Ouverture sans fin

Nicolai KalmakovPar Gangagi.

Un des dangers de la «vie spirituelle» est le suivant : l’ego tente d’utiliser «la vie spirituelle» afin d’éviter d’avoir le cœur brisé, pour éviter les difficultés et les schémas récurrents de haine, de vengeance et de guerre – pour échapper à l’idée d’enfer. Le désir de transcendance devient plus important que le consentement à laisser le cœur ouvert à tout, à la beauté aussi bien qu’à la catastrophe humaine. Ce consentement à faire l’expérience de tout le désespoir et l’horreur de la condition humaine libère le potentiel, éternellement présent, de mener une vie de vérité.

Vouloir être libre implique la disposition à reconnaître qu’il est impossible d’échapper à un quelconque aspect de la vie, et de cesser d’imaginer une échappatoire possible dans le futur.L’imagination peut ainsi prendre des formes multiples, qui incluent l’idée infantile de paradis ou d’illumination. La volonté d’être libre correspond au consentement à être vraiment là, au milieu de tout ce qui existe. Plus le consentement est grand et plus la capacité à être totalement présent est grande également; on finit par réaliser qu’il n’est nullement nécessaire de s’échapper. Tout ce qui apparaît peut être vécu, peu importent les limites du tolérable fixées par le mental. On a peur de devenir fou à la seule idée de rencontrer tout ce qui existe, et cette folie est entretenue par nos tentatives de fuite incessantes. En vivant totalement et complètement ce qui est là, la vérité peut se révéler, et cette révélation se situe au-delà des mots et des définitions. Elle ne s’enseigne pas.

La plupart des gens passent la majeure partie de leur vie dans leur souffrance personnelle – «ce qui m’est arrivé, ce qui pourrait m’arriver, ce qui devrait m’arriver, ce qui ne devrait pas m’arriver». Une histoire de souffrance beaucoup plus grande est indéniablement à l’oeuvre dans le monde à l’heure actuelle. Elle nous appelle à résoudre nos histoires personnelles, afin que nous puissions concentrer notre attention sur l’histoire du monde. Si vous avez pu faire face aux horreurs de votre histoire personnelle, vous pouvez aussi faire face à celles du monde. Et cela, aussi, n’est qu’un commencement.

Le fonctionnement des guerres nous est familier, qu’elles aient lieu dans notre siècle ou un autre, dans notre culture ou toute autre culture. Certaines personnes vivent intensément la douleur des horreurs de ce monde et elles aimeraient savoir quoi faire. Je vous invite à rencontrer ces horreurs, avec fraîcheur et innocence, en soumettant tout à cette force qui vous appelle à la maison.

Nicholas Roerich

Vous avez le choix, bien sûr, vous pouvez rester fidèle à votre existence conditionnée, dans laquelle vous avez appris à savoir exactement comment les choses devraient être; une autre alternative consiste à trouver une explication commune aux événements ou à développer une compréhension intellectuelle qui puisse même vous apporter un sentiment de paix, vous évitant ainsi d’être perturbé par des chagrins et bouleversé par des émotions.

Moins vous vous battez pour vous en sortir et plus vous souffrez; mais plus vous faites aussi l’expérience de la joie. C’est un paradoxe que le mental ne peut résoudre malgré ses nombreuses stratégies. Nous avons tous appris les immenses pouvoirs du mental. Ces pouvoirs comprennent notamment des stratégies de déni et de complaisance, mais toutes ces techniques peuvent se résumer en une seule : le mensonge. Le pouvoir du mental ne sert qu’à se protéger et attaquer. Si vous consentez à tout supporter, vous n’avez besoin de rien d’autre que de vous soumettre en disant la vérité et en étant vous-même.

L’invitation à arrêter est radicale. Cette invitation à s’arrêter n’existe que dans le moment présent. Ce n’est pas une invitation à tout arrêter pour le reste de votre vie, de ne plus jamais quitter votre maison, à ne plus jamais raconter une histoire ou à ne plus penser. C’est l’invitation à tout arrêter, juste en ce moment, et d’être.

