Le petit bréviaire de l’ego

Par le Passeur.

Beaucoup de questions sont posées. Parmi elles reviennent le plus souvent : « comment savoir si l’on s’éveille ? Comment y parvenir ? Comment savoir où j’en suis ? Comment dépasser tel ou tel obstacle en moi ? Que faire de l’ego ? » Une seule réponse me semble pertinente : ça n’a aucune importance. Réellement. Pourquoi cette réponse décevante pour certains ? Parce qu’accorder de l’importance à ces questionnements par ailleurs compréhensibles ne sert qu’à alimenter le moulin du mental dont le mouvement incessant nous éloigne toujours un peu plus de l’Essentiel, de ce vers quoi notre âme nous appelle à aller.

Evidemment, le chemin de « l’Essentiel » peut sembler à certains un sentier de haute voltige sinuant à des altitudes inaccessibles. Il n’en est rien. Cette impression là, encore, est l’expression d’un mental survolté par un ego qui se sent en danger de par une aspiration de votre être qu’il ne contrôle pas. Bien sûr, il ne cherche pas à vous perdre puisqu’il est vous, il crée des interrogations et cherche seulement à y répondre de la meilleure manière qu’il maîtrise – le moulin du mental – et cette manière ne convenant pas à la nouveauté qui émerge en vous, il panique et exprime de nouveaux questionnements, voire des troubles, de nature toujours plus stressante. S’il vous transmet sa peur, que vous vous sentez envahi par les inquiétudes, c’est parce que vous être encore très identifié à lui.

C’est pourquoi je persiste à dire que le nécessaire aujourd’hui pour chacun de ceux qui sont dans ces inquiétudes, la priorité pour s’extraire de ce stress et cheminer enfin sur le chemin de l’Essentiel, c’est plus que jamais d’insister sur l’identification de l’ego derrière chaque attitude et comportement de notre quotidien, derrière chaque habitude, chaque réflexe, chaque mécanisme répétitif, chaque situation apportant un désagrément ou tout simplement de nature involutive. La clé du chemin de l’Essentiel est là : il n’y a pas de clé. Pas de clé palpable qui serait donnée à certains et pas à d’autres. La clé n’est que lumière à laisser passer, elle est en nous tous sans aucune exception et les élus ne seront élus que par eux-même s’ils décident d’entamer la guérison indispensable des maux nés des mystifications de leur ego.

Bien que ce sujet ait été abordé sous divers angles dans plusieurs articles de ce site, je rappelle qu’il n’y a pas d’ennemi en nous, il y a juste un peu de lumière à mettre dans tout ce fatras pour bien voir ce qui nous échappait jusque-là. La prépondérance de l’ego nous parut être, dans la situation d’oubli de notre Essence où nous étions jusque-là, la réponse la plus appropriée aux situations qui se créent dans un monde de dualité où personne ou presque n’a conscience des différents niveaux de conséquences de ses actes, de ses paroles, de ses pensées. Inconscients de surcroît de notre nature multidimensionnelle, nous avons concentré toute notre identité en l’ego jusqu’à façonner les êtres réflexifs que nous sommes devenus, totalement englués en d’incessants processus d’action/réaction, et avec nous bien sûr l’ensemble du collectif humain, ses incompréhensions, son besoin de bannières et de clans, son intolérance, ses conflits et parfois, à l’apogée de l’égocentrisme, sa barbarie.

A présent qu’à l’horloge cosmique la Terre nous invite à sortir des ténèbres de l’inconscience, si nous avons fait le choix d’âme de ne plus expérimenter ce que nous avons connu depuis quelques centaines de milliers d’années, il nous appartient donc de saisir en nous la clé suspendue à la patère de notre héritage, qui je le rappelle n’est que le choix de laisser passer la lumière. Et comme il vaut mieux ouvrir auparavant la porte pour la franchir, voici un petit bréviaire de l’ego qui j’espère vous servira à mieux vous cerner. Il ne s’agit pas de rejeter ce qui fait partie de nous, mais de répartir autrement les rôles. L’ego doit reprendre sa juste place pour opérer lui aussi sa mutation afin de ne plus créer de barrages émotionnels dans le courant de notre évolution, et l’Esprit reprend progressivement les commandes de notre vaisseau terrestre personnel.

Gardant à l’esprit que la peur de souffrir est à l’origine de ses manigances, voici donc un petit bréviaire non exhaustif des manifestations ordinaires de l’égo :

L’égocentrisme ou l’absence à l’autre.

Par définition, la raison d’être et le but recherché de l’ego est de tout recentrer sur lui, notre personnalité, notre Moi. Avec tout un panel de nuances complexes, rien donc ne peut être évalué en-dehors des répercussions possibles sur « moi ». C’est la parfaite absence d’écoute, absence à l’autre.

L’agressivité.

Dans la loi d’action/réaction qui prévaut dans un système duel, l’agressivité est la réponse acquise la plus naturelle face à la peur. Chez un être ou dans un collectif particulièrement sujet à la peur, l’agressivité se manifeste déjà de manière préventive, elle intervient dans l’hypothèse que, et pas parce que. On voit ainsi des nations ralliées sous l’étendard de la peur mener ce qu’elles appellent des guerres préventives. Leur violence aveugle est alors à la mesure de leur faiblesse, donc de leur sentiment de peur. Il se crée ainsi une réelle dépendance à la violence faite à autrui qui répond au besoin minimal de quiétude de l’ego effrayé. Cela peut devenir une façon d’être qui se banalise au point de l’estimer naturelle, d’autant mieux que cette banalisation sera consciencieusement entretenue par tous les moyens à disposition de la propagande du système.

Le besoin de contrôle.

Une des spécialités de l’ego dans sa version Yang. Le masculin dans nos sociétés patriarcales s’exprime avant tout par le besoin d’avoir une réponse appropriée à tout, de pouvoir tout contrôler. Rien ne doit échapper à sa main-mise, tout doit demeurer à sa portée. Ce qui ne l’est pas est perçu comme un danger et suscite alors une réaction généralement perceptible à trois niveaux d’intensité croissante :  le déni derrière la tentative de ridiculiser l’objet de la crainte, puis la reconnaissance du danger derrière l’agressivité exprimée, puis la soumission par survie derrière la banalisation qui n’est autre qu’une acceptation et donc une intégration à son système de pensée, ou à l’inverse la guerre jusqu’à la destruction de l’un des deux.

