de la libération ». Nos religions et nos maîtres — dont les émotions n’ont pas été intégrées — ont mal interprété ces textes et les ont par conséquent dénaturés, ils les ont utilisés pour nous faire accomplir toutes sortes de rites, rituels et dogmes ridicules qui ne servent qu’à ajouter davantage de souffrance à notre expérience. Ceci est dû au fait que les partisans de ces systèmes religieux et voies spirituelles n’ont eux-mêmes pas intégré leurs propres cœurs. Mentalement et physiquement paralysés, ils approchent les Ecritures de manière littérale. Toutes les Ecritures sont métaphoriques et toutes les métaphores parlent la langue du cœur. Afin d’entendre les véritables messages des Ecritures et d’être capables de nous abreuver à leurs vérités, il nous faut faire l’expérience de pénétrer et intégrer l’état de notre propre cœur. Lorsque ces textes parlent de « souffrance comme clé de la libération », ils ne signifient pas « ajoutez de la souffrance à votre expérience pour connaître Dieu ». C’est absurde.

Nous n’avons pas à ajouter de souffrance à notre vie pour nous libérer de notre inconscience ; nous devons faire face à la souffrance qui réside déjà dans nos cœurs.

Dans cette perspective, nos peurs, nos colères et nos douleurs actuelles possèdent un sens profond. Ces circonstances énergétiques sont des cadeaux. Comprendre ce dessein élevé au sein de nos inconforts actuels nous permet de transformer notre réactivité en réponse, et en conséquence, notre déséquilibre en équilibre. Découvrons ce changement de perception …

Lorsque nous sommes enfants, notre corps émotionnel fonctionne parfaitement, mais vers l’âge de sept ans il commence à se refermer pour que nous puissions entamer une période de développement focalisé sur le corps mental. Lorsque notre corps émotionnel se referme, nous en perdons pratiquement conscience. En d’autres mots, nous ne fonctionnons plus à partir de la « perception de nos ressentis ». Percevoir nos ressentis signifie que nous sommes capables de « sentir les conséquences de nos pensées, paroles et actes avant même de les mettre en œuvre ». La perception de nos ressentis peut également être appelée « la conscience des conséquences ». En tant qu’adultes, nous n’avons pas de perception de nos ressentis. C’est intentionnel.

Si nous avions la perception de nos ressentis, nous n’aurions pas vécu la moitié des expériences qui ont été les nôtres et notre monde n’en serait qu’appauvri. Il nous a fallu être inconscient afin d’initier et participer à la plupart des activités qui nous ont amenés vers ce moment d’éveil.

Du fait que nous ne fonctionnons pas à partir de la perception de nos ressentis, nous parlons, agissons et pensons d’une manière que sinon nous éviterions. Ce niveau d’engourdissement émotionnel nous est nécessaire afin que nous puissions pénétrer les voies obscures dans lesquelles nous sommes entrés afin d’y apporter la lumière.

Cependant, il arrive un moment dans notre évolution où il nous faut nous sortir de notre comportement inconscient et réactif. Nous devons nous réveiller pour que nous puissions effacer ces expériences inconscientes et les utiliser comme une palette de couleurs nous aidant à peindre ce monde avec un niveau de compassion qui ne peut naître que de l’humilité de l’expérience personnelle. Une partie de l’expérience de notre éveil est que nous devons nous reconnecter avec la véritable Présence que nous sommes afin de pouvoir agir à partir de cet état d’attention parfaite.

Il nous faut « être dans le monde, mais pas de celui-ci » ; il nous faut nous tenir les pieds ancrés fermement dans la terre mais le cœur embrassant consciemment le plan vibratoire. Comme ‘la Voie de la Conscience’ le révèle, cela demande que nous ré-entrions consciemment dans notre corps physique, que nous retrouvions notre clarté mentale, puis que nous nous engagions dans le challenge qui est de prendre conscience du potentiel de notre corps émotionnel en débloquant tous les schémas de disfonctionnements énergétiques inconscients qui alimentent nos comportements réactifs. Ces schémas émotionnels dysfonctionnels sont ce que nous appelons la peur, la colère et la douleur.

Rétablir l’équilibre émotionnel nécessite de ressentir ces conditions énergétiques – simplement cela – « RESSENTIR ». Pour ce faire nous devons d’abord ancrer notre attention fragmentée dans notre corps en ressentant les multiples sensations intérieures qui lui sont inhérentes, sensations que nous avons essayé d’éviter par la sédation et le contrôle. Sentir consciemment les diverses sensations physiques dans notre corps réveille automatiquement notre capacité à « ressentir » et sert donc de portail pour réveiller la conscience du corps émotionnel. C’est pourquoi la présence sur le plan physique doit être activée en premier. Dans ‘Le ‘Processus de la Présence’, la présence sur le plan physique est initiée par la pratique quotidienne de la respiration consciente et connectée.

Une fois que la présence sur le plan physique est activée, il nous faut retrouver la clarté mentale. Cet état de clarté mentale est triple :

Premièrement, c’est la prise de conscience que nous sommes responsables de la qualité de nos propres expériences de vie.

Deuxièmement, c’est la prise de conscience que le corps émotionnel est le point d’origine de la qualité de nos expériences.

Troisièmement, c’est la prise de conscience que ce n’est qu’en équilibrant le point d’origine de notre expérience que nous pouvons réellement équilibrer le déroulement de nos pensées et de nos circonstances extérieures sur le plan physique.

Une fois que nous atteignons ce niveau de clarté mentale, nous sommes prêts à cesser de penser et à nous abandonner entièrement au ressenti. Ce stade est une partie cruciale du voyage.

Ce n’est qu’en nous abandonnant à notre véritable état émotionnel que nous pouvons réveiller notre conscience du corps émotionnel.

Ce n’est qu’en « ressentant le véritable état de notre corps émotionnel » que nous pouvons réveiller la perception de nos ressentis.

Par la purification émotionnelle il ne s’agit donc pas « de nous débarrasser de tout çà pour pouvoir passer à autre chose ». C’est l’approche réactive par laquelle la plupart d’entre nous abordons ce travail – c’est cette même approche qui nous mène à croire que nous n’arrivons à rien et qui, au dire de tous, semble aggraver les choses. Par le nettoyage émotionnel, il s’agit « d’activer un état d’être au sein du monde par lequel nous fonctionnons à partir du cœur comme étant le point d’origine motivant toutes nos pensées, paroles et actes ».

Lorsque nous sommes en mesure d’agir à partir de la perception de nos ressentis, nous n’avons aucun besoin de loi. Là où il y a amour, il n’existe pas de loi. Lorsque nous pouvons ressentir les conséquences de nos pensées, de nos paroles et de nos actes avant de les mettre en œuvre, nous n’entretenons pas de comportements blessants et réactifs. Nous fonctionnons alors à partir d’un point d’amour et de respect authentiques pour toute forme de vie. Personne n’a à nous dire comment nous devons mener notre expérience en ce monde ; notre cœur nous guide à le faire naturellement. Réveiller la perception de nos ressentis nous transforme spontanément en êtres humains qui font preuve de compassion, d’amour, de respect et emplis d’attention consciente.

Ce n’est cependant pas le seul bénéfice qu’apporte la perception des ressentis ; elle stimule également la joie authentique. Jusqu’à ce que nous devenions capables de ressentir notre propre peur, colère et chagrin, nous ne pouvons connaître la joie. Jusqu’à ce que nous soyons capables d’embrasser notre propre mal-être intérieur, nous croyons à tort que la joie est un état émotionnel qui est à l’opposé de notre mal-être. Nous croyons à tort que la joie est « un état émotionnel dans lequel nous nous sentons heureux ». Il est inexact de penser que la joie est une émotion, en particulier ‘une émotion heureuse’.

La joie ne signifie pas se sentir bien; la joie signifie pouvoir tout ressentir.

La joie c’est nous permettre d’être attentifs à tous nos ressentis sans en censurer certains et en favoriser d’autres. La joie n’est ni le bonheur ni une émotion, la joie est « la relation consciente que nous entretenons avec notre corps émotionnel » ; nous ne pouvons donc connaître la joie authentique que lorsque nous mettons fin à notre relation réactive avec celui-ci.

Notre volonté d’enter dans un état de conscience où nous pouvons répondre (et non réagir) à nos peurs, colères et douleurs refoulées est donc un élément crucial du voyage. En accueillant celles-ci nous réveillons notre capacité de ressentir à nouveau – de ressentir profondément. Cette capacité nous permet de sentir ce qu’est véritablement la Vie. La vie n’est pas une pensée, un concept ou une idée. Elle n’est pas non plus une situation physique. La vie en son essence est un ressenti.

Si nous ne nous « sentons » pas en vie, c’est que nous sommes morts.

Le symptôme d’une personne sans vie est l’ennui. A moins que nos cœurs ne soient ouverts aux énergies en mouvement circulant en nous et autour de nous, nous ne sommes pas en Vie – nous ne savons même pas encore ce qu’est la Vie. Nous la recherchons donc mentalement par la « compréhension » ou physiquement par nos interminables « actions » ou encore par l’accumulation de ‘choses’. Le « Catch 22 » (situation paradoxale) signifie : que nous ne pouvons connaître le sentiment d’être en vie tant que nous fuyons inconsciemment l’inconfort qui se trouve en nos cœurs.

Nous ne pouvons savoir ce qu’est la Vie lorsque nous nous échappons du moment dans lequel nous sommes en croyant à tort qu’il existe quelqu’un ou un lieu autres qui vont nous sauver de ce monde.

Cependant, dès que nous permettons à tous les sentiments de nous pénétrer — un processus qui au départ commence par le désir de vouloir consciemment faire face à notre peur, notre colère et notre chagrin — nous réveillons la perception de nos ressentis. Grâce à cela toutes sortes d’aperçus s’éveillent en nous comme un lever de soleil nous délivrant d’une longue nuit obscure. Une fois que nous cessons de fuir notre inconfort intérieur et au contraire y répondons comme un moyen de nous apprendre à ressentir, l’expérience merveilleuse que nous avons tant attendue apparaît à l’intérieur, devant et tout autour de nous. C’est une découverte magnifique : Tout ce que nous recherchons se trouve devant notre nez. Réaliser cela permet à notre attention de s’installer au cœur de ce moment. Nous observons par la suite avec admiration que ce qui nous plongeait auparavant dans l’ennui se révèle en fait être la profonde expérience spirituelle que nous recherchions.

Ce n’est que lorsque nous embrassons tous les ressentis de façon égale comme étant des communications vibratoires provenant directement de Dieu, que nous pouvons commencer à reconnaître ce que notre existence est réellement : un Don de Dieu nous permettant d’avoir une relation intime avec tout ce que Dieu représente pour nous. C’est le « ressenti », non pas la pensée ou ‘le faire’ qui nous rend capables d’interagir directement avec le plan vibratoire. Ce qui est vibratoire doit être ressenti pour être connu. Quoi que représente Dieu pour nous, cela doit être ressenti pour être connu.

Lorsque nous essayons d’entrer dans une « expérience spirituelle » en contournant ou passant par-delà le cœur, nous nous privons des moyens de nous éveiller au ‘vocabulaire’ nécessaire pour communiquer directement avec le plan vibratoire. Nous pouvons alors méditer pendant 1000 ans sans pour autant faire d’expérience réelle et donc durable. Nous pensons ensuite que la joie signifie le bonheur et nous continuons à courir après un état émotionnel en essayant d’échapper à un autre.

Un tel comportement réactif crée un profond conflit intérieur dans nos cœurs. Nous nommons alors ce que nous fuyons « le diable » et ce vers quoi nous courons « notre sauveur ». Nous manifestons ensuite ce conflit vers l’extérieur, à l’image d’un monde en guerre avec lui-même.

Nous ne pouvons approcher le plan vibratoire en réaction à notre expérience de vie et nous attendre à accomplir quelque chose de réel ou durable. La conscience vibratoire n’est pas une échappatoire ; c’est la floraison naturelle de notre parcours humain, un voyage qui honore ‘la Voie de la Conscience’.

Si un parent donne à son enfant une somme d’argent et que l’enfant réagit en repoussant ce cadeau en demandant autre chose à la place, il est peu probable que le parent lui offre à nouveau de l’argent. Il continuera à prendre soin de lui, si toutefois le comportement réactif de l’enfant le permet, mais ne lui donnera plus aucun argent car il n’est pas encore à même d’apprécier ce cadeau. Cependant, si le parent donne de l’argent à l’enfant et que celui-ci lui donne de la valeur, c’est avec plaisir que le parent lui en donnera davantage car il voit que la valeur du don a été appréciée. En fait, le parent donnera même un jour à cet enfant tout ce qu’il possède sachant qu’il saura y accorder de la valeur par son appréciation.