Un des plus profonds enseignements de Papaji est d’«attendre et de voir». «Attendre» est actif et ouvert, et voir est l’attente. Cela consiste à regarder l’impulsion du mental, à voir les anciens programmes fixés dans la structure cellulaire qui donnent l’impression de savoir quoi faire, de savoir comment agir. Attendez simplement et voyez. Reposez-vous dans la nudité du nonsavoir. Une découverte vraie et durable ne peut avoir été lue ou entendue; une telle découverte provient de votre expérience immédiate.

Jusqu’ici, nous avons choisi de faire confiance à notre mental, au langage, aux images et aux idées, plutôt que de nous fier à la dimension spacieuse qui est à l’origine de tout. L’occasion qui s’offre à nous maintenant est de faire confiance à la dimension spacieuse et inconnue du cœur. Quelle occasion magnifique !

Oui, notre époque est pleine de beauté. L’ouverture et l’éveil se produisent dans le monde entier, mais l’horreur, le chagrin, la violence et l’angoisse ne sont pas séparés de cet éveil. Plus nous acceptons de nous ouvrir à tout ce qui arrive, plus grands sont les défis. Plus nous voyons et sommes conscients, et plus notre cœur se brise. En nous soumettant à notre cœur ouvert par la blessure, nous trouvons la liberté, à chaque instant. Lorsque nous essayons de ne pas sentir la douleur du cœur brisé, que nous cherchons à savoir comment les choses devraient être en fin de compte, nous nous enfermons.

GangajiGangagi. (Extrait : Le diamant dans votre poche Eiditions Ronan Denniel).

Source : http://www.urantia-gaia.info (en cas de copie, merci de respecter l’intégralité du texte et de citer la source).

A propos Le Passeur

Nomade sur le chemin...
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55 réponses à Ouverture sans fin

  1. Margelle dit :

    http://lejour-et-lanuit.over-blog.com/article-accepter-l-inacceptable-t8aminik-rankin-123498158.html

    avec un très belle et immense pensée pour Jonas ! j’aime à rencontrer ces êtres là …. ils me parlent… et cela sans exclusive d’autres approches…

  2. Margelle dit :

    Un petit clin d’oeil ! c’est très beau, même si apparemment tout petit ! en tout cas, je peux juste dire que je n’en suis pas là, ni le courage ni la patience !! mais « chapeau » !

    « Johnny Barnes ou l’amour inconditionnel

    Voici le portrait d’un homme hors du commun, qui consacre la fin de sa vie à incarner quelque chose d’incroyable : se lever à l’aube tous les jours, par n’importe quel temps, pour aller au bord des routes où circulent ceux qui partent travailler, et passer des heures à leur dire « I love you », « je vous aime ».

    Un coup d’épée dans l’eau ? Un rêve de fada ? Non, seulement un homme qui vient « de ce coin de rue de l’amour fraternel ».

    « Je suis seulement un tout petit instrument entre les mains de Dieu ».

    « Je leur fais savoir que la vie est douce, la vie est belle, peu importe ce qui arrive dans la vie, il est toujours bon d’être en vie. »

    « Si nous apprenions l’amour, il n’y aurait pas de guerre… »

    « Une chose que les hommes doivent apprendre, les femmes ont besoin qu’on les aime, dites-leur que vous les aimez chaque jour ».

    Si au début beaucoup ne comprenaient pas ce geste gratuit (car comment comprendre aujourd’hui la gratuité dans un monde où tout s’achète !?), sa présence a fini par en toucher plus d’un. Lorsque l’on écoute les personnes interrogées, non seulement elles se sont habituées à le voir, mais elles comptent réellement sur sa présence et vivent cet élan du cœur chaque jour comme un enseignement, comme une bénédiction, ou comme un porte-bonheur pour la journée ou un événement (comme cette femme enceinte, qui avait besoin de passer devant lui avant d’aller accoucher).