La version Ying du besoin de contrôle trouve sa voie la plus naturelle dans la maternité. La mère, pensant bien faire, est aux prises avec un sentiment puissant de devoir contrôler sa progéniture, et souvent bien au-delà de l’âge du sevrage. Savoir lâcher ce réflexe castrateur, c’est encore prendre conscience de ses propres peurs. Vouloir ce qu’il y a de mieux pour son enfant, ce n’est pas vouloir ce que l’on aurait voulu de mieux pour soi. Et si je le surprotège, je ne fais que lui transmettre mes propres peurs, le souvenir de mes souffrances que je voudrais lui épargner, tout en l’empêchant de vivre l’expérience qui est son choix. Si je veux pour lui ce qu’il ne veut pas ou pas encore, même si je pense avoir sincèrement raison, je m’oppose en réalité à ce qu’il y a de mieux pour son apprentissage de la vie.

La susceptibilité, la vexation.

Elle est le reflet des blessures de l’ego et s’exprime donc toujours à la mesure du poids émotionnel accumulé. Celui qui stimule notre susceptibilité est celui qui met le doigt là où quelque chose en nous fait mal depuis longtemps. Il nous aide ainsi à nous rappeler qu’il y a là quelque chose à guérir, une faille que nous ne pouvons pas feindre d’ignorer plus longtemps.

L’insatisfaction.

Il en faut toujours plus pour nourrir ses appétits de quiétude. Pourquoi me manque-t-il toujours quelque chose ? Quelle confusion fais-je entre les frustrations de mon quotidien et ce que je soupçonne de moi que ne perçois pas ? Je suis plus que cela et du coup je mérite plus ! C’est vrai, nous sommes tous infiniment plus que ce que nous percevons de nous, mais si nous comprenons que tout ce que nous vivons est la résonance de ce que nous émettons, nous comprenons alors les règles du jeu où nous nous sommes embarqués. Nous comprenons que personne n’est responsable de ce qui nous arrive à part nous, et que ce qui arrive n’est pas une punition ou une récompense, mais ce qui résulte de ce que nous sommes, donc de notre pouvoir créateur. De là s’évanouit le sentiment d’insatisfaction qui va de pair avec le sentiment de victimisation.

La victimisation ou le vampirisme.

Une manière efficace de capter l’énergie d’autrui et de s’en nourrir. Dans sa volonté de tout ramener à lui, l’ego sait comment jouer du sentiment de compassion d’autrui en captant les débordements émotionnels qu’on lui offre sur un plateau lorsque la compassion exprimée n’est pas mature, lorsqu’elle n’est pas le fruit de l’amour inconditionnel mais l’expression compensatoire de ses propres manques. Ce que je veux dire par là, c’est que certains sentiments, aussi nobles soient-ils, comme la compassion ou le besoin d’aider autrui, lorsqu’ils sont le fruit de souffrances non guéries en soi – j’exprime des attentions pour autrui parce que j’ai besoin d’être aimé en ceci que je n’ai pas été assez aimé dans mon passé – sont l’objet de débordements émotionnels plus ou moins inconscients.

Celui qui exprime ainsi sa compassion peut penser qu’il vit là une conséquence naturelle de ce sentiment. Il n’en est rien. La compassion émerge et rayonne dans la claire compréhension de la souffrance de l’autre et dans une réponse adaptée, émotionnellement neutre et bienveillante, pas dans le débordement de notre propre souffrance. Autrement dit, tant qu’il y a un débordement émotionnel, la compassion exprimée de l’un est une proie pour le prédateur énergétique tapi derrière la tentative de victimisation de l’autre. Il n’y a donc pas de service rendu. Au niveau des énergies échangées, la vampirisation par la « victime » est à la hauteur de la force de son ego et de la faiblesse émotionnelle du compatissant. Tout en perdant son énergie, ce dernier n’a donc fait que nourrir l’ego jamais assez nourri du premier, qui réitérera dès qu’il en aura l’occasion.

Avez-vous remarqué comment les personnes âgées souvent ne parlent que de leurs bobos ou de leur maladie ? C’est un réflexe inconscient de survie qui permet de capter l’énergie d’autrui parce qu’on en manque ou qu’on a peur inconsciemment d’en manquer. Pour les personnes en contact fréquent avec des malades manquant d’énergie vitale, c’est un risque permanent de dévitalisation si elles ne veillent pas à contrôler l’énergie qu’elles veulent bien donner. La technique de visualisation de la bulle de lumière est très efficace dans ces situations.

La cupidité, l’envie.

Encore une manifestation du sentiment d’insatisfaction. Il en faut toujours plus pour se rassurer et si quelqu’un semble en avoir davantage, il faut en avoir au moins autant pour assurer sa position d’équilibre sinon de dominance par rapport à ce qui devient alors la norme à atteindre. La cupidité est une course à l’armement de l’ego au sein du matérialisme, seule dimension où il se sent d’emblée compétitif. Mais attention, comme on le verra à la fin, il est capable de changer de dimension.

Le désir et la peur de paraître.

La volonté de paraître est une carapace de plus que se façonne l’ego pour masquer sa vulnérabilité. Si l’on regarde ses efforts comme ceux d’un adolescent qui essaie de donner le change pour dissimuler son manque d’assurance, on comprend mieux sur quelle strate d’immaturité ce désir prend naissance. C’est l’une des rares facettes du Moi qui tend presque toujours à s’effacer au fil du temps. La peur de paraître naît de la même immaturité.

La vanité.

Dans la panoplie du besoin de contrôle, c’est un peu la tour d’ivoire du sentiment de supériorité dans laquelle l’ego très effrayé a trouvé à s’enfermer pour ne plus percevoir les dangers, je veux die par là ce qui pourrait ébranler ses fondations. La vanité est une prison extrêmement étroite dans laquelle la proximité des murs autorise un contrôle presque parfait de la situation, c’est pourquoi elle affecte plus souvent le masculin en recherche de contrôle, que le féminin.

Au-delà de ses murs s’étend l’horizon infini de la vie que l’ego nie. Il est infiniment plus simple de concevoir le monde dans un environnement restreint, estimant en connaître tout ce qu’il faut pour se croire à l’abri de tout. C’est bien sûr très illusoire et l’on finit la plupart du temps par être rattrapé par le vaste univers. Le plus grand courage est celui d’accepter l’infinité de notre ignorance avec la joie de combler chaque jour un peu plus ses vides par une nouvelle lumière. Le vaniteux se contente d’éclairer la minuscule geôle où son contrôle lui assure un sentiment de supériorité et où son règne solitaire au sein de son clan demeure incontesté tant que tiennent les murs.

Le déni.

C’est avant tout un manquement à sa propre prise de responsabilité. Je ne veux pas voir la réalité qui m’est présentée, alors je l’efface ou je l’arrange à ma convenance. Toute la palette du mensonge, de la dissimulation, du travestissement et de la manipulation est alors au service du petit Moi effrayé. C’est quelque chose somme toute d’assez commun et qui s’exprime de la petite lâcheté faite à soi-même au trouble pathologique grave et parfois à l’agressivité extrême. Dans le déni, l’être n’est à l’écoute de rien ni personne, la force du déni étant fonction de la peur suscitée par l’objet du déni. Comme toujours dans le mécanisme d’action/réaction, plus l’ego se sent menacé, plus il réagit avec force.