Le mot « Appréciation » est à double sens. Il signifie « être reconnaissant pour », mais il possède également une autre fréquence : lorsque nous possédons des actions immobilières et qu’elles prennent de la valeur, cela signifie que leur valeur s’accroît (‘appréciation’ en anglais : ‘plus-value’). Lorsque nous apprécions quelque chose nous « lui donnons de la valeur à travers notre gratitude ». Notre expérience de vie est un don qui nous a été offert par notre parent vibratoire. L’apprécions-nous ? Lorsque nous la repoussons et recherchons plutôt une autre expérience qui puisse nous sauver de celle-ci, nous sommes dans la réaction face au don qui nous est offert par notre parent vibratoire. Nous faisons preuve d’un manque de maturité. Nous sommes infantiles.

Le cadeau de la vie doit être ouvert en conscience pour être apprécié. Cela ne peut s’accomplir que lorsque nous nous engageons à le ressentir pleinement au fond de nos magnifiques cœurs, avec toutes ses complexités.

Cela ne nous aide en rien de fuir l’expérience dans laquelle nous nous trouvons en ce moment pour courir vers une « voie spirituelle » ou une organisation religieuse qui promet de nous délivrer de nos souffrances. Cela ne nous aide en rien de suivre qui que ce soit promettant de telles choses. Ce n’est qu’un piège et une illusion et ne fera que nous entrainer dans l’inauthenticité, affaiblir notre intégrité et nous priver de l’expérience d’intimité avec notre essence vibratoire. Un tel comportement inauthentique et réactif nous amène à faire des choses stupides, comme porter des « vêtements spirituellement appropriés », pratiquer des rituels étranges et nous donner des noms Indiens fantaisistes alors que ce que nous avons de plus en commun avec les Indiens est le curry que nous consommons. Un tel comportement réactif est toujours une tentative d’échapper au mal-être de nos propres cœurs, peu importe combien ce comportement est flagrant ou subtil et peu importe la façon dont nous le cachons sous des gestes de « sainteté ».

Croyons-nous honnêtement que quelqu’un soit à même de nous sauver alors que nous sommes les seuls à savoir ce que ressent notre cœur ? Les autres peuvent réaliser des choses pour nous physiquement comme poster une lettre ou mentalement comme s’adresser au tribunal en notre nom ; mais personne ne peut ressentir pour nous. « Ressentir » est la responsabilité de notre ‘Âme’. Personne ne pouvant ressentir pour nous, personne ne peut guérir pour nous. Seule notre volonté de répondre à l’inconfort de notre cœur peut restaurer l’équilibre au point d’origine de notre expérience et permettre ainsi à cet équilibre intérieur de rayonner dans nos pensées et jusqu’au cœur de nos circonstances physiques. Ce n’est qu’en réalisant cet équilibre intérieur que nous entrons dans une relation « authentiquement joyeuse » avec notre corps émotionnel.

La joie signifie s’autoriser à tout ressentir. Dans cet état de lâcher-prise, nous développons un profond ‘vocabulaire’ appelé perception des ressentis qui nous permet d’interagir consciemment avec le plan vibratoire. Nous ne pouvons accomplir cela qu’au centre de ce que nous expérimentons ici et maintenant. Là est l’entrée symbolique au cœur de l’expérience appelée « crucifixion »:

Lorsque nous réalisons véritablement que nous ne pouvons rien faire d’autre que lâcher-prise à ce que nous ressentons à chaque instant et que ceci est la prochaine étape de notre éveil, c’est comme si nous nous retrouvions les mains clouées. Lorsque nous réalisons qu’il n’y a nulle part où aller pour rétablir l’équilibre dans notre propre cœur et qu’il nous faut lâcher-prise aux ressentis inhérents à ce moment, c’est comme si nous nous retrouvions les pieds cloués.

Notre seul choix est alors soit de réagir soit de répondre.

Si nous choisissons de réagir nous ajoutons à notre souffrance et cela prolonge l’expérience que nous devrons de toute façon traverser. Lorsque nous répondons à notre éveil dans le moment présent, la conscience se déploie de manière naturelle à un rythme plus adapté à la beauté de notre épanouissement.

Il n’est absolument pas nécessaire d’ajouter de la souffrance à notre expérience comme moyen de connaître ce que Dieu représente pour nous. L’importance des souffrances de notre cœur est en proportion directe avec l’importance des ressentis qu’il nous faut expérimenter pour nous réveiller pleinement ‘au vocabulaire de la perception des ressentis’. Lorsque nous répondons à cette souffrance intérieure et observons les fruits d’un tel lâcher-prise, nous ne pouvons nous empêcher d’être saisis d’admiration devant la profondeur de l’expérience appelée La Vie au cœur de laquelle nous nous trouvons.

A travers la guérison de notre propre souffrance, nous apprécions spontanément la valeur de ce moment ainsi que l’infinie complexité des ressentis qui s’y tissent et y évoluent en spirales. Cette appréciation nous permet d’approfondir toujours davantage l’expérience, indéfiniment. Grâce à l’éveil de la conscience de notre corps émotionnel, notre propre cœur nous élève jusqu’à l’étreinte intime avec tout ce que nous avons recherché. Nous retrouvons, ici et maintenant, tout ce que nous croyions avoir perdu. Par la suite, nous expérimentons la conscience de notre essence vibratoire en répondant à ce que nous recevons dans notre vie et non en y réagissant. Il nous est alors donné davantage. Il nous est alors Tout donné.

© Michael Brown.

Traduction française : Linda P. Steketee – Source originale. 

Source : http://www.urantia-gaia.info (en cas de copie, merci de respecter l’intégralité du texte et de citer la source)

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234 réponses à Les dons offerts par la responsabilité émotionnelle

  1. Relience dit :

    Pour sortir du shémas action/réaction,
    Il faut être en mode don/réception.
    Voilou

  2. Cécile dit :

    Je vous réponds avec un peu de retard, n’ayant pas eu le temps de me connecter ces deux derniers jours. Alors, dans le désordre…

    Margelle,
    Je suis dans le Sud-Ouest, entre Pau et Mont-de-Marsan. Si tu veux l’adresse précise pour le visiter (je t’accueillerai avec plaisir), tu peux me joindre par la messagerie privée.

    Marie-Anne
    Electron harmonieux… J’adore ! Non, ce n’est pas du boulot, c’est du plaisir. Si ce n’en était pas, je ferais autre chose, voire je ne ferais rien. Je ne suis pas une bonne jardinière, mais je compense par l’amour que je donne au petit coin de planète qui m’a momentanément été confié. Et j’ai la chance de pouvoir communiquer assez facilement avec les dévas du jardin et des plantes (pour les questions de plan et de calendrier des interventions au jardin), ainsi qu’avec les esprits gardiens des plantes (pour les soins à donner à chaque plante en particulier).

    Acacia,
    Je ne sais pas ce que cela donne sous les autres climats. Ça fonctionne bien pour le Passeur et pour moi-même, qui sommes dans le sud (lui côté est des Pyrénées, moi côté ouest). Je suppose que pour les régions plus arrosées du nord, c’est encore mieux. Peut-être d’autres visiteurs du site ont-ils une expérience à partager ?
    En effet, le fait que j’aie répondu au commentaire de Freespirit est très probablement une réaction de mon ego, mais je ne considère pas l’ego comme une mauvaise herbe à arracher de force. Pour citer Jo Ann Read, dans « Ces Herbes qu’on dit mauvaises » : « Une mauvaise herbe est une herbe dont on n’a pas encore trouvé l’usage ». A méditer…

    Freespirit,
    Je suis totalement d’accord avec ce que tu dis sur le travail de lecture des messages effectués par le Passeur, mais comme je le disais à Marie-Anne, tout dépend de la façon dont on le vit. Mon jardin n’est pas « du boulot », et j’imagine (j’espère pour le Passeur !) que son travail de « tri » de nos messages n’est pas une corvée. De plus, s’il trouve que nos messages sont inutiles ou redondants, je le crois assez grand pour nous le dire.
    Cela dit, je reconnais que l’aspect foisonnant des messages peut parfois donner le vertige. Pour filer ma métaphore avec la nature et les jardins, j’ai appris en lisant l’excellent « The Earth Path », de Starhawk, hélas pas traduit en français (si un éditeur me lit, je veux bien en assurer la traduction !), que dans la nature, chaque plante a au moins deux ou trois fonctions, et que chaque fonction est assurée par au moins deux ou trois plantes différentes. Par exemple, il y a plusieurs plantes qui sont reminéralisantes (prêle, ortie…), plusieurs plantes qui sont assainissantes (thym, romarin…), etc. Nos commentaires suivent un peu la même voie. Derrière leur aspect parfois redondant, ils permettent de souligner une idée, de renforcer une énergie qui est là. La répétition n’est pas forcément un bafouillage inutile, du moins à mon avis.
    Et puis, c’est le propre des conversations, il y a des redites, des retours en arrière, des digressions, comme le prouve notre échange actuel, qui n’est pas en rapport direct avec l’article. Qu’importe ? Nous ne sommes pas ici pour tracer une épure mais, me semble-t-il, pour nous éclairer les uns les autres de nos petites ou grandes lumières.
    Quand à notre ego, certes, il existe, mais le condamner est-il la solution ? Si cela t’irrite, peut-être es-tu toi-même en quête de « moins d’ego », ce qui est tout à fait louable et devrait j’en conviens être notre quête à tous. Accepte que nous n’ayons pas tous atteint le même niveau que toi. Nous sommes tous en chemin, chacun à une certaine étape. Avec ton beau nom de Freespirit, je ne doute pas que tu te sois déjà libéré(e) de beaucoup de
    choses !
    Merci pour tes remarques sur le potager. Je ne sais pas si c’est « mon » potager qui est beau. Je dirais plutôt que c’est la nature qui l’est. Et, comme Stéphanie le dit si justement, tout est dans le regard que nous portons sur ce qui nous entoure. En jardinant, je ne fais qu’ouvrir à la nature un espace d’expression et d’échange.
    Par contre, quand tu dis que la peur des insectes (enfermés dans un verre) joue dans le fait qu’ils ne reviennent pas chez toi, cela m’interroge. Il me semble que c’est par l’établissement d’une relation de confiance et non par la peur que l’on peut se respecter mutuellement, non ?

    Marie Christine,
    Je trouve très beau ton témoignage sur ta ferme et tous ces animaux autour de toi. C’est l’Arche de Marie Christine… Dans ma prochaine vie, je veux être chouette ou chat dans ton jardin !

    Graffitique,
    As-tu essayé la fougère, la prêle ou l’ortie pour le mildiou ?

    Passeur,
    J’envie ta capacité à négocier avec les limaces. J’ai essayé, comme je le relate sur ce lien :

    http://lejardindelasorciere.jimdo.com/l-ange-du-jardin/9-la-guerre-des-limaces/

    sans grands résultats. J’habite dans un lieu très argileux et humide, où elles sont naturellement attirées. De plus, le jardin est entouré de champs de maïs qui, eux, sont abondamment saupoudrés de poison anti-limace. Je suppose que 1) mon jardin est pour les limaces un refuge à des centaines de mètres à la ronde 2) leur collectif animal doit tellement souffrir, à l’échelle locale, de cette agressivité humaine qu’il doit probablement résister à mes appels.
    Je t’avoue en toute franchise qu’après avoir vu 100% d’une plantation de laitues dévorées en deux nuits et la totalité de mes semis de tomates (en pots, sur une table surélevée) eux aussi dévorés, ainsi que le second semis réalisé dans les jours suivants, sans parler de TOUS mes semis réalisés directement en pleine terre, il m’arrive de mettre des granulés.
    Je le fais avec culpabilité, en demandant pardon aux limaces, mais je le fais quand même et je suis consciente que ce n’est pas ce que je veux vraiment. C’est encore quelque chose à résoudre dans ma relation avec les limaces. Partager avec elles (et les autres « prédateurs naturels du jardin »), je le fais avec plaisir. Ne rien voir pousser du tout sur de nombreux semis ou repiquages de suite… J’ai un peu plus de mal.
    Les premières années, j’ai accepté que les précédents potagers ne donnent rien, car je pressentais qu’il y avait des guérisons et des rééquilibrages à faire dans cet espace, ainsi que dans mes relations avec la nature, mais j’aimerais aussi pouvoir goûter les fruits de ce jardin ! Je me dis que cela se fera peut-être avec le temps, ou qu’il y a peut-être un manque de conviction de ma part…
    Cela dit, si tu as un conseil à me donner, je l’accueille avec gratitude !

    Pour conclure, j’emprunte tes sages paroles, cher Pierrot : Osons faire des erreurs c’est le meilleur moyen d’avancer !

    Amitiés à toutes et à tous

    • Le Passeur dit :

      « J’envie ta capacité à négocier avec les limaces. »

      Celle-là on ne me l’avait pas encore faite ! Je me suis longuement entraîné, plusieurs vies durant. Non, sérieusement, c’est pour les limaces comme pour les autres animaux (à part les mouches avec qui je n’arrive à rien). Maintenant, ce que tu décris des champs environnants expliquent en effet qu’elles n’ont peut-être que ton potager où se nourrir. J’ai pour ma part offert quelques choux chinois aux insectes. Le choux chinois est très coriace et repousse sans cesse, c’est donc un excellent potager pour les prédateurs habituels des salades. Et du coup mes laitues sont totalement préservées.