    Il laisse chaque fois une trace dans la vie de ceux qui sont touchés par le don de l’amour :

    « Il me rappelle chaque jour qu’il y a un choix à faire sur la manière de commencer notre journée ».

    « Vous êtes la seule personne qui m’ai dit « je t’aime » en souriant »

    Quand les gens ne le trouvent pas à l’endroit attendu, les radios locales sont submergées d’appels téléphoniques pour savoir où il est…

    Imaginons ce qu’il a créé dans la vie des gens, ce besoin d’amour reconnu, cette présence sans défaillance, cette fidélité à ses convictions et cette constance dans la Joie… un vrai Maître, en toute humilité !

    « Vous savez, je les aime tous ! », dit Johnny Barnes avec son large sourire. »
    (piqué sur Over-blog-le-jour-et-la-nuit)

  3. mikikak dit :

    et oui le refus d’une chose la maintient alors que son acceptation nous en donne le contrôle telle est la voie de l’évolution !

  4. Li dit :

    Bonjour à vous tous,
    Il y a un temps pour tout!
    Lorsque l’on commence à faire un travail sur soi et que l’on touche à nos blessures émotionnelles, je pense que tout naturellement on se protège un peu du monde extérieur et de ses atrocités. Puis vient le moment où nous commençons à guérir. Nous ne sommes plus des éponges. Notre compréhension s’élargit, notre confiance en soi augmente, nous savons reconnaître notre Ego, nous reprenons un peu les rênes de notre vie, nous intégrons des notions comprises par notre mental, nous commençons à vivre plus en conscience, nous gérons mieux notre émotionnel, écoutons plus nos ressentis, nous retrouvons un peu de fluidité, nous ne nous identifions plus à une personnalité et à une identité, nous avons la capacité d’observer nos émotions et nos réactions. Cette conscience nous amène à ne plus avoir peur et à pouvoir voir, sans jugement, le monde qui nous entoure.
    Là aussi c’est un choix…Si comme moi vous avez l’impression d’être dans ce monde, mais pas de ce monde pourquoi entretenir par de l’info négative ce monde qui ne vous parle plus, ce monde qui n’a pas changé, qui se débat toujours avec les mêmes préoccupations,qui avance à son propre rythme, qui est guidé par l’Ego, par l’ignorance de ce que nous sommes vraiment ? La plupart d’entre nous avons encore tellement de choses à voir en nous! Je vois ce retour à l’info comme un exercice supplémentaire pour savoir où nous en sommes côté émotionnel,jugement,réactions etc…C’est un baromètre qui peut servir à évaluer notre état intérieur. Mais en avons-nous réellement tous besoin?
    S’il m’est arrivé de me protéger du mal-être du monde, aujourd’hui je ne pense plus que ce soit le cas. Je le décèle journellement autour de moi, dans mes relations avec les autres. A une petite échelle certes,mais n’est-il pas le miroir de notre société toute entière…? De toutes les façons, que je le veuille ou pas, les infos m’arrivent par des moyens détournés. Je ne vis pas dans une grotte! Je ne fais pas l’autruche, mon cœur est grand ouvert, je n’ai pas peur des blessures car elles m’apprennent beaucoup sur moi et me font progresser. C’est juste que j’ai pris comme option de me guérir moi-même en étant convaincue que c’est tout ce que je peux faire pour l’instant pour continuer mon chemin dans ce monde, qui n’est pourtant pas mon monde. Je ne pense pas que ce soit mon Ego spirituel qui me joue des tours. Le monde est ce qu’il est, ce qu’il doit être en ce moment. Je ne l’imagine pas autrement, je ne lui mets pas une étiquette, je ne rêve pas d’un monde meilleur. Tout est bien. Comment faire autrement si tout me dit qu’être dans l’acceptation de ce qui est fait partie de mon chemin?