La tyrannie.

Comme déjà dit, la violence est à la hauteur de sa peur. Les égos tyranniques ne souffrent aucun obstacle à ce dont ils ont besoin ni aucune contradiction de ce qu’ils sont. Leur peur, bien sûr consciemment inenvisageable, est si grande que si ce qui les a modelé n’a pas favorisé la tour d’ivoire de la vanité, s’ils se sentent donc en prise avec « l’extérieur » et « exposés » à lui, ils ne peuvent qu’espérer assujettir le monde à leur vision. A noter que la vanité ébranlée aboutit aussi à la tyrannie. Parfois d’ailleurs les deux aspects – tour d’ivoire et tyrannie – se côtoient très bien tant la peur qui a fondé l’ego est terrible. Lorsqu’au XIII° siècle en France, le pouvoir religieux du Vatican s’est senti ébranlé dans sa vanité par l’expansion du Catharisme, il a réagi par la violence des croisades et la tyrannie de l’inquisition.

La culpabilité.

Qu’elle soit tournée vers soi ou dirigée vers autrui, voilà une lame aux deux tranchants particulièrement affûtés.

L’auto-culpabilisation porte le gène du sentiment d’infériorité. L’être qui se dévalorise, qui n’a pas conscience de ses qualités et vit dans la crainte de blesser autrui remue en fait le brouet de ses propres blessures. C’est un sentiment complexe car il relève à la fois d’une bonne dose de conscience de l’autre, donc d’ouverture et d’écoute, mais aussi de la présence d’un émotionnel encore à vif, de blessures non guéries, qui vont filtrer le sentiment d’empathie jusqu’à reporter sur soi une part de responsabilité de la souffrance de l’autre. Et si ce dernier est un « prédateur » qui sait jouer de la culpabilisation, alors, tout comme pour la victimisation, il va vampiriser l’énergie du premier.

Un cas fréquent est la déception perçue chez l’autre lorsqu’il n’a pas reçu la réponse qu’il attendait. Même si cette attente n’était pas légitime, alors le refus peut entraîner chez celui qui l’exprime une auto-culpabilisation, d’autant plus forte que l’autre saura en jouer, ou que soi-même on est encore émotionnellement immature à ce sujet.

Les échanges d’énergie sont alors denses et tendus et lorsque l’un des deux – celui qui n’entre pas dans le système de l’autre – est conscient du jeu en cours et pas l’autre, cela peut exacerber l’exaspération de l’un et le jugement douloureux pour lui-même du second.

A l’inverse donc, vouloir culpabiliser autrui est invariablement le signe de l’intolérance et du jugement. On croit savoir ce qui est juste et on voudrait rallier l’autre à son système de pensée ou à sa cause, alors on juge mal celui qui pense et agit autrement, et l’on tente de l’atteindre soit en jouant la carte tant usée de la victimisation, soit en brandissant l’étendard et la lance du justicier. L’ego est ainsi entraîné qu’il sait se raidir avec fierté dans l’amoindrissement d’autrui, pensant ainsi consolider sa position sans renifler pour autant ses manquements profonds au respect de la différence. C’est une valeur qui ne cadre pas avec ce qu’il défend.

Le sentiment d’infériorité.

Dans sa large palette de réactions, le sentiment d’infériorité est à l’origine des plus gros blocages de l’être. D’une manière ou d’une autre, à un moment ou à un autre de la vie, il concerne tout le monde, même s’il tend lui aussi à s’amenuiser avec l’expérience. On remarquera que sous l’égide du patriarcat dominant, la société façonne masculin et féminin pour que ce dernier soit particulièrement atteint par le manque de confiance en soi. Les religions ont largement contribué à cette situation. Mais déjà en-deça du moule du système, le poids émotionnel des douleurs accumulées dans une vie et bien-au-delà au fil des incarnations sur Terre, a marqué une profonde empreinte en chacun. C’est pourquoi personne qui s’identifie encore pleinement à son ego n’y échappe à un moment ou à un autre.

L’une des manifestations les plus involutives du manque de confiance en soi est la possessivité et par voie de conséquence la jalousie qui pousse à des extrémités si dégradantes qu’elle amplifie encore le sentiment de dévalorisation de l’être qui en est à l’origine. C’est probablement l’idée qu’on se fait de l’amour par notre éducation au sens large, qui crée la violence de cette réaction à la peur d’être « abandonné » de l’autre.

La générosité par compensation.

Voilà quelque chose de trompeur pour soi-même et de particulièrement appétissant pour tous ceux qui fonctionnent sur le mode parasite. Vampires et autres prédateurs sont conviés au festin !

Le principe de la générosité par compensation a été abordé plus haut dans le paragraphe concernant le victimisation. Quel meilleur moyen de masquer sa souffrance d’un manque d’amour que d’exprimer sans discernement de l’amour pour autrui ? Nous parlons là de cette attitude qui consiste à chercher à se faire aimer de tous, et plus particulièrement de ceux qui ne marquent pas plus d’intérêt que ça pour vous. Elle provient d’un manque de considération pour soi-même et donc d’un besoin de reconnaissance, né lui-même d’un manque d’amour traumatisant à un moment ou à un autre du chemin. Les vampires y étanchent leur soif, mais leurs ego-victimes y trouvent cette fois-ci leur compte dans le déni de leur manque.

La vraie générosité ne vient pas d’un besoin de compensation, elle ne comble aucun vide en soi, elle s’impose humblement comme l’une des expressions de l’amour inconditionnel qui ne devient possible que lorsqu’on a bien avancé dans la voie de la guérison. Comme le dit le dicton, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Sur le chemin de la libération, guérissez d’abord des maux qui vous encombrent, laissez choir vos oripeaux. C’est là le seul effort, tout suivra.

L’autodestruction.

C’est bien sûr le manque de considération pour soi poussé au bout de sa logique. Lorsque l’ego est à ce point ébranlé qu’il n’a pas la force de tourner son agressivité vers autrui, qu’il ne peut plus rejeter « l’extérieur », alors il la tourne compulsivement vers ce qu’il sépare de lui-même, ce qu’il ne comprend pas mais qu’il juge responsable de sa détresse. L’esprit et l’âme sont vus comme l’ennemi à atteindre, qu’il tente de torturer par un mental tyrannique et des atteintes au corps physique.

L’ego spirituel.