      • Marie-Anne dit :

        De toute façon, les animaux sont aussi tributaires de notre état de conscience individuel et collectif.
        Même notre façon de manger est tributaire de notre état de conscience (viande, végétaux ou prana? ).
        (D’accord, c’est un raccourci)

        Je crois que le jour où l’humanité aura vraiment élevé ses vibrations, les animaux et autres règnes dont il semble que nous ayons la responsabilité, auront tout naturellement une toute autre attitude.
        Leur façon de manger et de se comporter est tributaire de la nôtre: lorsque nous serons doux , respectueux et peut-être déjà « absorbeurs » de prana, les animaux seront-ils doux, participants et mangeurs de prana eux aussi?
        On verra bien!
        En attendant, les jardiniers négocient, si j’ai bien compris? 🙂

      • Cécile dit :

        Bon, je vais me trouver des graines de chou chinois !

    • graffitique dit :

      Bonjour et merci Cécile pour ces belles précisions. Notamment celle que tu m’indiques pour le mildiou, je vais donc me renseigner. Je pense que les spores sont possiblement sujettes aussi aux mutations comme tout ce qui vit.
      Mon petit terrain est indemne de toute chimie intentionnelle depuis plusieurs années, sauf un peu de bouillie bordelaise ce printemps dernier ( la peur d’une mauvaise récolte et ça c’est pas bien^^ ).
      Les bêtes je m’en accommode assez bien, je les laisse faire. Je souhaite au moins l’an prochain agrandir la surface que je peux cultiver, afin de la partager. Je ne sais si je saurai entrer en communication avec les dévas du potager, mais le coeur y est 🙂

    • Marie-Anne dit :

      Merci, Cécile pour toutes ces réponses!
      Si tu le veux bien, j’aimerais te contacter sur la messagerie Urantia Gaïa> Se connecter: est-ce bien toi qui y est inscrite sous le nom: cecile ?
      D’avance, merci

    • freespirit dit :

      Bonjour Cécile, bonjour à tous,
      Mon message avait aussi pour but de me mettre moi-même à l’épreuve car je savais que j’allais avoir des remarques. Ainsi j’ai pu voir ce qui gratte encore en moi.
      Voilà je livre à cœur ouvert ma façon d’avancer, il n’y avait aucune intention négative bien au contraire.
      Concernant les insectes, le verre n’est qu’un moyen transitoire pour les remettre dehors. Certains insectes sont calmes mais d’autres sont bien agités : voilà pourquoi je parlais de peur. Ils n’aiment peut être pas l’intention que je leurs soumets…
      Au plaisir de te lire et de vous lire.

      • Margelle dit :

        Freespirit, j’ai bien ri à ta méthode pour éloigner les moustiques. Je me disais aussi que tu allais avoir un retour… Et j’aime ta façon de le prendre..
        J’ai côtoyé une véto éclairée qui parlait aux moustiques, leur permettant parfois une piqure. Une autre qui disait avoir passé un pacte avec eux en Amazonie car ils étaient trop nombreux. Et ça marche. J’ai essayé, mais je crois avec encore trop peu de conviction; Il m’a semblé une fois qu’un moustique faisait demi-tour… Pour les aoûtats ou acariens qui me persécutent, j’ai essayé le verre d’eau reposant sur l’intention écrite, avec un léger effet pas très convaincant encore..
        Mais je suis sans doute encore trop mentale, pas assez proche de leur monde…

      • Thau dit :

        Insecte ou humains même combat!

    • Margelle dit :

      Merci Cécile pour ce retour qui me touche infiniment dans sa simplicité et sa tendresse. Je retiens avec joie ta proposition de venir visiter ton lieu, mais pour un futur à venir. J’habite également le sud ouest, mais plus au nord, le Périgord limite du Limousin, avec son humidité et sa terre argileuse. Actuellement ma vie au quotidien n’est pas toujours fluide, aussi je ménage mes absences…. mais cela va en s’améliorant !
      Concernant les limaces rouges, dont je vais finir par faire mon animal totem (elles sont belles dans la forêt !), j’ai une question au sujet de la négociation (!!!) avec les dévas. Comment s’y prend-t-on ? on en prend une et on la prie gentiment de s’éloigner du lieu et d’informer les autres de ce souhait ? on en réunit plusieurs et on fait une réunion de concertation avec avantages et inconvénients à rester sur le terrain, en essayant d’argumenter au mieux en faisant confiance à leur esprit de coopération ? on s’adresse virtuellement à l’esprit Limace ?
      Je crois que si on réussit cet exercice avec ces bestioles, on réussit avec toutes les autres.. (je crois que j’ai oublié la considération dans ma liste)…

      • François dit :

        🙂
        Margelle, pour ma part je parle (ce qui fait rire généreusement mon voisin immédiat) à toutes les plantes et animaux de mon jardin à chaque fois que je m’y rends. Lorsque je sème , je parle aussi aux graines , je ne les prient pas , je leur souhaite simplement le bonjour, bon courage pour le processus de transformation et une belle vie dans ce lieu. Alors j’en sème toujours plus qu’il ne m’en faut. D’abord pour mes enfants et potes qui habitent en ville et qui n’ont pas la chance d’avoir un bout de terre et aussi pour les animaux locaux. Je rajoute donc quelques salades et autres gourmandises limaciennes, c’est ce que j’appelle ‘la part de la nature.’ Cette part supplémentaire est pour eux, je leur explique comme je le ferais avec un humain, simplement et ça marche. Elles mangent ce qu’il leur est destiné et me laisse le reste. La même chose avec les oiseaux et mes plants de myrtilles par exemple… voilà, pas de grandes incantations, juste un partage, offrir et recevoir…..
        🙂
        et pour les mouches Passeur , ma ‘solution’ c’est de les attraper à la main et de les mettre dehors, je considère cela comme une façon de garder une certaine dextérité dans le geste et ça fait mon sport…. 😉
        Il est 5h45 , le ciel est étonnant de clarté ce matin, le ciel est ouvert à notre méditation de ce soir…. et il se réjouit…. tout comme moi 🙂 bises à tous.

        • alain thomas dit :

          Oui, les mouches, je les ai prises à la main longtemps. Maintenant, elles font comme elles veulent, les araignées aussi.
          C’est avec ma chatte que c’est compliqué. Elle imite le pépiement des oiseaux pour mieux les attraper. Alors je tape dans mes mains sans me lever du canapé,comme ça l’oiseau s’en va.
          Avant que ma chatte soit dans la maison (c’était celui de ma fille), j’avais des oiseaux qui entraient dans mon salon. Maintenant, comme ma maison jouxte un petit bois, ils se parlent entre eux et se préviennent de la présence de ma Bobbie dans le coin.
          Ce sont les corbeaux qui me font le plus impression. Ils se réunissent, ont un véritable langage. Une légende (?) dit qu’ils ont une cour de justice quand un des leurs ne respecte pas les règles. Is appliquent une sentence et le désigné subit les foudres de ses congénères.
          Parfois ma Bobbie me ramène un mulot ou une musaraigne. Une fois sur deux, elle ne les tue pas. Je récupère le rongeur, le fait prisonnier dans une boite et le remet en liberté. Attention, ne pas les prendre dans la main, ils peuvent mordre, ce qui est bien naturel.
          Les mantes religieuses entrent facilement dans les maisons. Quand elles perdent leur « verdeur », c’est qu’elles vont mourir, elles peuvent mourir où elles veulent.
          Les moustiques ne me piquent plus depuis longtemps, je ne sais pas pourquoi. En tout cas, ils sont les bienvenus.
          Ce ne sont pas les grosses araignées qui piquent mais les petites, encore faut-il qu’elles attaquent. Elles n’ont aucune raison de le faire sauf si elles se perdent dans le lit.

          • Thau dit :

            J’ai connu une mante religieuse qui entrait facilement chez moi…heureusement elle avait perdu une peu de sa verdeur!
            Attention aux grosses araignées certaines dégustent leur amant une fois l’acte consommé…

          • elba dit :

            Exact, les mulots mordent : j’en ai eu un suspendu à mon doigt, alors que je le sauvais des griffes de mon chat. 🙂
            Pour les araignées, je les prends délicatement avec un sopalin, ce qui évite de les écraser, et je les remets dehors.
            Les mouches me comprennent très bien lorsque je leur montre la sortie. 😉

        • Margelle dit :

          Merci François. Ton message est précieux et je l’aime, je vais m’entraîner. Il ne me reste plus que ma défense contre les acariens qui reste en plan… ♥ + sourire….

      • Cécile dit :

        Comme je le dis, avec les limaces, j’ai du mal. Avec les souris, j’ai eu des résultats intéressants. Je leur ai demandé de partir de la cuisine, elles ont accepté. Et elles sont toutes parties dans le bureau de mon mari, qui regarde maintenant avec un drôle d’œil mes histoires de communications avec les animaux.
        Je ne crois pas que la « négociation » (je reprenais le terme du Passeur) soit aussi cérébrale, avec avantages et inconvénients. L’âme de groupe, le déva de tel ou tel collectif animal, comprend plus les intentions que le discours. Il faut leur parler avec amour, mais aussi avec respect et fermeté. Leur demander de respecter ton espace, en leur proposant (et c’est là que l’aspect négociation intervient) un autre espace. On peut partager. Je ne vois pas pourquoi les animaux, qui participent à l’équilibre du jardin, n’auraient pas leur part. C’est, comme toujours, une question d’équilibre.

      • Thau dit :

        J’ai participé à des meetings avec des limaces c’est en effet dévas-stateur pour l’Esprit des non-limaces…

  3. Patrick dit :

    Le masculin est le défenseur éclairé des valeurs féminines.

  4. noemie dit :

    Bonjour Passeur,
    J’ai besoin d’une réponse ou d’un éclaircissement par rapport à la « vision »que j’ai eue dans la nuit du 15 novembre dernier.
    En effet, j’ai été réveillée par une lumière blanche très intense avec un visage humanoïde ovoïde pourvu de grands yeux noirs entourés d’un cercle noir qui a fait défiler très rapidement des pages encodées (je ne peux pas reconnaître tous les signes) dont la dernière comportait une portée avec des notes de musique.
    Je reconnais être en bonne santé mentale et possession de tous mes moyens mais cette expérience me trouble ……
    Je sais que je suis dans les pas de ma mère qui a passé sa vie à oeuvrer pour la nouvelle terre.
    En juin 2009, j’ai également eu une vision d’un visage blanc encadré d’un voile bleu à qui j’ai demandé « est-ce vous Marie »; elle m’a répondu par trois clignement d’yeux.
    J’ai également en plusieurs séances eu un défilé de visages principalement de femmes (qui doivent être les personnages de ma vie antérieure) et quelques visages d’hommes et d’animaux.
    Voila en quelques mots une synthèse de mes expériences très privées pour lesquelles je n’ai pas de confident et pour lesquelles je souhaiterai un avis averti et autorisé.
    Merci d’avance Passeur et Messager pour vos réponses.
    Bon dimanche à vous.
    Dieu vous garde !

    • Le Passeur dit :

      Eh bien ce sont de belles présences qui sont venues vous transmettre ce qu’il y avait à vous transmettre. Vous intégrez sur les plans subtils énormément de choses qui parfois sont accessibles sans pour autant les comprendre sur les plans plus denses, tout comme ces codes que vous ne comprenez pas à votre niveau de conscience mais que vous intégrez pourtant parfaitement.
      Prenez-les comme de cadeaux qui vous sont faits pour vous rappeler que vous n’êtes jamais seule et que vous œuvrez au-delà du visible bien plus que vous ne l’imagineriez. Maintenant vous dire qui sont ces personnages entrevus, je n’ai pas la réponse précise. Ils peuvent être une part de votre être sur un autre plan dimensionnel, un allié qui vous guide et avec qui vous avez passé ces accords de guidance avant de vous incarner, la manifestation d’une conscience sans forme qui en revêt une pour donner un sens que vous pouvez accepter à cette expérience, mais de toutes manières un clin d’œil bienveillant sur le chemin.

      • noemie dit :

        Merci Passeur pour votre réponse rapide.
        En effet je sais que je ne suis pas seule mais ces expériences ont une forte charge émotionnelle pour ma « petite personne » !!!!
        Je vais faire une belle randonnée comme tous les dimanches et pouvoir méditer ……….
        Belle journée à vous !

  5. Cécile dit :

    Freespirit,

    S’il y a une chose que j’ai apprise en jardinant selon les méthodes de Perelandra (avec les dévas et esprits de la nature), c’est que les forces à l’œuvre dans un jardin sont de trois types :
    – certaines sont visibles : l’eau de pluie, le soleil, les interventions du jardinier qui plante, arrose, taille ;
    – d’autres ne sont pas visibles à nos yeux mais restent compréhensibles et applicables selon certaines méthodes « universelles », valables sur l’ensemble de la planète : l’influence de la lune et des planètes, les préparations biodynamiques ;
    – d’autres, enfin, sont subtiles et si localisées, si intimement liées à ce jardin, à cet espace précis, que seul le jardinier peut les capter et/ou les appliquer, en co-création avec les intelligences de la nature.