    J’ai cru, puis je n’ai plus cru et aujourd’hui je crois encore à mon rôle de colibri. Mais ce rôle se limite de plus en plus, par tous les moyens qui me sont donnés et avec tout ce que cela implique, à augmenter mes vibrations, à guérir un maximum de chose en moi. Aux seules fins qu’un jour (comme dit le Passeur) je pourrai, peut-être, irradier ce dont les autres ont besoin! Mais la route est encore longue et si je n’y parviens pas ce sera pour une autre vie! Un pas après l’autre.. Je n’ai pas de plan, j’avance seconde par seconde et change à chaque instant. C’est très instable, les hauts et les bas se succèdent à un rythme soutenu, le doute est encore un peu présent par moment mais j’ai pu mille fois constater qu’après un certain découragement il y avait toujours derrière une grande compréhension. Peu m’importent les résultats!
    Gangagi dit: » Vouloir être libre implique la disposition à reconnaître qu’il est impossible d’échapper à un quelconque aspect de la vie ». Je suis OK avec ça. Mais une fois que l’on à vu certains aspects de la vie, faut-il journellement les revoir?
    A moins de se retirer totalement du monde, d’hiberner, pouvons-nous ne pas être vraiment là, au milieu de tout ce qui existe? Avons-nous le choix? Non je ne crois pas à la notion de choix. Nous faisons des choix en fonction de ce que notre âme à décidé d’expérimenter et selon nos acquis de vie en vie. Certaines chose ont été très faciles pour moi à conscientiser, alors que d’autres mettent plus de temps à s’intégrer, cela malgré toute l’honnêteté, la lucidité et les sincérité que j’emploie sur ce chemin. Pourquoi? Pourquoi bloquons-nous sur certains aspects de notre vie?
    Je ne le sais pas!
    Ce n’est pas une échappatoire, une protection, ni de l’insensibilité, pour moi que de ne pas vouloir voir journellement les souffrances de l’humanité. Je sais que la souffrance existe, j’ai été, un temps, anéantie par mon incapacité à la soulager. Aujourd’hui j’envoie de l’amour à tous ceux qui souffrent physiquement et moralement. J’aide de mon mieux mon entourage sans interférer dans leur chemin. C’est tout ce que je peux humblement faire!
    Certainement que je n’ai pas encore résolu mon histoire personnelle, ( qui peut me dire l’avoir totalement résolu?) car je ne vois pas encore l’intérêt de concentrer mon attention sur l’histoire du monde.Ce serait plutôt le contraire! Pourtant je me sens de plus en plus libre et de plus en plus reliée au tout…?
    En conclusion: Je n’occulte rien de ce que je connais déjà, mais je ne me complais pas dans le malheur. Je comprends les mises en garde de Gangagi mais je ne me sens pas vraiment concernée…j’accepte ce qui est, sans émettre un jugement de bien ou de mal (autant que faire se peut). Je ne me sens pas pour autant passive! J’agis avec mon petit niveau de compréhension, avec mes ressentis. J’accepte de tout voir en moi sans ressentir le besoin de me remettre journellement la disquette du malheur du monde.
    Ouf! Quel laïus!
    Bonne journée les zamis!

    • Le Passeur dit :

      « Pourquoi? Pourquoi bloquons-nous sur certains aspects de notre vie?
      Je ne le sais pas! »

      A cause des cristallisations émotionnelles que ces aspects concernent. Tout ce qui bloque, tout ce qui n’est pas fluide et qui se manifeste à nous manifeste des émotions qui demandent à émerger librement en nous, à être reconnues comme des souffrances qui ne nous accablent plus, mais que nous relâchons de leur captivité en notre corps.