Ah, l’ego spirituel… Qu’il est à la mode celui-là en ces temps de nouvel Âge ! Toutes les lames du bon vieux couteau suisse ne suffisant plus à contrer la volonté suprême de l’être qui s’oriente vers ce qu’il conçoit comme son élévation spirituelle, l’ego, jamais avare d’un tour dans son sac, abdique alors sa nature matérialiste pour revêtir les paillettes d’un habit de lumière sans quitter pour autant la scène du grand théâtre où il s’est fait. Cette imposture n’est possible que parce que l’être a connu les prémices d’un éveil, souvent sous l’emprise illusoire de l’ouverture du troisième œil, et se croit alors arrivé sur le seuil du temple alors qu’il n’a rien guéri des poids qui lestent encore ses pas en devenir. L’ego dégaine alors souvent sa lame la plus brillante pour sculpter les murs de sa magnifique tour d’ivoire, sous les yeux ébahis du clan qui parfois l’a suivi. Celui-là est à plaindre car la vanité d’un ego spirituel n’a pas d’égal en ce monde et les murs de sa prison sont plus solides encore.

En conclusion.

Comme toujours, toutes les manifestations post-traumatiques de l’ego dans sa souffrance peuvent jaillir de bien des provenances. De son passé direct et surtout de son enfance, d’un parasitage extérieur, des mémoires de vies antérieures et des mémoires de notre lignée génétique – autrement dit celles de votre grand-mère ou de votre trisaïeul –  tout ça bien inconsciemment enfoui dans nos cellules. Comme dit mille fois, n’oublions pas que dans cette période de remise à zéro de notre histoire personnelle et collective, ignorer ce qu’il y a sous le tapis en pensant que ça ne gêne personne n’est plus possible.

Il nous faut sans crainte soulever le tapis et balayer ce qui s’y trouve si nous voulons guérir de ce qui nous encombre le plus et passer enfin à l’étape suivante. Nous pouvons de nous-même faire beaucoup et si nous pensons ne pas y suffire, nous pouvons demander de l’aide à nos guides invisibles qui conduiront sur nos pas ce qu’il y a de mieux comme réponse.

Peu importe le nom qu’on lui donne et la dimension où cela se passe, s’il ne fallait en retenir qu’une idée générale, nous allons vers notre libération au sens le plus large qui peut s’entendre. Mais pour cela, nous ne ferons pas l’économie de prendre toutes nos responsabilités et de réinvestir progressivement notre pleine conscience. L’effort n’est pas si grand et la récolte sera au-delà de ce que nous pourrions imaginer.

Fraternellement,

En complément de cet article : On n’emmènera pas nos armes et nos armures , L’Eveil en Soi 1 et 2, Incarner le fruit de nos lignées.

© Le Passeur – 16 Janvier 2012 – http://www.urantia-gaia.info Cet article est autorisé à la copie à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.

Cette série d’articles est réunie dans la rubrique « L’Eveil ».

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142 réponses à Le petit bréviaire de l’ego

  1. Emmanuelle dit :

    Quelle page magnifique 🙂 Merci à toutes et à tous. Merci au Passeur. Je serais aussi intéressée par cette « initiation » pour faire un lâcher-prise sur le mental, s’il est possible d’être mis en contact avec cette personne..

    • Margelle dit :

      Et elle nous permet de revoir nos bases sur la communication non violente… merci Pierrot, c’est toujours très utile !!

    • pierrot dit :

      Et de voir l’EGO comme innocent car inconscient de son propre jeu.
      Donc au lieu de le combattre le chérir serait peut-être plus libérateur non ?
      Après tout l’amour libère.
      Impersonnellement je fais confiance à mon coeur.
      Personnellement je joue encore à l’escrime entre ma tête et mon coeur.
      Analyser l’EGO revient à utiliser la tête.
      Le chérir, on se place alors au niveau du coeur.
      http://www.youtube.com/watch?v=Q3kKB403bZ8

      • Louisetta dit :

        Excellent! Merci pour ce partage, Pierrot…

        Plein de douceur à toi.

        • marie christine dit :

          Je ne sais pas ce que tu entends par ego, Pierrot . L’ego est à l’origine de toutes nos souffrances, alors l’aimer oui, si on aime souffrir .
          Personnellement, je trouve préférable de l’accepter, de s’accepter tel qu’on est, puis de remédier .

          • pierrot dit :

            Personnellement je préfère rire de mes erreurs que de vouloir y remédier.
            Et bizarrement lorsque j’en rie j’y remédie.
            Et impersonnellement je m’en fiche

          • Louisetta dit :

            Chère Marie Christine, je te conseille vivement, si tu ne l’a pas fait, de regarder le liens que Pierrot a posté. Isabelle Padovani exprime un regard très juste sur ce fameux ego…

            Il part de principe que la vie ne peut rien créer de mauvais en soi à la base, et l’ego est une forme que prend la vie. Ego signifie le « je » au sens littéral.
            Sans le « je », il n’y a pas d’incarnation. Et si on s’est incarné, c’est que ça a un sens sacré! L’ego est alors juste notre partie la plus innocente mais aussi la plus inconsciente, qui aurait besoin d’être aimé est éduqué comme un enfant par notre part plus vaste.
            Il nous fait souffrir parce que dans son inconscience, il est très vulnérable et facilement blessé. Et il ne peut remédier à ses blessures sans être aimé et éduqué. L’ego est souvent confondu avec la masse émotionnelle blessée créé par son inconscience.
            On peut guérir cette masse, et alors notre ego sera plus sain et comme un enfant joyeux, consolé, laissera la place a plus grand que lui, au lieu de capter toute notre attention.
            Cet enfant n’est nullement une erreur de la nature (comme si la vie pouvait se tromper!) au contraire, il fait pleinement partit du « jeu ».

            Vouloir supprimer son « je » reviens à vouloir ne s’être jamais incarné, et à affirmer que la vie s’est trompé et que nous sommes lucides (ce nous étant des ego, notons quand même le contre sens…)

            Qui d’autre que le « je » lui même peut penser cela? C’est un vœux de suicide par manque de foi et par peur de souffrir à nouveau, parce qu’on a des blessures d’ego, et c’est le serpent qui se mord la queue, si on y pense vraiment.

            Si la vie voulait se goûter dans son unicité, on aurait même pas de corps et de diversité. Ce serait triste. La vie dans son ultime perfection a accepté de jouer à son contraire et d’englober ce contraire. N’est-ce pas merveilleux d’être séparés, différents, mais complémentaires?

            Je propose d’aimer la vie inconditionnellement, y comprit la vie qui joue à se diviser en « je » différents! ça peut être très beau, d’une part, et c’est pour ça qu’on est venu, pour aimer ce je et jouer le jeu du lien entre ciel et terre.

            … La seule chose que nous ayons a faire, finalement, c’est de désapprendre à retenir son courant en nous, ouvrir les vannes, Lui faire confiance et nous remettre en son courant, quelques soient les inconforts que cela peut procurer quand le tuyau longtemps encrassé se décrasse.
            Laisser la vie circuler en nous et nous soigner, comme des enfants qui acceptons qu’il y a en nous même plus grand que nous.