    Le but du jardin co-créatif est de parvenir à un équilibre subtil entre ces trois types de forces – un équilibre où le jardinier limite autant que possible ses interventions et laisse la nature trouver elle-même la meilleure organisation interne, où plantes et animaux se régulent et s’adaptent aux conditions géologiques et climatiques.

    Urantia Gaia est, à sa façon, un jardin.
    Son sol est l’espace des articles, alimentés par l’intention et la focalisation du Passeur.
    Sa floraison et fructification est la « biomasse » de nos commentaires que génèrent ses articles.

    Le Passeur-Jardinier réduit ses interventions à leur strict minimum, signe que l’équilibre est atteint : très peu de désherbage (mon intuition me dit que la « censure » des commentaires avant publication est minime, voire inexistante), un soupçon de pulvérisation de purin d’ortie (quand l’un d’entre nous semble s’égarer sur une voie sans issue), quelques gouttes d’arrosage en appoint (quand nous demandons un conseil, une piste de réflexion), et voilà le travail.

    Il ne me viendrait pas à l’idée, en regardant un jardin, de m’offusquer que le chêne occupe plus de place que le brin d’herbe. Le chêne, qui abrite toute une faune et apporte sa protection contre le soleil en été et le gel en hiver, contribue de façon déterminante à l’équilibre du tout. Il régule le jardin par sa seule présence. Dirais-tu, Freespirit, que le chêne a un plus gros ego que le brin d’herbe ?

    Comme lui, il a sa juste place. Chacun se nourrit des échanges avec l’autre et contribue à la beauté et au sens de l’ensemble. Jusqu’à ce que les choses changent, car rien n’est définitif. Un jardin évolue sans cesse dans le temps, chaque journée n’en est qu’un aspect en mouvement. Urantia Gaia n’échappe pas à cette règle. Le visiteur discret d’aujourd’hui sera peut-être celui qui fera entendre sa parole et sa vérité demain. Je ne vois pas d’ego dans tout ceci, juste une danse d’électrons en harmonie avec les saisons.

    Je t’embrasse fraternellement, Freespirit.
    Et vous tous et toutes aussi !

    • Acacia dit :

      Chère Cécile
      En voilà de belles images, si parlantes et si justes… ♫
      Merci, merci beaucoup !

    • Marie-Anne dit :

      Merci, harmonieux électron Cécile! j’aimerais beaucoup voir ton jardin!
      Je t’embrasse aussi!

      • Cécile dit :

        Acacia, Marie-Anne,
        Le voilà : http://potager-mandala.jimdo.com/. Je l’ai fait après avoir lu les articles du Passeur sur le jardin en buttes.
        Amitiés

        • Margelle dit :

          Magnifique ! Merci pour ce partage… Où se trouve ce potager ? Si tu veux bien l’indiquer…

        • Marie-Anne dit :

          Beau travail, Cécile, mais quel boulot, non?
          Cela a pourtant l’air d’en valoir l’effort, surtout, à partir d’un terrain non encore aménagé.
          Mais je suis assez mauvais « juge » car, si j’aime la Nature, je jardine assez peu. Et pourtant, chaque fois que je le fais: quel alignement!
          Merci à toi pour ce partage !

        • Le Passeur dit :

          A propos, ça a aussi parfaitement fonctionné chez moi les buttes, je n’ai pas arrosé de l’été malgré 5 semaines de canicule consécutives, sauf les 15 jours qui ont suivi les plantations, le temps que les plants s’installent. A postériori, j’aurais peut-être du arroser un tout petit peu les poireaux et les oignons, qui ont de courtes racines et qui ont moins profité du système, mais pour le reste c’est nickel. Je suis en train de terminer le travail qui n’a pas pu être fait avant les plantations.

        • acacia dit :

          Cécile… bravo !
          Pour le jardin d’abord, et pour le site qui nous permet de visionner le sacrément beau résultat de ton travail !
          Je ne dispose plus que d’un mini balcon mais je vais donner ton site à ma fille. Elle habite en Aveyron, est-ce que les procédés que tu as utilisés fonctionnent quelque soit le climat ?
          Bisou

    • freespirit dit :

      Bonjour Cécile,

      Ton texte est très joli…
      Mais les plantes et le genre humain ne me semblent pas vraiment similaires.
      Une forêt se suffit à elle-même. Par contre notre société humaine actuelle est en train de s’auto détruire.
      Une prise de conscience peut inverser le phénomène et c’est ce qui se produit maintenant grâce à des sites comme « Urantia Gaïa ».

      Je voulais juste faire remarquer (par une prise de conscience) que plus il y a de commentaires, moins ils seront lus. Un nouveau venu ne prendra pas le temps de lire tous les messages. Par contre Le Passeur lit systématiquement tous les commentaires : je te laisse imaginer le travail.
      De plus je vois beaucoup de messages qui traitent de sujets déjà abordés de nombreuses fois dans des commentaires d’articles précédents. Il est tellement plus facile de poser une question sans se donner la peine de lire les autres articles…

      L’Ego est aussi à observer dans la réaction que l’on peut avoir face à ma remarque.

      Comme tu le dis si bien « Le Passeur-Jardinier réduit ses interventions à leur strict minimum », essayons d’en faire autant. C’est peut être ça l’humilité…..

      Ton site « potager-mandala » est très bien, merci beaucoup.

      • pierrot dit :

        Tout est parfait ou tout n’est pas parfait ?
        Et il me semble que le passeur a déjà poster un commentaire là-dessus alors pourquoi y revenir?

        • freespirit dit :

          Bonjour Pierrot,
          Je n’ai pas saisi le sens de ta question.
          Pourrais-tu être un peu plus explicite ?

          • pierrot dit :

            Je parlais de la réduction des interventions dans ton commentaire.
            Quand je poste je me demande pas si c’est mon EGO qui poste ou mon Coeur?
            Sinon cela revient à faire un travail analytique et je souhaite rester fluide.
            Donc je poste bien souvent parce que quelque chose résonne en moi et cela s’arrête là.
            Quant à se mettre à la place de quelqu’un d’autre et savoir si le nombre de posts est trop important ou si c’est assez humble on est alors dans la comparaison et ce n’est pas mon truc, cela est de la projection à mon sens.
            osons faire des erreurs c’est le meilleur moyen d’avancer.
            Voilà Freespirit amuses-toi bien 🙂

    • Margelle dit :

      Hello Cécile, je vois que Freespirit t’a répondu, je voulais également donner mon point de vue, après avoir vu les photos et les explications de ton jardin, que j’ai admirées. Mon point de vue rejoint de celui de Freespirit. Ce n’est pas si facile à exposer car je n’ai pas ta pratique plus élaborée que la mienne dans le domaine du jardinage. Mais quand même ! Quand je vois des herbes qui envahissent un peu trop mes plates bandes j’en enlève une partie. Pour les limaces, j’ai la même expérience que toi après avoir essayé d’autres méthodes, j’ai usé des granulés. Je vois les oiseaux qui défendent leurs territoires, les moineaux chassent les mésanges. Les chats et les chiens se maintiennent à distance respectivement.
      Bref, il y a facilement du rappel à l’ordre… et le tout est de ne pas dramatiser. De mon point de vue, du moins. Et les accepter, car ils ont leurs raisons d’être. Je pense avec Freespirit que toutes les réactions à son post manifestent une réaction égotique. Juste le reconnaître. Il n’y a pas à s’en faire de trop, car avant qu’on en soit totalement libéré les chats auront mangé beaucoup de souris. Et les limaces auront bouffé beaucoup de semis ! Et ça je n’aime pas du tout, non plus.
      D’accord avec toi, la campagne est belle ! Mais un peu cruelle aussi.

      • Le Passeur dit :

        Moi je vois des chiens et des chats qui s’entendent très bien et des oiseaux de toute espèce qui mangent et se baignent ensemble dans les flaques. Ceci pour dire qu’il faut aller au-delà des mauvaises habitudes.
        Les granulés, c’est un poison et tu t’autorises ainsi à tuer des animaux qui ont eux aussi le droit de se nourrir et de vivre. Je vais te dire un truc qui va peut-être te surprendre. Chez moi il y a des limaces géantes, j’ai négocié avec elles et aucune ne vient manger dans mon potager. J’ai d’ailleurs fait pareil avec les insectes et les oiseaux, en leur réservant quelques plants bien définis sous condition qu’ils ne touchent pas au reste. Et pareil avec les taupes et les petits rongeurs. Et ça marche et je ne tue personne et tout le monde se respecte. Il me reste juste à négocier avec un sanglier récalcitrant.

        • freespirit dit :

          Je négocie avec les moustiques, araignées, mouches, etc….
          Quand ils rentrent chez moi, je les capture dans un verre ensuite je leurs explique de ne pas revenir puis je les relâche dehors.
          Depuis cette méthode, j’en ai plus ou presque.
          Je pense que quand ces insectes rentrent chez eux, ils communiquent leur aventure à leur entourage et le message est passé.
          La peur doit aussi jouer son rôle: enfermé dans un verre.

        • graffitique dit :

          Ma question n’a rien de sceptique, au contraire.
          Mais concrètement comment on « négocie » avec ces bestioles : les limaces, par exemple, qui n’ont pas la réputation d’expressivité ? Hormis qu’il est d’ailleurs nécessaire d’apprendre à connaître (expérimenter) la complexité des interactions naturelles ce qui est un autre sujet.
          Pour ma part, je ne m’en suis pas occupé, je les laisse manger ce qui les arrange. Cette année le problème a été plutôt le mildiou, faute d’avoir trouvé de l’iode, même si certains plants (peu il est vrai) m’ont semblé s’en remettre assez bien.
          Le sanglier est sans doute plus récalcitrant, en effet, et cet animal n’est guère connu pour ses qualités de négociateur. 🙂

        • marie christine dit :

          Bonjour tout le monde ! Zêtes prêts pour le 21 ?
          Magnifique jardin, Cécile ! Et quel don pour le jardinage, Passeur ! J’aimerais bien maîtriser cet art comme vous deux !
          En ce qui concerne les animaux, je suis bien d’accord .
          Les limaces ne viennent pas non plus manger mes salades ou très peu, elles passent à côté !
          Quand j’ai acheté la ferme, il y avait des chouettes sous le toît du hangar et elles y sont toujours . Je ne les vois jamais mais je les entends . Sauf une fois où une petite est venue se cogner contre ma fenêtre . Je l’ai trouvée sur le rebord, immobile, les yeux fixes, puis elle allait tomber la tête la première, j’ai juste eu le temps de la rattraper . Ses parents criaient sur le toît en face . Le lendemain, elle n’était plus là, donc sauvée .
          Il y a des chauve-souris derrière mes volets, je les laisse tranquilles . Je ne ferme jamais mes volets .
          Il y a aussi un écureuil qui a fait son nid dans un trou du mur du hangar . Il me pique la laine qui entoure le réservoir à fioul . Il a de quoi remplir son garde-manger : y a plein de chênes, de noisetiers et de noyers .
          Les oiseaux ne touchent pas à mes fraises mais ils dilapident mes groseilles et picorent les pommes sur les arbres (ça, c’est peut-être les corbeaux …) . Ils ont aussi plein de prunelles à manger , et les restes de graines de mon canari que je lance .
          Un jour, une chatte est venue faire ses petits, un noir et un tacheté, dans le hangar . Puis on l’a retrouvée inexplicablement morte avec les deux petits qui la tétaient encore . On a essayé d’attraper les petits, de leur donner à manger, mais ils étaient terriblement effrayés et se sont enfuis . On les a cherchés jusque chez un voisin chasseur un peu rustre qui nous a répondu : »Moi, les chatons, je les noie ! » . Et puis, un jour, j’en parle à ma proche voisine, une vieille dame qui avait une poule . Elle me dit : « Ah oui, il y a un petit chat noir qui vient tous les soir dormir sous les ailes de ma poule  » .
          Il y a 4 ans, j’ai découvert une drôle de chose arrondie encore dans l’écurie, j’ai regardé de près et j’ai vu sortir un frelon . L’année d’après, le nid de frelons avait doublé de volume . Tout le monde me disait d’appeler les pompiers . J’ai consulté internet et j’ai découvert que c’était une espèce protégée en Allemagne et que ce n’était pas plus dangereux qu’une guêpe . On mangeait dehors en été, du melon sur la table . Jamais ils ne sont venus nous déranger . Et on les voyait le soir sortir en raid et avaler tous les moustiques qui grouillaient à la lumière . L’été suivant, le nid ressemblait à un lampadaire de 40 centimètres de haut . Mais pendant l’hiver le volet de la fenêtre est tombé, je m’en suis aperçue quelques jours plus tard . La reine a dû mourir de froid …
          J’ai fait la chasse aux fourmis et aux loirs, je les croyais menaçants . Rien à faire ! Alors j’ai laissé tomber . Et depuis, ils font leur vie sans provoquer de dégâts .
          Parfois, je me dis : les animaux s’occupent-ils du prix du mètre carré ?