      • Li dit :

        Eh oui Passeur, certaines choses doivent être si anciennes et si cristallisées que j’ai des difficultés à les faire remonter à la surface, à les libérer. C’est le constat que je peux faire.
        Mon » pourquoi? » se référait au fait que malgré la connaissance que j’ai du processus de guérison de nos blessures émotionnelles je n’arrive pas à en libérer certaines totalement. N’ayant pas accès aux nœuds émotionnels de mes vies antérieures, je pensais pouvoir les guérir, les libérer, en travaillant seulement sur les « symptômes »( la partie émergée). Mais je piétine! Je m’aperçois que ça ne suffit pas. Je suis convaincue que toute émotion qui n’est pas reconnue, guérie, conditionne mon chemin et le freine. Tu me diras, le temps n’a pas une grande importance, je ne dois pas oublier la patience et je suis là où je dois être! Mais bon, un peu de lumière et quelques progressions de temps en temps cela ne fait pas de mal!

        • Le Passeur dit :

          On fait tous ce qu’on peut. Mais dans cette vie si particulière, nous nous sommes donnés dès la naissance toutes les conditions propices à l’émergence des blessures à guérir. Il n’est donc pas indispensable de chercher ailleurs que dans l’enfance ce qui n’a pas encore été pleinement perçu… Et cultiver la joie sincère est la voie qui ouvre toutes les portes.

          • Li dit :

            Merci Passeur F pour tes réponses.
            J’ai beaucoup cherché dans mon enfance des traces de blessures. J’ai pu guérir celles que j’ai reconnues.
            Que faire de celles que je ne vois pas!?… Bon, allez, j’y retourne!⟲
            Je ne pensais pas que la joie sincère pouvait être cultivée…? J’imaginais qu’elle se présentait spontanément à nous, de façon plus permanente, lorsque le niveau de pureté, de fluidité, de guérison, étaient atteints. Je reste coite!

          • Marie-Anne dit :

            Oui, Li, cultiver le champ de la joie!

            Lorsque j’étais à l’unif (la fac), cette expression me revenait souvent quand je me sentais dans le tunnel noir des études ! pour me souvenir de la lumière et de la joie spontanée de vivre, je chantais alors (repris en chœur par mon groupe de copains):

            http://www.dailymotion.com/video/x27f12_roger-glover-the-butterfly-ball-lov_music

            Je t’assure qu’on était reboostés! 🙂
            C’est évidemment moins raffiné que le magnifique chant araméen proposé par le Passeur, mais c’est tout aussi efficace, sous un autre aspect! 🙂

            • acacia dit :

              Marie-Anne, tu es joliment entraînante dans ton rôle de grenouille verte au banjo ! 🙂
              Allez, un petit pas de danse me fait rejoindre le Butterfly Ball, là où love is all , youpi !!
              🙂 🙂 🙂

            • Li dit :

              Vraiment merci Marie-Anne!
              Hier, le Passeur me disait de préparer le terrain sur lequel va croître la joie, mais j’avoue ne pas avoir su comment m’y prendre.
              Cela peut te paraître surprenant mais je viens seulement de comprendre comment cultiver la joie grâce à Roger Glover et à sa joyeuse bande.
              (Si quelqu’un peu me dire au passage comment fait la grenouille pour avoir de telles jambes, J’achète!)
              Bisous et merci à vous tous de me faire partager votre sensibilité dans des secteurs si variés.❤︎♡❤︎

              • Marie-Anne dit :

                Avec joie, Li!
                Ravie d’avoir pu vous entraîner gaiement au Butterfly Ball , acacia et toi…avec beaucoup d’autres drilles!

                ❤ 🙂 ❤

        • Stéphanie dit :

          Oui, il n’est pas nécessaire de se préoccuper de ses incarnations antérieures puisque nous « rejouons » nos blessures à l’infini jusqu’à ce que nous puissions les voir, les accueillir, les intégrer, les guérir et au bout du compte nous en libérer (les laisser aller). Tout est là dans cette vie, ici et maintenant !