            • Soleil Bleu dit :

              Il y a aussi indubitablement une part de vanité à penser qu’il est à notre portée, voire en notre pouvoir, d’être en amour inconditionnel avec toute chose, y compris envers la source de tous nos tourments, l’égo.

              Qui demande ça ? et à qui ? Je ne vois ni ne perçois sur quel principe s’aligne une telle demande à moins d’y introduire par une manipulation habile une énième illusion destinée à masquer la responsabilité de chacun dans la réalité qu’il se crée.

              Je ne crois pas que l’égo n’ait jamais été là à dessein d’être supprimé et encore moins d’être nié comme élément indispensable à l’expérience de la dualité 3D puisqu’il en est le rouage indispensable, mais cela étant dit et admis, dans ce jeu clair/obscur qui finit par duper les plus avertis, il n’en reste pas moins vrai qu’il reste à chacun la liberté de débusquer ou pas son rôle d’auteur invisible des positionnements ou des actions qui signent la séparation d’avec Soi et produisent la souffrance.

              Sans la nécessité de cette traque, qui pour ma part exige encore une vigilance claire de chaque instant, et si l’on se sent Être en union indivisible d’avec son Soi, alors à quoi bon s’éloigner du vécu de cette osmose divine, de la Joie d’Être la Vie même , pour disserter sur la question ?

              J’avoue que tout ça me laisse quelque peu dubitative.

            • pierrot dit :

              Oui Louisetta !
              Le début de la vie dans la matière c’est la division.
              Je parle ici de la mitose (division) cellulaire afin de créer la spécificité.

              • Thau dit :

                salut pierrot
                c’est la méiose (réduction chromosomique lors de la création des gamètes) qui crée la spécificité (par réduction du nombre de chromo. et brassage des allèles)
                fraternellement

              • marie christine dit :

                On dit que Dieu s’est incarné pour mieux se connaître Lui-même .
                Et pour cela, il s’est multiplié en d’innombrables parcelles que nous sommes, ainsi que tous les règnes .
                Il s’est donc divisé .
                Mais là où est l’erreur, me semble-t-il, c’est que nous nous sommes fossilisés, dans cette division et cette incarnation, ce qui a abouti à la séparation . Nous nous sommes comme entourés d’un mur de pierre presque impénétrable . Et c’est la séparation qui produit les incompréhensions et les guerres .
                Si tout s’était bien passé, la division aurait pu être harmonieuse, chacun reconnaissant ses différences, joyeusement, avec curiosité, et en les exploitant pour créer toujours plus et plus beau .
                Si nous avions gardé l’intention de l’Ame d’origine, nous serions comme les cellules qui, même divisées, conservent intacte l’information de départ, celle du temps de leur union avec les autres cellules . (ce ne sont pas les termes scientifiques mais l’idée est là, j’espère) .
                Regardez l’aloé vera . C’est une plante incroyable qui pratique l’auto-guérison . Quand, pour une raison ou une autre (parasite, soleil) une feuille est malade, toute la plante se mobilise et sécrète un produit pour réparer cette feuille, et ça fonctionne .
                Les animaux, eux, ont l’instinct de groupe pour se protéger et se défendre d’un danger .
                Peut-on en dire autant des humains ? Non ! Nous nous sommes SEPARES . Nous ne voyons aucun problème à nous agresser les uns les autres, nous attisons même cette tendance sous prétexte qu’il y a des ennemis partout .
                Ce que je veux dire au final, c’est que ce mur de défense imaginaire que nous avons surajouté inutilement, c’est l’ego .
                On ne peut pas lui en vouloir, il fait partie de notre histoire multi-millénaire, mais il faut quand même s’en occuper un peu si on ne veut pas croupir éternellement dans les mêmes rouages du conditionnement social, psychologique, mental, émotionnel,etc …, se complaire
                dans un train-train mi-figue mi-raisin .
                Accepter cet état de fait, il le faut . On ne peut pas nier ce constat .
                Ensuite, tout dépend de ce que l’on cherche à atteindre, chacun est libre de son chemin . On peut aussi être appelé, et là on a moins le choix …!
                J’ai cru comprendre, Pierrot, que tu faisais une différence entre le coeur et le mental comme s’ils étaient en concurrence .
                Mais je me rends de plus en plus compte qu’ils peuvent très bien devenir complices, travailler ensemble pour la même cause .
                Le coeur a une intelligence, celle du ressenti . Il la communique au mental, qui l’accepte volontiers s’il est disposé à perdre ses prérogatives de monsieur- je- sais-tout, à faire le vide . Le coeur se met en contact avec le mental supérieur, le mental intuitif . Et là, ils peuvent être d’accord et oeuvrer ensemble . Ils en tireront des informations précieuses sur les mécanismes intérieurs, et donc sur l’ego et la manière d’y remédier .
                Salut amical à toi, Katerina .

              • pierrot dit :

                Thau ce que je voulais dire c’est que la division est une étape nécessaire à la spécificité.
                donc on pourrait remplacer le ‘afin de’ par ‘en vue de’.
                Il ne me semble pas que l’on peut avoir une cellule spécifique si elle n’a pas été divisée auparavant.
                En tout cas pas dans les organismes vivants complexes.

              • Thau dit :

                Oui pierrot d’accord avec toi; je voulais juste préciser que cette division qui assure la spécificité des individus n’est pas la mitose mais la méiose (la division qui produit les gamètes)…vieux réflexe de biologiste…

            • Patricia dit :

              Nisargadatta Maharaj cité par Isabelle Padovani:

               » La sagesse, c’est savoir que je ne suis rien.
              L’amour, c’est savoir que je suis tout.
              Entre les deux ma vie s’écoule. »

            • marie christine dit :

              Louisetta, je crois qu’on n’a pas la même idée de l’ego .
              L’ego n’est pas à confondre avec l’enfant intérieur, qui est notre âme divine .
              L’ego est justement ce qui empêche la joie de cet enfant intérieur de circuler librement .
              Il faut relire l’admirable article du Passeur ci-dessus : »Petit bréviaire de l’ego » . Ca clarifie beaucoup les choses .

              • Katerina dit :

                Je ne peux qu etre en accord avec Marie Christine .
                L égo est tout ce noir cette glue que l on a accumulé durant cette vie et d autres vies .
                Sans le combattre mais en l identifiant et en laissant la grace divine œuvrer pour transmuter cette énergie basse en haute énergie , c est ce que j ai à faire dans cette incarnation .
                L enfant intérieur c est autre chose .
                La source de toute chose est exempte de souffrance et l égo est la souffrance .
                Laisser l égo errer n est pas le but .
                Revenons à ce que nous ont enseigner les grands maitres , ils savaient .
                Pas la peine encore une fois de détourner leur message .
                Catherine

              • Le Passeur dit :

                Personne n’a tort ou raison, chacun est dans sa compréhension de l’instant.
                Il n’y a rien à renier de notre égo, il ne se limite pas à ses souffrances et à tous les dénis qu’il invente pour ne plus les ressentir et qui se traduisent par toute une palette d’attitudes de fermeture, il est aussi cette part de nous qui demande à être aimée et accueillie. Sans cette acceptation de lui là où il en est, il n’est pas possible de l’aider à grandir. Il a juste besoin du réconfort de cet amour pour ces parts de nous que nous avons délaissées, afin de trouver les ressources de sa propre guérison. Sans cet effort vigilant de guérison profonde, nous n’avançons pas, nous ne faisons que nous leurrer, soutenus dans l’illusion générale par la vaste communauté qui en fait autant et en laquelle nous trouvons ainsi les justifications qui nous arrangent. Ce que véhicule l’essentiel des publications « New Age » est hélas de cet ordre.