          • Le Passeur dit :

            Voilà un témoignage simple de la cohabitation tranquille que nous pouvons avoir avec tous les animaux. Tout réside en fait dans notre lâcher-prise. La plupart du temps les gens veulent tout contrôler de leur environnement. On écrase l’araignée, on chasse le lézard qui est rentré dans la maison ou on gaze la libellule égarée au plafond, on met de la mort aux rats en se souciant peu de la souffrance qu’elle occasionnera chez tout animal qui en mangera avant de mourir, la liste est longue des actes sans conscience mené au nom de la volonté de contrôle et de la notion de supériorité prédatrice de l’homme. Tout ça est totalement absurde. Pour ma part je me réjouis des nombreuses visites d’oiseaux, de libellules, de scarabées, mantes religieuses ou lézards qui entrent dans la maison et ça change radicalement la vision que l’on peut avoir du monde. Et quand je vois un magnifique scarabée bronze cuivré atterrir sans freins sur ma poitrine (il semble qu’ils ne savent pas faire autrement), je le prends comme un grand honneur qui illumine ma journée et certainement pas comme une agression. Ne rien vouloir contrôler nous permet de percevoir le monde animal en échange perpétuel avec nous. Et ce n’est que cadeaux.

        • Stéphanie dit :

          Merci Passeur pour le partage de cette expérience personnelle, je la trouve particulièrement lumineuse ! Tu insistes beaucoup et à juste titre sur l’importance du regard que l’on porte sur ce qui nous entoure. Voilà un merveilleux exemple concret de regard positif sur les choses … Tu nous prouves une fois de plus que la coexistence pacifique et le respect mutuel sont possibles entre toutes formes de vies. Je n’ai aucun doute que tu réussisses à négocier avec le sanglier récalcitrant par la voie du cœur … Chapeau l’artiste !

          Margelle, tout comme le Passeur je ne vois que des oiseaux de toutes espèces qui mangent et se baignent ensemble. Quant aux chats et aux chiens et bien les chats se tiennent à distance des chiens simplement par peur comme nous, lorsque nous nous chamaillons pour ces histoires d’égo qui ne sont que des histoires de peur. Si un chat et un chien sont amenés à faire connaissance, s’ils sont élevés ensemble ils deviennent les meilleurs amis du monde.

          Il y quelque temps, un fait surprenant m’avait beaucoup émue et touché une lionne avait adopté une petite d’antilope et lui prodiguait tout l’amour et l’attention qu’elle aurait accordé à l’un de ses lionceaux. A la fin, je crois que la petite antilope avait été mangée par un lion, en tout cas, la lionne s’était battue de toutes ses forces en essayant de la protéger. Cette histoire avait fait le tour du monde …

          La nature est époustouflante de beautés et de ressources, certains la perçoivent cruelle, d’autres nourricière, d’autres encore inerte et sans importance … Tout n’est qu’une question de regard que l’on porte … L’important c’est de comprendre que nous sommes tous différents avec des perceptions diverses, il est temps de vivre en harmonie et en paix, sans jugement et dans le respect de toutes formes de vies.

          • marie christine dit :

            La nature nous fait vivre bien des aventures et des mésaventures ! On apprend beaucoup .
            Je venais de la ville et je croyais que la campagne était juste pour être tranquille et prendre des bains de soleil .
            Les deux premières années, j’ai laissé pousser l’herbe du verger . Résultat, une vraie forêt vierge de 2 mètres de haut . Je coupais au ciseau . Tout le monde se moquait de moi . Travail harassant . Et un jour de « haute » inspiration, j’ai décidé de mettre le feu aux broussailles, ça serait plus rapide . Malheur ! Le feu s’étendait à vitesse grand V . Le tuyau d’arrosage était trop court . J’ai juste eu le temps d’étouffer avec une vieille couverture, à 20 cm du champ de blé voisin . Depuis, j’ai compris l’utilité d’acheter une tondeuse .
            Personnellement, je n’ai pas eu à lâcher prise . Quand je suis arrivée, tout était déjà en place, les animaux installés avant moi . J’arrivais chez eux .
            Les mouches dans la maison, ça je n’aime pas . Y a toujours une tapette pas loin, même si je le fais avec regret .
            J’ai prévenu les animaux : vous faites votre vie dehors mais vous ne rentrez pas chez moi . Mais je comprends très bien, Passeur, qu’on aime les voir rentrer .
            Il y a plein de lézards qui courent le long des murs et ils ne rentrent jamais, sauf de temps en temps un petit égaré qui n’a pas bien entendu la leçon de ses parents . La porte ouverte, il finit par sortir . Je crois qu’ils habitent dans le muret pas loin, et parfois, ils se blottissent derrière les volets en compagnie des chauve-souris . Je connais quelqu’un qui les attrape chez elle avec l’aspirateur !
            Il y a aussi des lièvres qui passent . Une femelle est venue faire ses petits un jour .
            Pour terminer, j’arrivais en voiture un soir sur ma route de campagne, quand tout à coup un sanglier s’engage pour traverser . Je freine en me déviant . Je dis : »tu passes ou je passe ? tu passes ou je passe ? » . Il s’est arrêté, moi aussi . Moment d’hésitation . Et dans la lumière des phares, j’ai vu son regard qui me fixait en se posant la même question . Dans ma tête, je lui dis « vas-y » . Il a compris et il a traversé tranquillement .
            Cécile, c’est quand tu veux .
            J’aimerais bien aussi visiter ton jardin extraordinaire !

        • Margelle dit :

          Alors je vais essayer avec les limaces, les taupes et toutes les petites bêtes. Pour les oiseaux, les chats et les chiens, je suis d’accord, la plupart s’entendent bien, mais je vois des chats et des chiens dominants qui font respecter leur primauté sur l’autre. Les oiseaux aussi, et ça c’est en vivant au plus près d’eux, depuis peu, que je l’observe. Mais il y a peut-être quelque chose à faire. Cela fait 2 ans que j’y vis.
          J’arrive à calmer les chiens la nuit, les tourterelles respectent mon sommeil le matin, mais je me fais toujours piquer par les aoûtats qui opèrent de mars à octobre ! J’ai essayé sans résultat. Je les traite au vinaigre en attendant.
          J’ai pas mal de progrès à faire. Je ne pensais pas que c’était possible avec les limaces -géantes également- « sourire »

        • graffitique dit :

          Merci pour la piste, Passeur. Une petite recherche littérale sur le net me donne un aperçu (pour moi un peu abstrait).
          Mais pour le côté pratique je relie ça avec ce qui est indiqué dans le documentaire proposé par François (sur la communication avec les animaux) : question de « ressenti » ou instinct, observation et abandon de la raison critique ?
          A ce stade je le perçois encore ainsi.
          Avec l’impression qu’une porte s’entrouvre, des souvenirs qui remontent.

  6. marie christine dit :

    Bonjour, je m’adresse à plusieurs vous pour ne faire qu’un commentaire (!!) .

    François, c’est tout à fait ça ! Il y a le travail sur soi qui se fait directement à partir des enseignements et un travail qui se fait dans l’échange . Mieux connaître et comprendre l’autre, c’est mieux l’aimer …

    Dioex, j’aime ton grand respect et ton intérêt profond pour la gente féminine . Tu me fais découvrir la nouvelle poésie scientifique !

    Je suis phase avec tout ce que tu dis, Pierrot . Nous nous préparons ici à l’équilibre masculin/féminin, la grande harmonie finale .

    Freespirit, on joue les petits malins ?

    Stéphanie, oui le coeur est toujours notre moteur . On garde le cap !

    Fais comme tu le sens, Marlyse . On ne t’oublie pas !

    Marie-Anne, je sais qu’on peut parler et écrire dans le silence mental et se taire dans le brouhaha intérieur … Tout est relatif . Je sais aussi qu’on est livré à tous les jugements sans filet . C’est la vie !

    Je vous embrasse toutes et tous les autres, « célèbres » et anonymes . L’essentiel est de savoir pourquoi on est là .

    • guil dit :

      Je tenais a te dire merci,
      j’avais plus ou moins une ouverture au niveau de la conscience, maintenant j’ai aussi celle du cœur je crois, j’ai attendu quelques jours pour être sûr, mais apparemment c’est du solide, je croyais pas que ça m’arriverait et je pense sincèrement que tu y est pour bcp.
      Je t’embrasse aussi.
      Buenas noches les ami(e)s 🙂

    • Marie-Anne dit :

      Merci, Marie-Christine,
      Je sais aussi ce qui te motive principalement; et ce don que tu nous fais me touche (nous touche) à chaque fois.
      Toi aussi, tu oeuvres sans filet dans un monde encore déséquilibré ( qui est notre reflet à tous!).
      Peu importe: les Coeurs qui s’ouvrent de plus en plus, sont en train de dissoudre, au rythme qui convient, les filets et leurs causes (tout aussi illusoires les uns que les autres).
      A bientôt

    • Margelle dit :

      Marie Christine, je ne sais pas pourquoi ta façon de distribuer bons et mauvais points me dérange !! Il doit y avoir en moi quelque chose de réactif, très sûrement ! t’inquiète pas, je vais me questionner… Tu parais très sûre de toi, puisque tu sais ce qui est bon (ou pas) dans l’autre… Il doit y avoir en moi quelque chose qui sait et que je ne veux pas savoir ou assumer !! Va savoir… Mais si j’accepte de me questionner, en revanche je veux bien que tu t’interroges sur ta réponse à Freespirit.. Parce que réellement elle me hérisse ! A moins que tu veuilles lui dire quelque chose que je n’ai pas compris. C’est possible. Si je t’interpelle de la sorte c’est pour essayer de calmer mon esprit et peut-être le dialogue général. En toute amitié.

  7. muriel dit :

    « L’urgence » est ressentie différemment en fonction des uns ou des autres Stéphanie…
    Et par-delà n’y aurait-il pas l’attente ?
    Alors pourquoi être dans l’attente ?
    Ce qui importe aujourd’hui c’est la « sagesse », ou plutôt sa propre application à la comprendre autant que faire se peut… pour l’installer en soi. La sagesse ici, maintenant, où que l’on soit… Personne ne peut présumer de quoi sera fait demain. Demain reste un mystère.
    Vivre nos vies aujourd’hui, au mieux, avec la conscience de ce qu’il se passe, est de l’ordre du possible, en acceptant pleinement ce qui nous vient au jour le jour.

    Freespirit tu donnes deux raisons à ton message mais il n’empêche qu’il m’interpelle.
    Tu parles de l’égo et de l’humilité… alors je plonge.
    Le principal bien sûr c’est d’avoir conscience de son égo. D’où bien évidemment l’intérêt de l’accueillir et l’accepter en sachant qu’en l’occurrence il nous permet « d’avancer » pas à pas mais l’humilité, et c’est là où je te rejoins, a vraiment sa place car c’est en elle que nous trouvons l’Essentiel.

    Je vous lis tous les uns et les autres, tous les jours, et de commentaires en commentaires qui somme toutes sont enrichissants, je vois tout de même au fil du temps un surf sur certaines vagues et notamment celles d’un certain espoir… Mais l’espoir n’est-il pas une illusion ? Une attente encore… une souffrance installée ou à venir ?
    Personne ne Sait demain… Et alors que tout le monde en grande majorité court dans le même sens, certains à contre courant se font « pointer » du doigt, gentiment certes mais avec, par-delà les mots, une certaine désapprobation.
    Derrière les mots de celui qui se détache du plus grand nombre, s’allume une petite lampe, celle de la vigilance. Cette petite étincelle est à regarder aussi, plus attentivement.
    Elle nous éclaire en faisant fi de la majorité afin que s’ouvre en nous « l’Attention ».
    Elle vient nourrir en nous quelque chose de profond.

    La richesse nait de la diversité de laquelle émergent tous les possibles. L’unité quant à elle est composée de nos différences, nos divergences et de la multiplicité des genres, tout comme son acceptation de chacune de ses parcelles.

    « C’est comme ces montagnes. Chacune est un sommet qu’on peut gravir. Mais à quoi sert de les comparer ? Chaque sommet est beau et chaque chemin est riche d’enseignements. Chaque sentier est fait d’obstacles à surmonter et laisse découvrir des paysages magnifiques. Ce qui compte, ce n’est pas de gravir cette montagne, ou bien celle-ci, ou bien encore celle-là, mais de parcourir le chemin. Et de le faire avec attention, avec persévérance, avec le cœur ouvert et l’esprit vigilant. Ce n’est pas le nom du sommet que nous avons gravi qui nous transforme, mais la présence et l’amour que nous avons mis dans la marche. Le monde est beau par la variété de ses paysages. La vie spirituelle est belle par le foisonnement de ses chemins. »
    « L’Âme du monde » de Frédéric Lenoir

    Bien chaleureusement.

    • Stéphanie dit :

      Bonjour Muriel,

      Merci pour ce commentaire très pertinent et très juste.