          Le paradoxe c’est que plus notre cœur est ouvert, plus nous sommes aptes à effectuer ce travail de guérison en nous, et plus nous retrouvons d’une façon spontanée l’accès à nos « vieilles mémoires » sous formes de rêves, de visions et de ressentis corporels très intenses. C’est vraiment quelque chose de magique parce que tout est relié d’une manière absolument divine et parfaite, plus notre conscience s’élargie (les voiles tombent), plus nous sommes émerveillés par la Vie, plus la vibration de Joie s’installe en nous.

          Notre expérience dans cette dimension sur cette planète est unique parce que nous vivons à le fois le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer (en nous et même temps) …. C’est à la fois quelque chose d’intime (intérieur) et de collectif (l’extérieur) comme si différentes dimensions (lumineuse et de l’ombre) se mélangeaient, fusionnaient dans une éternelle danse, un éternel tourbillon …

          • Soleil Bleu dit :

            Ce regard clair qui engrange l’unité…
            Merci Stéphanie ♥

          • Margelle dit :

            Oui, Stéphanie, ta très belle vision totale, « holistique », holographique » me parle, si bien, si parfaitement…. Tout est là, et nous pouvons Tout vivre, tout ressentir, tout goûter, tout conscientiser, si nous le voulons bien…. si nous acceptons de nous ouvrir le plus grand possible…. c’est cela, je crois, qui nous est proposé…. et tes mots sont en train de prendre de la hauteur…. ils font du bien.

    • ∞ Véronique ∞ dit :

      Merci beaucoup Li

      Je résonne avec ton ressenti et tes mots.

    • Margelle dit :

      Li, je crois bien qu’il ne s’agit pas de se complaire dans le malheur.. comme tu le dis si bien… qui le revendiquerait sauf quelques sinistres masochistes ? mais simplement de ne pas l’occulter, ce que tu dis faire, et de ne pas rejeter la souffrance qu’un malheur tel qu’il nous arrive à nos oreilles peut occasionner… personnellement je me rends de plus en plus compte de ma surdité, autant pour moi que pour l’autre ! mais je me soigne !… De ce que j’ai compris et vécu, la souffrance quand elle est assumée n’est pas douloureuse. Elle participe à la vie, telle qu’elle se vit actuellement encore de nos jours ! On prend la vie tout entière…. telle qu’elle se vit… Joie et douleur mélangées dans la plus grande jouissance qui soit ! C’est toujours l’image du fleuve tourbillonnant qui me vient…. mais parfois il est calme…

      • Li dit :

        Tout à fait d’accord avec toi Margelle « la souffrance quand elle est assumée n’est pas douloureuse ». Je le constate très souvent.
        Oui, il faut prendre la vie toute entière. Je n’en suis pas encore au stade de « jouir  » de tout ses aspects mais je suis dans une grande acceptation de tout ce qui est.
        Bisous les filles et merci pour vos retours.❤︎❤︎❤︎

    • graffitique dit :

      Faites vos propres choix (Pamela Kribbe)
      http://www.jeshua.net/fr/newage/newage17.htm

      Le Paradis sur Terre (Pamela Kribbe)
      http://www.jeshua.net/fr/newage/newage16.htm

      Les deux sortes d’ombre (Pamela Kribbe)
      http://www.jeshua.net/fr/gate/gate19.htm

  5. Margelle dit :

    Ce texte résonne en moi de façon si évidente que je n’y ai pas réagi trop vite… il est limpide, et correspond à ma démarche et l’enseignement reçu il y a quelques temps déjà…
    La réflexion me vient qu’il y a peut-être 2 démarches différentes, parallèles ou complémentaires entre par exemple celle de Sand et Jenaël et celle-ci… entre se détacher ou prendre avec soi…. S’écarter tout en restant attentif et voir ce que l’extérieur me renvoie pour que je le nettoie, ou être présent au monde, totalement, y participer, au moins dans sa conscience, vivre ce qu’il vit sans rejet, sans attachement non plus….
    Ce n’est pas encore très clair pour moi… mais je vous livre cette perplexité…
    La 3ème voie serait de s’écouter en intégrant toutes les paroles des autres un peu plus avancés, avec le tri opéré par le lieu où je suis ???