              • Soleil Bleu dit :

                Ce que je perçois aujourd’hui, c’est que le cœur, outil de communication de notre Esprit supérieur, et la peur d’origine cérébrale qui relaye la voix de l’égo, sont deux sources d’inspiration créatrices qui ignorent l’existence l’une de l’autre. L’une ne perçoit que Sa lumière et s’aligne avec Son parfait en toute circonstance, l’autre ne repère que les périls ou les dangers potentiels pour notre intégrité physique de ces mêmes situations et dégaine les armes pour s’en défendre.

                Dans cette perception (qui sera peut-être différente demain) je n’y vois Rien là qui aspire à « devoir » être aimé ou rejeté, chacune des deux énergies Est Ce qu’Elle Est, constituante, inhérente et indispensable à cette expérience d’incarnation. L’exigence étant, dans cette perception, plutôt d’atteindre un état de neutralité qui permette de les Accepter sans jugement de valeur bien/mal, afin de mieux conscientiser sur laquelle des deux Je m’aligne en l’instant et faire valoir mon libre arbitre de choisir celle que je vais écouter.

                En l’être humain, l’esprit est le récepteur et catalyseur de ces 2 sources, le seul témoin conscient de leur existence propre, capable de cerner leur présence et relier la puissance de l’une ou de l’autre avec les actes qu’il décide de poser. C’est lui, l’esprit, l’alchimiste capable de créer le 3eme élément qu’il Est lui-même à partir des deux premiers. Lui seul est en devenir de quelque chose de nouveau par cette transmutation des deux constantes en Une, elles, n’en sont que les instruments Divins.

                Au travers de cette communion à trois, se lit le message de l’Ange qui annonçait à Gitta Mallasz que l’Homme, point d’achèvement de l’être humain, est Le pont destiné à relier les deux rives.

                Il me semble que la prééminence de la voix de l’égo sur celle du cœur, et inversement, dépend de l’attention et de la primauté que l’esprit humain lui laisse dans ses choix, et relève donc bien au final de sa responsabilité à lui.
                A un niveau plus absolu, l’égo n’appelant pas à être autre chose que ce qu’il Est, remplit sa tâche de manière divine et parfaite en Son nom.

                A Qui ou à Quoi choisissons-nous d’offrir des conditions d’expansion ? là reste la question à laquelle il me semble répond chaque Être humain à chaque instant vécu, par l’expression de Sa diversité qu’il incarne et offre au monde. L’Acceptation inconditionnelle que chaque être Soit dans l’absolu un Être Divin, éternel et à jamais inachevé dans Sa forme et Son expression, est peut-être à ce jour de l’essence la plus proche de celle que je perçois derrière le mot Amour, terme tellement usité à désigner des formes de vibrations alliées à des schémas de pensée individuels, qu’il devient hasardeux, voire péremptoire, de le brandir comme fer de lance de sa propre quête.

                Ce que je décris de ma perception n’a aucune prétention à montrer « LA » réalité, seulement à vous rendre témoin de l’une de ses formes qui s’invite à ma compréhension , appelée à évoluer encore et toujours en même temps que mon esprit sera dans le choix d’y consentir librement et en toute conscience. .

            • Louisetta dit :

              Merci le passeur d’exprimer dans des meilleurs termes ce que je voulais dire!
              (la fatigue d’une semaine d’examens n’aidant pas à trouver les mots justes et les phrases simples : ) )

              Chacun a sa définition du mot « ego », mais je rappelle simplement qu’au sens littéral, il signifie le « je », le « moi »

              … Et à mon sens, avec tout ce qu’un « moi » peut contenir de beauté enfantine et de blessures enfantines également, à voir et à aimer. Et il y a une part en nous même qui peut aimer cet enfant comme une mère ou un père divin, avec bienveillance, clairvoyance, compréhension sans mot.
              Il appartient à chaque « enfant-moi » d’accepter avec humilité de se remettre à sa juste place, dans ces bras-là silencieux et doux, qui vois notre innocence, en nous même.

              • Louisetta dit :

                Effectivement il faut le courage de se dire: « ah! là, l’autre ne fait que réagir inconsciemment à une blessure en moi. On ne va pas fuir… »
                Pour ma part, je parle à la blessure que je ressens au ventre, à la petite « Louisetta », je lui dis: « ok, je te sens, tu peux venir, ne t’en fais pas… » et je laisse passer. ça peut-être très intense, et j’ai l’impression à ce moment là de passer la main à un amour « plus grand que moi », et à des choses qui remontent qui, clairement, me dépassent complètement.
                Mais après, je me sens plus réceptive aux autres, plus légère en moi, plus douce en moi, plus joyeuse et le coeur vraiment ouvert.

              • pierrot dit :

                Merci pour la tendresse que tu dégages.
                En ce qui me concerne quand l’EGO est démasqué dans ses jeux, j’en rie et cela me libère.
                En fait il m’amuse beaucoup.

              • Louisetta dit :

                L’humour n’est-il pas une forme de bienveillance? 🙂 Merci à toi, Pierrot…

              • marie christine dit :

                Belles paroles de tolérance et de sagesse, Soleil Bleu, j’adhère !

                Louisetta, on ressens bien la pureté de l’enfant qui est en toi, reste comme ça !

                Le problème au Québec, c’est le matriarcat dominateur … Difficile pour les hommes de préserver leur masculin en équilibre .
                Et ça empire, paraît-il, car la nouvelle présidente veut faire du zèle en créant un racisme anti foulard islamique qui n’existait même pas !

              • pierrot dit :

                Marie-Christine, oui le souci au Québec c’est que la femme a tellement été opprimée dans le passé que maintenant beaucoup de femmes deviennent réactives et violentes.
                En se comportant comme cela elle deviennent à leur tour des bourreaux et perdent ce qu’elles avaient de plus précieux c’est à dire leurs valeurs féminines (enveloppante et douce ) qui font une femme épanouie.
                Comme dit Eckhart réagir à une personne inconscient nous rend inconscient.
                Elles ne sont pas toutes de même mais celles qui sont fragiles ne sont pas bien conseillées.
                En tout cas d’après mon expérience personnelle, mais dans ce domaine il y a une espèce d’omerta médiatique.
                C’est comme si il y a une honte du passé et donc par défaut l’homme part avec un malus.
                Ce n’est pas comme cela en Europe ?