      Tu sais, je suis totalement en accord avec cette affirmation « Personne ne peut présumer de quoi sera fait demain. » . Je suis toujours sur le fil en précaire équilibre entre être dans l’instant présent et être tirée par mon impatience et l’espoir. Merci de me le rappeler avec autant de douceur, de sincérité et d’humilité, c’est ainsi que l’on avance …

      • alain thomas dit :

        Merci muriel, ma douce amie, pour ce commentaire magnifique.

      • guil dit :

        Bonsoir Stéphanie,
        Quelques mots qui m’inspirent :
        Regarde, respire, goute et aime, tout est dans l’instant.
        Merci pour ce que tu apporte, c’est toujours un plaisir de te lire.
        Toujours ici et quand tu l’écrit, ou que je le lis, c’est toujours maintenant.
        Bises.

        • Stéphanie dit :

          Merci Guil pour ces mots qui me touchent au plus profond de mon coeur et sont une source d’inspiration!

          Félicitations pour ton avançée! (Big smile!)

          Je t’embrasse fraternellement.

    • guil dit :

      Merci pour ce magnifique commentaire Muriel.
      Amitié.

    • Acacia dit :

      Merci Muriel, tu dis fort justement certaines difficultés qu’on rencontre sur le Chemin.
      J’apprends mieux – et mes lectures sur ce site y contribuent beaucoup – à porter mon attention sur ce qui me touche, sur ce qui me dérange parfois, car c’est là qu’une soudaine boiterie me signale : « aïe, il y a un caillou dans ta chaussure ».
      Ces boiteries révélées sont de très précieuses informations.
      Ne les négligeons pas, il y a toujours toujours à apprendre d’elles.
      L’humilité c’est peut-être simplement de se voir, de se reconnaître, et de s’accepter dans chaque être…. ( là je dois avouer que vu de haut ça marche pas mal du tout… mais que vu de près c’est encore quelquefois assez urticant… ) :).
      Une très belle journée de marche à tous !

      • Soleil Bleu dit :

        Muriel,
        C’est d’une trés grande profondeur ce que tu exprimes, et il était nécessaire que quelqu’un puisse et sache le dire dans cette très belle énergie présente en tes mots.
        Merci ♥ à toi et à tous ceux qui rendent cela possible.
        S.B

  8. Freespirit dit :

    2 raisons à mon message:
    1-il faut un temps énorme pour lire l’ensemble des commentaires. Qui va s’en donner la peine ? Trop de commentaires tue les commentaires: toutes les infos sont noyés. Et le Passeur doit vérifier chaque commentaire avant d’être publié: donc par respect pour lui…. mais ça n’a pas l’air de le déranger.
    2-mon message ne visait personne et ne se voulait pas agressif. Néanmoins on peut aussi le voir comme un petit test de l’Ego et de l’humilité.
    Qui a plongé ???…………………..
    je vous embrasse

  9. Arnaud dit :

    Bonjour,
    merci pour ce texte qui m’éclaire beaucoup.
    j’aurai une question. on parle ici de réceptivité plus que de réactivité, de lâcher prise plus que de réaction.
    j’ai une situation très fraiche et qui met en jeu ces notions.
    j’ai passé deux jours à me tordre dans mon lit. fièvre, maux de têtes, et je ne savais pas qu’on pouvait avoir si mal au ventre. puis quand les douleurs de ventre ont diminué avant de m’endormir hier au soir, j’ai commencé à avoir des douleur aux mollets et aux avants bras. comme si mon corps éthérique des ces parties là allait les broyer. une douleur spéciale, comme des fourmillemnt mais pas vraiment et il y a vait comme cette sensation d’étaux…intense et sans aucune issue apparemment. la fièvre était toujours là, et je crevias de chaud autant que je grlotait. j’ai essayé de faire circuler par des autosoins, j’ai pris une douche froide. rien n’y faisait. j’avais si mal que j’ai à haute voix demandé que ça s’arrête. c’était intenable. j’ai finalement pris une aspirine en pensant que ça allait faire circuler. c’est passé et j’ai pu m’endormir.
    du coup j’ai pas l’impression d’avoir su lâcher prise et que j’ai réagis en n’acceptant pas cette douleur en étant incapable d’y rentrer tellement elle était douloureuse, et en même temps j’ai l’impression d’avoir su accepter mes limites.
    j’ai l’impression de saisir le processus décrit dans cet article car je le pratique souvent mais il y a des situations comme celle là qui me léaisse perplexe…
    j’attends vos commentaires si vous vous sentez inspirés.
    merci

    Arnaud

    • Le Passeur dit :

      Les limites sont toujours celles de nos croyances. Et les limites par définition, ça se repousse. La douleur est toujours mieux vécue lorsqu’on ne la combat pas mais lorsqu’on l’accueille en comprenant qu’elle a un sens et une utilité là où elle s’exprime. Je ne parle pas en théorie, j’ai bien connu ça aussi.

      • alain thomas dit :

        Absolument.
        J’ajouterai qu’elle prend tout son sens losqu’on comprend son message car la souffrance est un signal.
        Certes, elle n’est pas nécessaire.
        Si elle est absente c’est sans doute parce que celui qui expérimente (chemine) a su résoudre durant sa vie bon nombre de problèmes existentiels.
        Si elle est présente c’est parce qu’au contraire le « chemineur » a besoin de la comprendre comme obstacle à résoudre sur le chemin de l’évolution spirituelle.

    • Thau dit :

      Bonjour Arnaud,

      J’ai vécu une situation similaire il y a qq jours. Grosses douleurs au niveau de la rate et du foie, très difficile à supporter. J’ai stoppé toute alimentation pendant 3 j, juste de l’eau et un peu de thé vert, accompagné d’antispasmodiques. Ensuite, moins violent, sont arrivés les maux de tête…Puis cela s’est calmé. J’ai pu observé, à la différence de douleurs antérieures, de même type, que la récupération (retour à la normale de l’énergie) était bcp plus rapide.
      Il semble que nous subissions des sortes de « mises à niveau » de notre corps probablement liées à l’élévation vibratoire générale que traverse notre planète.
      C’est à « gérer » le plus tranquillement possible même si ce n’est pas évident…Bref ne te sens isolé…tu n’es pas le seul loin s’en faut.
      Fraternellement

  10. Jonas 27 dit :

    Les co-créateur en puissance,
    Les évenement qui se déroule sur la planète aujourd’ui sont a l’image de ce qui se passe sur ces pages.L’ombre et la lumière fusionné ,allons nous enfin traverser ,moi j’y crois et c’est pour ca que je donne tout se que je suis . Je vous invite a retourner voir l’article (le passeur)qui dis en gros que ce site est évolutif ,il évolu avec se qu’on y apporte.
    La peur de perdre nos aquis freine le potentiel de se que d’autres apportent.
    Comme pour nos problème qui nous divisent sur la terre,il suffirais d’ouvrir nos coeur et d’essayer!!!Mon ami (CENT NOM) disait ,regarde la peur ,observe se qu’elle fait naitre a l’intérieur et cela m’a fait avancer comme plusieur autre conseils que je prend des autres.
    Ne faite pas ceci,ne croyé pas cela ,la vérité c,est que c’est un chemin de l’unification intérieur et extérieur ,c,est ce qui fait qu’il est unique pour chacun.Nous marchons tous ensemble et nos différence sont le ciment qui pave le nouveau chemin.Des milliard de clefs et des milliard de cadenas qui ont été choisient conciament par nous avant (nos vie antérieur).Tout se que nous vivont (perte d’un être cher),(abus),(famille),(joie),(peur),(épreuve) est voulu par nous et cela apporte beaucoup de réponse sur se que nous étions jadis.Arrêtons de nous cambré quand un grand philosophe ou un grand sage dis ceci ou cela ,se ne sont que des être qui comme nous donnent au chemin.Le problême est que celui qui apporte du nouveau au chemin dicte des règles. (Croyez en vous)!!!Ce qui nous fâche quand l’autre prend la parole est a l’intérieur de nous ,c’est le jeu du miroir!!
    Ce qui est dis dans ce texte ,je le dis depuis un ans environs mais,je suis heureux que Mr Brown le dit aujourd’hui car pour moi c’est une partie du nouveau monde mais,encors les règle,la méthode .Ne soyez pas actif ou réactif ,intérieur mais pas extérieur ,moi je crois que c’est la peur encors qui trouve encors un chemin .Quelle peur!!!!!La peur du chemin ,de l’unification ,de savoir que tout ce qui sait passé de mal ou de bien était indispensable .
    J’ai vécu des misères ,j’ai souffert et j’ai fait souffrir et si on me demandait serais-tu prêt a revivre la même existence,je n’ésiterais même pas car,je sais que je rencontrerais a nouveau mes enfants et vous mes frère.Regardons ce que nous fesont quand quelqu’un vien sur ses page et qu’il est différent c’est le reflet de ce que nous étions et non pas de ce que nous seront.Même si on emploi le mots amour inconditionnelle et que par se mot on rejette quelqu’un ,cela ne fait pas de nous des êtres de lumières .La lumière n’est rien sans l’ombre et le contraire est aussi vrai en nous et a l’extérieur.Il est claire qu’il faudrait parler de jugement qui se clône en amour inconditionnelle.Il est dit dans la bible que Jésus parlait et que tous le comprenait même si il ne parlait pas la même langue,bientôt nous parlerons la même langue,celle de l’unification.Tout va s’accélèrer cela veut dire que ce que nous avons apris en un ans d’autre le comprendront en un mois comme pour la technologie.
    La peur méprise ,ignore ,divise,snobe alors reconnaissont la quand elle vient a nous .Avec toute ma lumiombre.

  11. freespirit dit :

    Bonjour,
    Quand je vois le nombre impressionnant de commentaires, je me dis que par respect pour le Passeur il faudrait réfléchir à deux fois avant d’en ajouter un.
    Et se demander si ce n’est pas l’Ego qui se manifeste pour montrer que j’existe.
    L’humilité s’acquière peut être de cette façon…

    • François dit :

      Salut freespirit,
      Pour ma part je pense que si le passeur a quelque chose à dire , il me semble assez ‘grand’ pour ça…. 😉 (franchement je n’ai aucun doute là-dessus..)
      S’il nous est offert la possibilité d’écrire pourquoi se priver?
      Puisque tu impulses, et si je peux me permettre, je suis curieux de connaître ta motivation concernant ce post… enfin si tu veux bien, bien entendu.
      Merci.

    • alain thomas dit :

      Très pertinent Freespirit.
      C’est aussi ça penser à autrui.

    • François dit :

      Ha , je reviens , j’en ai oublié un bout….
      Je trouve que cet endroit est comme une plateforme d’informations toutes aussi riches les unes que les autres. Les textes du Passeur, bien sûr , ses recherches sur le net ou des livres aussi et … et les commentaires. Je les trouve tout aussi enrichissants de par leur diversité et leur complémentarité dans les différents niveaux de conscience que nous sommes , nous, les lecteurs.
      Chacun fait et dit ce qui doit être fait et dit pour que la Vie s’insinue et crée des enseignements. Oui ce lieu est un lieu d’enseignements de par l’inter-actions de tous les concernés. Toi et moi y compris. De ton post va donc sortir un enseignement, à nous de le demander, de le chercher et d’en boire le nectar de ‘qui nous sommes’ et grandir. Je te remercie sincèrement de m’offrir cette opportunité, je vais la saisir et regarder en moi pourquoi je te réponds…
      Je t’embrasse..

      • marie christine dit :

        Apparemment, il y a de l’électricité dans l’air planétaire … Essayons d’éviter la contagion .
        François, ta réponse à freespirit est d’une maturité saisissante !
        Bon allez, m’en va me concentrer, moi aussi .
        Bises à tous, et dans la bonne humeur !

      • guil dit :

        Les textes ou les commentaires, j’aime tout, et bien souvent les com. me parlent plus que les textes.
        Tout comme l’ami François je pense que tout a ça place, des personnes ont essayé de mettre en place un forum pour « soulager » l’espaces des commentaires qui n’était pas directement en rapport avec les articles, mais ça n’a pas dut fonctionner comme voulu (apparemment il n’est plus disponible).
        Laissons les choses couler tranquillement…
        Amitié

    • Marie-Anne dit :

      Peut-être que pour certains, c’est l’égo qui parle ici, Freespirit, mais pour d’autres – nombreux, je pense- les commentaires sur ce site sont juste un moyen d’échanges( de soutien aussi, parfois ) , « gratuits »et bienveillants, souvent riches et divers et, je l’espère , amicaux.
      Je crois aussi que Le Passeur- que je remercie encore pour son travail- est tout à fait à même de se faire respecter et de faire respecter son site.
      Cela ne nous dispense évidemment pas de veiller à nous respecter les uns les autres, ici, tout autant qu’ailleurs.

    • Marlyse dit :

      Freespirit,

      En mode réactif, voila ce que j’aurais répondu :
      Dans l’auberge du Passeur, la table et le couvert sont mis. On y sert du CANADA DRY : « ça ressemble à de l’alcool, ça a le goût de l’alcool, ça a la couleur de l’alcool … mais ce n’est pas de l’alcool ». Alors, plutôt que de cracher dans la soupe, viens trinquer avec nous.