    • pierrot dit :

      Et si on faisait un test juste pour voir ?

      • Margelle dit :

        C’est à dire ?

        • pierrot dit :

          Ce qu’on pense est validé par notre ressenti quand on le fait.
          Donc le penser est un début, le valider par notre attitude de tous les instants est la suite, et le ressenti en est le baromètre.

          • Margelle dit :

            merci pour cette précision, Pierrot !

          • Soleil Bleu dit :

            Quand mes actes ont pour base un schéma de pensée Pierrot, mes ressentis s’inscrivent forcément en regard des « attentes » (mentales par nature) que j’y ai introduites, soit celles de l’égo qui prédétermine l’aboutissement positif ou négatif des choses en vue et me faire croire en l’existence d’un « je » créateur et tout puissant, et ainsi mieux m’asservir à son jugement. Un peu la loi de l’attraction façon new âge.

            L’abandon à la Vie a pour exigence à sa réalisation le renoncement sécuritaire du parachute mental. Ce non-agir ne relève pas d’une stratégie destinée à produire ceci ou cela, non, il est acausal et s’impose quand suffisamment d’humilité remplit le cœur au point que s’efface le moi, laissant agir ainsi sans résistance la puissance de Vie qui s’offre à travers soi s’exprimer à sa convenance à Elle.

            La baromètre qui mesure ma participation active à la Joie de Cela, c’est le degré du sentiment d’Acceptation et de Paix intérieur et immuable, encore présent dans les moments aux apparences malmenantes dans leur abord humain.
            J’ai certes d’autres baromètres dans ma besace, mais ils mesurent l’ailleurs d’Ici et Maintenant, à chaque Un le sien 😉 😀

          • Margelle dit :

            Vos mots à tous les deux, Pierrot et Soleil Bleu, sont un peu compliqués pour moi…. mais je pense rejoindre Soleil Bleu sur sa perception des choses. J’ai eu un « tilt » ce matin, en écoutant une émission qui rappelait que le ressenti est menteur. Il dépend de ce que l’on attend de lui, et j’ai vu quelques vidéos qui confirmaient cette observation… Ce taoïste mettait l’accent sur l’intuition…. plus pure, plus dégagée… plus directe, et moins engagée avec le corps…. En bref, il paraîtrait que mental et corps peuvent nous induire en erreur…. je veux bien croire ça…. et aller voir ailleurs !!!

            • pierrot dit :

              Margelle il y a ressenti et ressenti, un ressenti de plénitude ne trompe pas, quelque soit les mots explicatifs employés.
              D’ailleurs moins on a besoin de mots pour l’expliquer plus c’est pure 🙂

              • Margelle dit :

                oui, Pierrot, chaque mot a une gamme de sens… on essaie de faire avec ! 🙂
                Je me disais également que la Joie ne trompait pas trop ! ou la plénitude, comme tu le dis si bien…

  6. Quintus dit :

    Texte qui tombe à pic pour moi.. j’ai besoin de piqûres de rappel de temps en temps pour ne pas dire de coup de pieds au c…
    Je me plaint et râle sans arrêt contre cela, contre celui-ci etc..

    Texte très opportun et magnifique de libération.
    Merci passeur

  7. happy dit :

    bonsoir passeur,bonsoir a tous.
    j aimerais savoir si le livre de gangaji dont est extrait ce texte est disponible en français.je ne le trouve pas.
    merci si vous pouvez m aider..et merci passeur pour ce tres beau site..