              • Katerina dit :

                Pierrot ,

                La femme est partout dans le monde , pour ce que j en vois , ballotée entre la crainte , la peur , la violence , l humiliation ….
                Et par conséquent son opposé , celle qui va à son tour opprimer .
                Pour éclairer cela , il faut tout d abord comprendre les rouages de ce système , étant dedans je me dois de comprendre mes propres comportements et pensées .
                Aider les autres femmes , et par conséquent hommes , ne peut se faire sans accéder à notre masculin pour protéger notre féminin .
                La force alors acquise ne doit pas non plus etre confondue avec de l arrogance ou de l attaque ou de la défense .
                On ne peut demander aux autres d etre vigilant , c est à nous donc de suivre la voie du milieu .
                Ce n est pas facile , c est un travail de tous les jours et c est nouveau , car depuis toujours ce sont les hommes qui ont aussi essayé de nous sauver .
                Il y a vraiment peu de grandes figures féminines dans l histoire qui nous ont ouvert le chemin .
                Celui de la paix et de la tolérance .
                Cette création est ce que nous vivons en ce moment pour certaines avec des erreurs , des expériences , notre vécu .
                Nos erreurs nous font avancer .
                Amitiés
                Catherine

  2. José dit :

    Bonjour,
    je suis un peu ému, de poser pour une première fois une question sur ce site.
    J’espère ne pas abuser ou gêner en exposant ce problème…

    J’essaye d’aider, de soutenir une jeune femme, qui, dans sa jeunesse a connu
    des passages difficiles, d’abus, et, dans sa petite enfance, un dénigrement et u rabaissement pratiquement constant de la part de son père.

    Cela l’a conduit à développer beaucoup de phobies, des troubles du sommeil important, des peurs des autres, et plus grave, une anorexie mentale.

    Peut être que, le fait que je sois moi même paraplégique depuis que je suis bébé, m’a permis de pouvoir lui apporter un certain soutien, et la mettre sur le chemin d’une
    reprise de confiance en elle (mais ce n’est que le tout petit début du chemin je précise).

    J’essaye aussi de lui parler des enseignements de Eckart TOLLE, en particulier sur ce qui concerne le moment présent, qui est le seul moment que l’on vie réellement.

    Ma difficulté, et d’évoquer avec elle, de façon juste et sans la blesser, tout ce qui touche
    à l’acceptation. Comment pourrais-je lui dire que les expériences que l’on vit sur terre à partir de notre naissance, sont des expériences qui sont là pour nous permettre d’apprendre quelque chose (d’après les enseignement de Lise Bourbeau).

    Ors les expériences de cette jeune femme sont terribles, les abus ont eu lieu en dehors de la famille, mais à 2 périodes de sa jeune vie (8ans et 10ans).

    Je suis désolé car, je ne peut pas donner plus d’informations. Mais, comment je peux
    tâcher de lui expliquer que nos expériences successives sont là dans le but de nous grandir et de nous apprendre ?

    Merci de m’avoir lu. c’est un peu confus j’en ai conscience, et j’espère que
    je ne suis pas « hors sujet » non plus en venant poser ce questionnement.

    Merci beaucoup pour elle, mais aussi pour moi.
    José

    • Le Passeur dit :

      Il y a de très nombreuses personnes concernées par ces processus de destruction, parfois très organisés. Il n’y a pas non plus de règles communes à chacun pour s’en sortir, tant chaque être est le fruit de combinaisons complexes et multiples. Tous ne portent pas la même information, tous n’ont pas endossé le même costume.
      Cela dit, on retrouve quand même des mécanismes de réactions communs chez ceux qui ont vécu ces expériences, dont en premier lieu la culpabilité. C’est donc sans doute le point sur lequel il importe que la conscience s’éclaire en premier et c’est peut-être là que c’est le plus difficile. Ne vous mettez pas la pression, vous ne pouvez pas faire plus qu’être là et aider à une prise en conscience en douceur, parfois avec un peu de fermeté. Ce qui importe le plus de votre côté je pense est de ne jamais entrer dans le jeu de la victimisation de l’autre afin de ne pas nourrir cet aspect. Ne perdez pas de vue que le masochisme est très présent chez les êtres abusés. Ils n’ont aucune valorisation d’eux-même, donc aucune confiance en eux et une propension à attirer les prédateurs qui demeure très forte tant qu’ils n’ont pas commencé à affirmer (autrement que par l’agressivité) leur existence, leur place au sein des jeux humains. La progression se fait par étapes, elle peut être longue ou plus rapide selon qui est l’être, la force et la répétition dans la durée des traumas vécus.

      La compréhension des mécanismes de défense de l’égo qui l’ont façonné est le fil rouge à suivre, c’est ce qui va éclairer par étapes la conscience que ce qu’elle a bâti n’est pas elle. Elle ne pourra comprendre et intégrer le fait qu’elle a choisi sa vie avant de venir que lorsqu’elle aura accepté sa non culpabilité dans les actes subis. Et l’inverse est aussi vrai ! C’est un point-clé pour enclencher le processus de restauration de la confiance en soi. Après, au-delà de cette prise de conscience, il s’agit de dénouer un à un les les automatismes de l’égo. Quoi que vous fassiez, tout ceci ne peut se faire que si elle fait le choix essentiel sans lequel rien ne peut être : se complaire en l’état de victime, quelles que soient les nombreuses formes que cela puisse prendre (et dieu sait que l’égo en a des lames dans son couteau suisse), ou naître enfin d’elle-même et reprendre sa vraie dimension d’être d’amour.

      • José dit :

        Merci infiniment pour cette longue et riche explication.

        c’est vrai, elle se rend responsable de son anorexie, et du « calvaire » qu’elle à fait subir à sa mère …

        Je lui dit doucement qu’elle n’est pas responsable de çà. De la même manière que je ne suis pas responsable d’avoir attrapé la polio à l’age de 7 mois.

        Et que je ne dois pas,ni ne veut endosser toutes les conséquences de chamboulement de la vie de mes parents et particulièrement de ma mère.

        Une sorte de similitude existe dans nos parcours … et je pense que çà me permet de faire passer plus en « profondeur » les conseils que j’essaye de lui donner (je ne suis pas thérapeute) : confiance en elle (surtout que son anorexie déforme totalement sa propre vision de son corps), se centrer sur le moment présent (Eckart TOLLE), regarder les choses avec le cœur, et non pas avec le mental (pour ne pas donner à son ego des raisons d’esquiver ce qui lui fait du bien) , et aussi accepter et se pardonner (Ho’oponopono) et aussi, la faire réfléchir sur ses blessures (lise bourbeau).