      En mode réfléchi, voilà ce que je réponds :
      Le diable s’habille en Prada !
      La mort de l’ego n’est qu’un trompe-l’œil ; il y a beaucoup d’orgueil caché dans la volonté affichée de vouloir « tuer son ego » et parfois très peu d’humilité.
      Et, si la véritable humilité résidait, en fait, dans l’acceptation de son ego que l’on porte sur l’enclume comme un fer à battre tout le temps qu’il est chaud pour le discipliner et qu’il devienne un instrument efficace et obéissant aux Instances Supérieures, qui, au travers de la parabole des talents dans le Nouveau Testament, nous ont informés de la meilleure manière de gérer nos talents (les dons reçus à la naissance).
      Pour moi, l’ ego n’est pas à proprement parler « à tuer » ; il doit être transformé, rédempté pour passer du « Service à soi » au « Service aux autres ». C’est l’intention, la qualité de la charge énergétique (positive ou négative) qu’on injecte dans ses paroles , dans ses pensées et dans ses actes qui est déterminante pour savoir si je suis « une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » ou si je suis « un roseau humble qui plie sous le poids du vent mais ne rompt pas comme le chêne prétentieux à ses côtés ». Ne t’en fais pas, la Vie est là qui nous rappelle à l’ordre si nous dépassons les limites autorisées.

      Comme François, j’apprécie cet espace ouvert de discussions où chacun apporte sa touche personnelle pour en faire une fresque colorée. Difficile de trouver dans le monde extérieur (la matrice), un tel lieu d’échanges. Ici, entre « fous », on se sent bien et on a vraiment le sentiment d' »exister » !

      Plus tard, pour chacun d’entre-nous, viendra le moment du retrait dans le silence … chacun son rythme ou comme le dit la chanson « Chacun son chemin ».

      Que cherches-tu à dire vraiment par ton interpellation qui relève un peu de l’accusation cachée puisque tu prétends que nous sommes « irrespectueux » à l’égard du Passeur ? As-tu peur d’être irrespectueux à ton tour ? « Frappez et l’on ouvrira » …. la porte est encore là pour le moment … il ne faut pas hésiter à frapper ! A moins que je ne me trompe, mais le Passeur n’a pas encore affiché « COMPLET ».

      Amicalement
      Marlyse

      • Le Passeur dit :

        Cet espace est ouvert à tous justement pour que tous ceux qui en ont le désir puissent communiquer, tous n’ayant pas forcément un entourage qui le leur permet. La seule condition est le respect de chacun et l’absence d’agressivité. Partant de là, si j’ai choisi d’ouvrir les commentaires, j’en assume bien volontiers la présence que cela me demande.

      • Stéphanie dit :

        Merci Marlyse, non seulement tout ce que tu écris est très juste, mais en plus ton humour est vraiment savoureux !

        Merci à toi Passeur pour avoir ouvert cet espace de liberté et de joie! Ici nous partageons dans le respect et la fraternité et nous grandissons ensemble.

        Freespirit, au-delà de nos égos qui sont ce qu’ils sont pour l’instant (nous ne sommes pas encore des Maitres ascensionnés ?!!), ne penses tu pas que nous ressentons comme une urgence à l’intérieur de nous par rapport à ce qui vient ? Tout simplement, nous avons besoin de (re)trouver des âmes et des cœurs amis.

      • Marlyse dit :

        Freespirit,

        Le temps s’écoule véritablement à une vitesse hallucinante en ce moment. Les prises de conscience se font de façon accélérée. Il suffit parfois de quelques heures.

        Je te prie de bien vouloir m’excuser pour les propos que j’ai tenus. Je les assume entièrement car il y a réellement un fond de vérité en eux. C’est la partie sombre du Féminin qui s’est exprimée, avec son humour si particulier et qu’il s’agit d’intégrer : la femme sombre, qui, en moi, sait placer la pique là où c’est nécessaire, pointer là où çà fait mal. Dans un premier temps, cela prend l’apparence d’une action « négative » (comme les épines d’une rose qui blessent le doigt) alors que l’action ne vise qu’à ajuster le regard, à « forcer » l’autre à regarder une autre partie de la Vérité, Une et Indivisible, en face. Je te prie de croire que la Vie ne m’a pas épargnée à ce niveau, usant de cette tactique comme bon lui semblait, exigeant chaque fois un réalignement de ma part.

        Ce que j’ai omis d’entendre dans tes propos, c’est le son d’une vérité qui m’était destinée. Confortablement installée dans l’Auberge du Passeur, goûtant le CANADA DRY, les sens légèrement grisés, je n’ai pas entendu qu’il était l’heure de reprendre la route. Je ne sais pas si tu as lu le passage où je racontais mon rêve de 18 heures et la suite de mon aventure. Tu as été un déclencheur : la nouvelle montre sur le chemin qui m’indiquait l’heure qu’il était. En quelque sorte, pour moi, il est 18 heures – 1 minute. Il est grand temps que j’aille à l’Eglise pour me préparer dans le silence pour l’Office qui doit s’y tenir.

        Je cède ma place dans l’Auberge du Passeur à un autre visiteur ou visiteuse qui ressentira le besoin d’y reprendre des forces, d’y trouver des compagnons de « fortune » et/ou « d’infortune ».
        Merci, Freespirit, d’avoir sonné la « grosse cloche » pour moi en dépit du sacrifice que je dois consentir à faire en vous quittant tous. Merci d’avoir encaissé le coup sans broncher.

        Je vous souhaite, au Passeur, à tous les marcheurs et marcheuses sur le Chemin : « Bon vent sous la belle étoile ! »

        Je remercie, tout particulièrement Cécile (elle comprendra) pour le vertigineux plongeon que nous avons effectué ensemble dans les profondeurs insoupçonnées de notre Etre. A deux, on se sent plus fort et je remercie le Passeur d’avoir fourni les moyens de cette rencontre, qui n’avait aucun caractère fortuit car elle devait être inscrite, de tout temps, au Grand Livre de la Vie.

        L’année dernière, ma fille me confiait un rêve qu’elle avait fait : « Elle voyait une foule immense affluant de toutes parts et marchant vers le SOLEIL reposant sur la ligne d’horizon» Alors, excuse-moi, Freespirit, d’avoir été aveuglée un instant et que ce soit toi, marchant sans doute non loin de là, qui s’est pris mon geste d’auto- protection en pleine tronche !

        J’aimerais partir sans cris ni trompettes, le cœur léger car je sais qu’ «Un jour, notre Prince viendra » pour célébrer les « noces alchimiques » !

        En toute amitié et fraternité !
        Alchimiquement vôtre,
        Marlyse

        • Tchunka dit :

          Marlyse, la L’OR REINE, ce rêve de 18h00 qui t’annonce que tu dois te préparer pour l’office (que tu as détaillé il y a déjà qqs temps) et qu’à la suite des commentaires tu penses prendre conscience qu’il est 17h59 et qu’il est temps pour toi de te retirer de ce site.

          Ma reine de la mirabelle d’or, ne te fais pas injustice en t’interdisant de poster un commentaire si tu souhaites le faire. Le cœur de ce site bat à l’unisson de ceux qui viennent y parcourir les pages (textes et commentaires), tu en fais partie. Maintenant si tu souhaites prendre le vent du large, bonne balade et fais nous signe de temps en temps car nous t’aimons et t’acceptons.

          • Marie-Anne dit :

            Je me joins à Tchunka, à Marie-Christine, et à Stéphanie ( entre autres) pour te souhaiter une bonne route, Marlyse.
            « Suis » ton Vrai Toi (quelque soit le nom que tu lui donnes), et s’il t’amène à revenir nous faire un petit coucou en passant, n’hésite pas!

          • Marlyse dit :

            Tchunka,

            Je lance des piques et toi, Tchunka, des flèches qui vont droit au cœur. Merci beaucoup d’avoir décroché ton arc alors que j’étais déjà en chemin et que j’ai jeté un coup d’œil en arrière. Nous nous reverrons : n’ avons-nous pas rendez-vous en « Amérique » ?

            Dans les vergers lorrains, mûrissent d’autres merveilles que la mirabelle. Je n’ai pas la plastique de celle qui va te dire « Au Revoir » mais, assurément son petit air plein de malices. Un décolorage ? Avec l’action de Dieu… qui sait ?

            http://www.youtube.com/watch?v=ecnoKUo2NxU

            Et dire qu’une de me filles est une peroxydée ! Sacrée union des contraires …

            Marie-Christine, je ne t’oublierai pas non plus. Je vous emmène tous dans mon cœur.

            Marlyse

        • Cécile dit :

          Et un plongeon sans bouée, qui plus est… mais on remonte toujours à la surface.
          Amitiés alchimiques, chère Marlyse

    • Margelle dit :

      Oui, Freespirit, je perçois parfaitement ta réflexion. Ainsi que les réponses. Il me semble que ta réflexion est en accord total avec le texte qui me posait question à ce niveau là. Le besoin de l’autre pour manifester ce que je ne m’autorise pas moi-même. Je crois bien que comme pour tout il y a toujours les 2 versants qui se côtoient. Et que nous avons à veiller à en entendre la résonance. Le besoin de l’échange et l’écoute de ce que l’on reçoit ou donne… toute une alchimie qui est à la portée de chacun. J’apprends beaucoup de tout ce qui s’ exprime et parfois j’ai envie de plus de sobriété. Il me semble que nous sommes tous à l’oeuvre et qu’il est bon de se rappeler parfois la direction, en toute simplicité.

    • schuss dit :

      C’est aussi une façon de corroborer ou non ses opinions…

    • Jonas 27 dit :

      L’humilité c’est d’être ce que l’on est ((((ÊTRE))))'((((FOI))))'((((SPIRITUEL))))’ET………….((((EGO)))) avec toute ma lumiombre.

  12. François dit :

    Bonjour tout le monde,
    Ce n’est pas en lien avec le sujet mais je ne savais pas trop où poster. Voici un lien sur une vidéo juste admirable pour qui s’intéresse à la communication avec les plantes et surtout les animaux. Des preuves indiscutables sur la télépathie avec nos amis du monde animal, surtout la deuxième partie.
    http://www.inexplique-endebat.com/article-l-intelligence-dans-la-nature-enquetes-extraordinaires-70816395-comments.html

    • Florence dit :

      Bonjour François et tous 🙂

      Un grand merci d’avoir posté cette vidéo, je ne l’ai pas encore regardée, mais je vais le faire dès que possible avec beaucoup d’attention.

      La communication avec les animaux, je la pratique régulièrement depuis un peu plus d’une année et je peux témoigner que ce n’est pas de la fiction ! Nous avons bel et bien tous cette capacité de télépathie mais généralement elle est enfouie en nous (chez certains plus que d’autres !) à cause de nos barrières, nos limitations, nos croyances. Mais comme toute capacité qu’on souhaite développer, c’est possible pour autant qu’on la reconnaissce tout d’abord, et ensuite qu’on l’entraîne.

      Merci François, je t’embrasse et je vous souhaite à tous une excellente journée.

      • François dit :

        Merci Florence et Virginie,
        Les vétérinaires et les personnes qui côtoient les animaux pourraient être bien inspirées de faire appel à des personnes comme celles que l’on voit dans ce doc.
        peut-être vous deux alors… 🙂
        à +

        • Florence dit :

          Oui tu as raison François, si les vétérinaires étaient plus ouverts aux méthodes non conventionnelles (tout comme les médecins d’ailleurs), ce serait un grand pas en avant.

          Mais je me rends compte quand-même que petit à petit l’ouverture se fait, il y a une évolution. Dans la vidéo (qui m’a beaucoup plu d’ailleurs) l’une des femmes qui pratique la communication animale est justement vétérinaire, donc c’est plutôt encourageant ! ♪ ☼ ♫

    • virginie dit :

      Merci beaucoup François pour ce reportage qui m’a beaucoup émue et qui est encore comme une étoile sur mon chemin. Ce que je ne sais pas c’est pourtant ce qui parle le plus à mon coeur, ce qui ne se prouve pas est pourtant ce que je sais être la vérité, ou du moins ce que je sais être vrai en moi.
      Merci Passeur, merci à tous d’être là.