  8. Lisaa dit :

    Ce texte tombe au bon moment pour moi. J ai d’abord lu ce texte hier et il m a agacée, j ai aussi eu l impression de ne pas tout comprendre. J ai relu ce matin et j ai commencé à saisir mais mon agacement s est transformé en angoisse. J ai cheminé là dessus dans la journée.
    Le spirituel se deploie en moi depuis quelques mois. Cela m aide bcp car le spirituel est à disposition tout le temps, un peu comme un doudou peut l être pour un enfant. C est un grand réconfort. Le risque pour moi et de ne pas savoir lâcher le doudou pour descendre en moi me confronter et apprendre.
    Alors merci très cher Passeur pour ce texte maintenant et aussi pour les deux illustrations. Dans la première, j y vois qu’ il faut bien s armer de courage pour aller se confronter. Dans la seconde, j y vois un isolement et une vie en « rose » un peu coupée de la réalité.
    Belle nuit à tous
    Lisaa ( j ai trouvé ce qui me convient sans homonymie 🙂 )

  9. graffitique dit :

    Une merveille à couper le souffle …
    (en passant, une grosse baffe aux empoisonneurs de gènes, mais c’est un autre sujet, quoique : tout se tient^^)
    http://www.youtube.com/watch?v=UYyASmhDOpM
    (ça ne restera peut-être pas longtemps à l’écran mais bon)

    • Katerina dit :

      Très beau Graffitique .
      Tout est création , tout est spirituel .
      C est cette énergie qui est là disponible pour tous et toutes .
      L auteur dit : Je ne peux me résoudre à laisser ce monde disparaitre .
      Et je me dis : Que puis je réellement faire .
      Peut etre juste etre , car au final personne n a trouvé la solution .
      Amitiés
      Catherine

    • pierrot dit :

      Ainsi le processus de mort est nécessaire à la vie.
      Les végétaux ont des stratégie de survie, ont-ils aussi un EGO ?
      Les prédateurs favorise la diversité des espèces

      • graffitique dit :

        une conscience sans ego, pour vivre mille ans sans un mot :p ?
        le film Avatar me semblerait presque grossier à côté ^^ (ça doit être le côté hollywoodien avec ses effet spéciaux, ses engins de guerre et de mort, sans lesquels on ne pense même plus faire un scenario).
        Pourtant la réalité raconte de plus belles histoire encore 🙂

    • pierrot dit :

      oui l’arbre ce maître du temps est un véritable enseignant de par ses actions.

      • Anne dit :

        « Un voyageur très fatigué s’assit à l’ombre d’un arbre sans se
        douter qu’il venait de trouver un arbre magique, « l’Arbre à Réaliser
        des Souhaits ».

        Assis sur la terre dure, il pensa qu’il serait bien agréable de
        se retrouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut à côté
        de lui.

        Étonné, l’homme s’y installa en disant que le comble du bonheur
        serait atteint si une jeune fille venait masser ses jambes
        percluses. La jeune fille apparut et le massa très agréablement.

        « J’ai faim, se dit l’homme, et manger en ce moment serait à
        coup sûr un délice. » Une table surgit, chargée de nourritures
        succulentes.

        L’homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui
        tournait un peu. Ses paupières, sous l’action du vin et de la
        fatigue, s’abaissaient. Il se laissa aller de tout son long sur
        le lit, en pensant encore aux merveilleux évènements de cette
        journée extraordinaire.

        « Je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait
        qu’un tigre passe par ici pendant que je dors. »

        Un tigre surgit aussitôt et le dévora. »

  10. Stéphanie dit :

    Merci Passeur pour cette transmission ! Ce texte est magnifique et décrire parfaitement l’essence du Tout … Une ouverture du coeur sans fin, là réside le secret ! Cela demande beaucoup de courage et de foi, mais cette « puissance de Vie », comme le souligne Soleil Bleu, est grandiose et infinie …

  11. Soleil Bleu dit :

    Quelle puissance de Vie et quelle Joie à s’y laisser consentir en ce regard unifié.
    Merci Passeur

  12. pierrot dit :

    Aimer c’est avant tout montrer sa vulnérabilité et cela fait peur.
    Mais je ne vois pas comment casser l’image sans casser le miroir.

  13. Katerina dit :

    Et pleurer libère .
    Merci
    Catherine

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