    • guil dit :

      Salut François,
      J’ai vu cette vidéo (ainsi que toute la série) il y a un bon moment, je me rappel que ma réaction interne a été du style « ho my god, faut que tout le monde voit ca! 😀 (je le pense un peu toujours… hihi 😉 ).
      Preuves indiscutables? Bon je pense que dès que quelque chose devient indiscutable, on ferme une porte, les exemples sont nombreux ; Un scientifique un peu fermé n’y verra que du subjectif, un autre un peu plus ouvert dira qu’il manque des tests plus poussés et pitetre qu’il n’aura pas forcement tord, d’autre s’ouvriront grâce a cette vidéo et pour d’autres encore, cela ne fera que montrer ce qu’il savaient ou sentaient déjà.
      En tout cas c’est pour moi une merveilleuse vidéo, et je n’ai jamais vécus sans la présence d’au moins un animal chez moi.
      J’ai le plus grand respect pour toute forme de vie, comme bcp ici je pense, et donc forcement ben je ne tue jamais la bêbête, même si elle me gène un peu, consciemment du moins.
      Quand j’étais plus jeune j’étais arachnophobe, j’avais la terreur la plus profonde dès qu’une minuscule araignée se trouvait dans mon champ de vision, quelque soit la distance, et il fallait que ma brave copine s’occupe du monstre en la sortant dehors (quand on connait les arachnides, on sait que c’est peine perdue mais bref).
      Mais je m’attaque tjrs a mes peurs, c’est le truc que j’aime bien faire, un de mes passe temps entre guillemets, alors j’ai regardé sur internet à quoi ressemblait les plus effrayante et grosse représentante de cette espèce : Les mygales!
      Et de la terreur et la répulsion je suis passé à la curiosité, et aujourd’hui j’ai une copine à 6 pattes à la maison…
      J’avais peur de ce que je ne connaissait pas.
      Merci pour ce lien et pour ce site qui à l’air ben sympatoche! (faut que freine mon addiction aux documentaires de ce type d’ailleurs lol 😉 )
      Bonne journée amigo 🙂
      Amitié.

    • alain thomas dit :

      Grand moment de joie François.
      Je te remercie parce que c’est un document exceptionnel qui traite enfin de cette synergie qui existe entre tout ce qui vit.
      C’est une grande nouvelle d’apprendre que c’est maintenant officiel et non tabou ; nous entrons dans cette dimension qui nous permet de communiquer non seulement avec les animaux mais aussi avec les végétaux.
      L’espèce humaine n’est ni supérieure ni inférieure à une autre espèce. Elle fait partie d’un Tout où tout est synchrone.
      Nous avons besoin dans ce monde de vivre ensemble, c’est merveilleux.
      J’ai une facilité avec les animaux depuis tout petit. J’ai eu chiens et chats et ce que j’ai vécu avec chacun est extraordinaire.
      Aujourd’hui, ma petite chatte Bobbie m’attend toujours quand je rentre à la maison. Elle est là.
      Je prends toujours le temps de me poser un moment pour entendre ce qu’elle me dit et réciproquement.
      Il n’y a pas de langage, pas de pensées, juste des élans de coeur à coeur qui sont échangés, avec les caresses bien sûr.
      On n’expliquera jamais tout.
      La science constate. Un bon scientifique sait saisir un fait, point de départ d’une future découverte. Ensuite, il émettra des hypothèses et avancera en conséquence jusqu’au moment où il pourra valider sa découverte.
      C’est ainsi que pas à pas, nous avançons et évoluons.
      S’agissant des animaux, je ne pense pas qu’on puisse parler d’un sixième sens mais de bien plus que ça, d’une dimension à laquelle ils ont accès et pas nous.
      Pourquoi ?
      La question reste posée.

    • Stéphanie dit :

      Merci François pour ce pur moment de joie et d’émotion! Ce document confirme ce que je sais depuis toujours. Nous avons tous cette possibilité de communiquer avec les animaux et les végétaux, nous devons juste ouvrir nos esprits et nos coeurs.

      Une phrase m’a beaucoup touchée « Pour les chamanes, il n’y a pas de différence entre un homme, un animal et un arbre puisque nous sommes tous inter-connectés ». C’est une grande vérité …

    • Tchunka dit :

      Merci pour ce magnifique reportage qui nous appelle à nous faire davantage confiance, à ne pas juger nos ressentis et à accepter que nous sommes dotés de capacités sensorielles bien au-delà ce que nous voyons. Plantes, animaux, pierres… si nous prêtons attention, nous avons probablement tous des anecdotes qui s’alignent sur ce documentaire. Et si nous nous mettions à communiquer plus largement avec tous ceux qui nous entourent, peu importe leur apparence !

  13. Margelle dit :

    Texte essentiel et magnifique, dense et décapant.. Je sors d’une expérience décapante, qui n’est pas encore totalement terminée, liée à la dépression de mon ami, dépression violente. J’ai tenu, je n’ai pas fui, du moins pas trop. J’ai réussi, avec le temps, à plonger en moi, et non en lui. A ré-équilibrer certaines données, à voir ce qui n’allait pas chez moi, et non chez lui… Je peux dire aussi que tous les conseils donnés à droite, à gauche, m’ont soulagée (ou tourmentée) sur le moment, mais ne m’ont pas donné la clef. Si, par bribes, certaines paroles ont touché juste, mais ce fut à moi de me réapproprier l’histoire, le vécu. Je dirais quand même que le ressenti amène la compréhension. En fait, je ne jette rien. Dans la tourmente on s’accroche à toutes les branches…. certaines tiennent mieux. Et quand on arrive au coeur, là la paix ou la joie arrive également. J’ai eu envie de partager cette expérience.

    • Margelle dit :

      Je rajoute que le coeur conduit à l’ici et maintenant, hors des idées préconçues. C’est une sacrée belle aventure qui fait lâcher les repères connus, et c’est magnifique !

      • Marie-Anne dit :

        Margelle,
        Tu as plongé et cherché en toi, pas en  » l’autre »; tu as bougé à partir de ton Coeur, pas à partir de ce qui te venait de l’extérieur:
        merci pour ce témoignage, merci pour ce partage généreux et bravo pour ton courage et ta persévérance !
        Tu as fait là quelque chose qui t’a aidée, qui a fort probablement aidé ton ami, et qui a aussi aidé l’Humanité : oui, c’est magnifique! Merci

      • Soleil Bleu dit :

        Margelle,

        Je cite ton message magnifique de simplicité et de sincérité avec le réel :  » Je rajoute que le coeur conduit à l’ici et maintenant, hors des idées préconçues. C’est une sacrée belle aventure qui fait lâcher les repères connus, et c’est magnifique ! »

        En totale osmose avec tes mots ma belle !
        Merci !

    • Cécile dit :

      Margelle,
      « Et quand on arrive au cœur, là, la paix ou la joie arrive également. »
      Je comprends le cœur comme l’œil du cyclone, le centre paisible au milieu de la tourmente. Comme un sanctuaire, quand le chaos arrive. Comme le seul lieu au monde où trouver refuge, puisque les peurs et le doutes n’y ont pas leur place.
      Merci à toi de nous rappeler cette belle évidence, tellement simple que l’on a tendance à l’oublier.

  14. pierrot dit :

    Lorsque l’humain arrêtera de penser qu’il a une quelconque position à défendre il aura grandi.

  15. Martine dit :

    J’aime les hommes comme Michael Brown qui prennent leurs responsabilités et qui n’ont pas peur d’explorer leur monde intérieur.
    Les hommes qui ont peur des femmes et de leur féminin se rendront-ils compte un jour que toutes les femmes ne sont pas comme leur mère???

    • graffitique dit :

      🙂
      Le rapprochement est fort intéressant entre, d’une part, les hommes qui ont peur des femmes, et les femmes qui ont peur des hommes qui ont peur des femmes,
      (elles seules ayant la capacité d’être mères dans ce monde si parfait) …
      et d’autre part, le texte de Brown.
      J’avoue que ce n’est pas aisé de saisir, Martine, ce que tu voulais dire exactement, où tu veux en venir.
      La questions relative aux peurs des hommes, des femmes, est tout de même très intéressante et mérite un développement.
      Il est peut-être plus facile aux femmes qu’aux hommes, d’expérimenter une certaine continuité qualitative entre les deux polarités sexuelles, plutôt qu’un clivage : précisément parce qu’elles sont porteuses, par la maternité, de la genèse « fractale » continue de la vie éternellement incarnée, dans ses versions féminines et masculines.
      L’apparence de contradiction s’estompe si on considère les peurs des hommes comme révélatrices de celles des femmes, et réciproquement.
      Notre incarnation physique comporte l’expérience de cette exigente « séparation », qui est peut-être à transcender parce qu’elle est riches d’enseignements et de potentialités.
      Il est probable que de ce point de vue, la complexité d’être femme aurait besoin d’un soutien plus approfondi et mieux conçu. Question d’éducation et de conscience …
      Je concluerais en se gardant bien de généraliser, ce qui est une autre manière de matérialiser le clivage, plutôt que l’intégration. La peur n’est pas une fatalité.

      • marie christine dit :

        Ta réponse est intéressante, Graffitique .
        Comme Louisetta l’explique bien, la fille s’habitue très tôt à observer et ressentir son corps . Avec les mouvements hormonaux, il enfle, il désenfle (sensation dans la chair, dans les tissus mêmes), il agit sur le système nerveux, le système veineux (les veines se gonflent et se dégonflent), etc … Elle apprend aussi à distinguer douleur des ovaires, ou douleur des reins, ou douleur de la colonne vertébrale . Elle s’aperçoit que le foie (nausées) est en rapport avec la tête (névralgies) . Même son appétit varie .
        C’est pourquoi la femme a très vite conscience que son corps est un être vivant qui change sans arrêt, ce qui la rend attentive, curieuse et très adaptable . Ce que l’on qualifie de coquetterie n’est pas forcément du narcissisme, c’est un intérêt sans cesse renouvelé pour un corps qui a son mot à dire, son langage . Si elle se précipite vers le miroir tous les matins, c’est peut-être pour voir ce que son corps lui a réservé cette fois . Suivant ce qu’elle découvre, et suivant l’image d’elle-même qu’elle estime juste, elle emploie maquillage, coiffure, habillement pour refléter à l’extérieur ce qui correspond le mieux à son intérieur, quitte à faire des petites retouches .
        Puis il y a la grand aventure, le grand mystère de la procréation .
        Elle se sent tout d’un coup projetée dans un sentiment de grande responsabilité . Elle mûrit instantanément . Elle va devenir mère . Elle porte une vie au fond d’elle-même, une vie qui arrive d’on ne sait quel ciel, quel monde, quel au-delà … Un cadeau d’on ne sait quel Etre mystérieux … Elle va créer un enfant, un être de chair, un être humain ! Mais en même temps, elle sait que ce n’est pas elle qui le créé . Il se créé et se forme en elle .
        Elle va beaucoup se documenter pour connaître son développement pas à pas . Elle va « guetter » le moindre signe de vie, le moindre mouvement qu’elle va ressentir comme un désir de communication, un appel de reconnaissance . Je me souviens du jour où je l’ai senti la première fois, vers le 4ème mois . Ca ressemblait à des pattes de grenouille qui bougeaient, c’est l’image qui m’est venue . J’étais euphorique ! Ce n’était plus de l’abstrait .
        Pas d’échographies à l’époque . Inutile de raconter l’émerveillement le jour de la naissance . On a du mal à croire qu’un être humain puisse sortir d’un autre être humain !
        Et justement, c’est peut-être là le problème …
        J’ai connu des gens (de vie primitive) qui, lorsqu’une femme faisait une fausse couche disaient : »La bête est sortie » . Ils n’avaient aucune notion anatomique ni médicale, et en voyant un foetus, ils étaient persuadés qu’il s’agissait d’un animal, de « la bête » .
        Alors je me demande s’il n’y a pas, au plus profond de l’inconscient, un archétype de ce genre : nous aurions une bête à l’intérieur de nous .
        Et à voir le foisonnement de films d’horreur style Allien montrant des monstres sortant des entrailles ou tentant d’y entrer ou les dévorant ou transformant l’homme en monstre, je ne sais quoi d’autres …, je me dis que ces cinéastes mettent en scène de très vieux fantasmes présents dans l’inconscient collectif .
        Alors, pour répondre à Martine, la peur des femmes serait-elle la peur de l’obscurité intérieure, la peur de la « bête » …?

        • graffitique dit :

          Je suis très touché par ce que tu expliques du ressenti féminin, ainsi que Louisetta. Ça me semble très important de le dire, comme vous le faîtes si joliment.
          Au cours de notre structuration organique, nous commençons indifférenciés, et il semble que l’apparition des organes sexuels se manifeste primordialement pour tous sous la forme féminine, avant de se différencier peu après (selon ce que je crois savoir, qu’on veuille bien me détromper si je fais erreur^^).
          A partir de la naissance commence une autre perception de soi à laquelle que structurent puissamment les schémas culturels et sociaux. Lesquels construisent pour l’homme une sorte de « protection » en forme de « refoulement » (les mots sont vagues…) qui joue certainement un rôle à jouer dans l’expérience de la complémentarité de l’union.
          Evidemment, chacun aura remarqué par l’expérience, le risque d’incompréhension entre les pôles féminins et masculins.

          Du côté masculin je dirais qu’il existe une chance aussi très singulière parce qu’intangible. La spécificité n’est pas vraiment définie a priori (hors des sentiers battus des normes sociales et culturelles). C’est et ça ne peut être qu’une « création », qui devrait sans cesse s’ajuster, se redéfinir. Ce rôle n’est pas dépourvu d’un certain parallélisme avec ce qu’éprouve la femme, mais transposé dans la sphère du psychisme plus que du physique (encore convient-il de nuancer l’idée : il n’y a jamais de séparation si nette qu’on ne serait porté à le croire)
          Cet effet « miroir » me semble assez