        Voilà, je pense qu’elle est sur un chemin, et que chaque pas, meme petit, la fera avancer. Pour le reste, l’Univers s’en charge 🙂

        Merci encore
        José

    • Soleil Bleu dit :

      Bonjour José,

      « Comment pourrais-je lui dire que les expériences que l’on vit sur terre à partir de notre naissance, sont des expériences qui sont là pour nous permettre d’apprendre quelque chose (d’après les enseignement de Lise Bourbeau). »

      Peut-être de prime abord en t’autorisant à te décentrer toi, de sa propre souffrance à elle, comment sinon pourrait-elle envisager une mise à distance de sa propre histoire passée comme étant possible. L’empathie, qui te caractérise, est une position d’offrande et d’aide à l’autre, mais qui ne peut opérer son appui de guérison si l’on se laisse soi même enfermer par l’émotion et la souffrance de celui qui les dépose.

      Au regard de l’attention bienveillante dont tu témoignes lorsque tu nous parles de ton amie, tu lui reconnais la douleur des drames qu’elle a vécu oui, tu ne lui nie aucune des blessures qui lui ont été infligées oui, tu pèses tout le poids de ses souffrances non guéries dans le processus auto-destructif de l’anorexie qui la ronge oui. Tu accueilles ainsi la partie sombre de son histoire qui est un fait marqué au fer rouge n’offrant aucun répit à la douleur oui, mais….qu’est-ce que cette souffrance qui perdure voire s’amplifie avec le temps ? Et n’est-on vraiment qu’un Être dimensionné aux seules souffrances qu’il a subies ? comme aime à le faire croire un égo opérant sur le seul mode qu’il connaisse, celui du défensif, édicté sur une peur n’appartenant plus qu’à un lointain passé dépassé, mais qu’il réactualise sans cesse au présent grace à notre accord.

      Tu places toi même en perspective les enseignements d’Eckart TOLLE qui n’instruisent qu’un seul moment de répit ou d’action dans cette course parfois folle de la vie, le moment présent. Or, dans cette perspective, le reste du « temps » n’existe pas. Nous revisitons des souvenirs ou nous projetons dans un futur, mais les 2 ne sont que des réalités virtuelles, qui n’opérent leurs ravages d’illusions présentes que grace à notre accord, conscient ou inconscient.

      Une telle prise de conscience nous place inexorablement devant cette immense difficulté qu’il y a à accepter de ne plus pouvoir se justifier dans le fait présent, par celui irréel « d’avoir été » victime dans le passé. Lâcher la béquille et couper les liens avec le passé envers lequel nous faisons allégeance de toute tentative de guérison (eh oui, nous promettons souvent loyauté, devoir de mémoire et de respect à ces souffrances qui avec le temps ont fusionnées pour ensuite être confondues avec nos caractéristiques identitaires) est un acte audacieux et courageux vis à vis de Soi car soumis au jeu de la vérité. Seule une quête authentique et réelle de guérison à soi, permet à la main du guerrier de ne pas trembler lorsque son épée tranche les liens d’un passé qui le nourissaient d’illusions mortifères, toute hésitation à ce sacrifice salutaire dont la beauté reste cachée aux indulgents est…. affaire d’égo en débacle et en tentative de survivance à lui-même.

      Ton souci envers ton amie m’invite à te murmurer José  » Continue d’Être et de manifester, dans tes gestes, tes paroles, l’attention que tu te portes, cette lumière dont tu es dépositaire et que tu tentes de lui faire appréhender par des mots ». Elle s’en nourrira, soit en t’en rendant témoin ou peut-être sans que tu ne le saches, ou bien la délaissera, c’est de son libre arbitre. Mais tu lui aura offert le cadeau que ton coeur aspire à lui donner, tout en souscrivant au principe fondamental de sa liberté à accepter ou pas l’usage de l’offrande. C’est peut-être là un fragment d’Amour inconditionnel qui tient une promesse de joie et de paix ♥. Qui sait…..

      Je te souhaite une douce et belle nuit José.
      Bizzz
      S.B

    • Gabriel dit :

      Salut José,

      Je sais que ça a rien à voir et beaucoup moins grave en terme de comparabilité que ça soit avec ton amie ou avec toi mais j’ai vécu une situation qui m’a fait souffrir pendant environ 6 à 7 ans, aujourd’hui j’en suis libre et je suis heureux.

      Mon père était alcolique, il n’y a jamais eu de violence physique sauf une fois puisque c’est moi qui avait engagé « le combat ».

      C’est vers l’age de l’adolescence (11/12 ans) que j’ai vraiment pris conscience du problème avant c’était plus tôt « oh il parle fort, il pue un peu de la bouche et il marche pas très droit » c’était tout mais quand on grandit ça devient plus : « alcoolique de merde, maman bosse 50h par semaine et doit gérer ta situation, se faire du soucis pour nous (oui un jour elle l’a vu a califourchon sur le balcon au 5 ème étage), tu travaille pas, je peux plus te voir comme ça » ça c’est la première année puis sa monte plutôt de façon exponnentiel.. Un jour il fait une tentative de suicide et ça rate et j’ai réélement pensé à ce moment là : « dommage ».

      Ma mère l’aimant toujours, et au passage à elle aussi je commençais à lui en vouloir « comment tu peux rester avec une épave comme ça ? » elle décidait tout de même de divorcer par sécurité pour nous, ses enfants et surtout pour moi je pense car maintenant à chaque fois que je le voyais dans cet état j’avais envie de le tuer.

      Bref, il vécut séparé de nous dans un des appartements dans une autre ville dont ma mère était propriétaire et il en profité pour rénover les autres appartements mitoyens, mon père était quelqu’un de très talentueux avec ses mains, ils savaient tous faire et si il ne savaient pas il apprenait par lui même et le résultat était parfait. Il mourrut d’une crise cardiaque seul dans son appartement au bout d’un ou deux mois de séparation.

      Quand il est mort j’avais 18 ans, j’en ai 27 aujourd’hui et j’ai guéri de ça -et j’emploie le mot guérir !-, l’année dernière. Cette haine n’était pas évacué, au contraire elle s’enfonçait en moi, dans mes ancrages, dans ma façon de parler, et tout ressortait quand je buvais entre amis, mes amis et ma copine devait contrôler mes écarts, ma mère se faisait du soucis mais fermé à moitié les yeux, je ne pouvais pas parler plus de 4 secondes de mon père sans baisser la tête et avoir un mélange de haine colère frustration qui montait, et le jour ou j’ai décidé qu’il y avait vraiment un problème c’est quand j’ai frappé mon meilleur ami alors qu’il me séparait d’un gars auquel j’avais donné un coup de pied dans sa voiture quand elle est passé devant moi parce qu’il m’a quasiment écrasé, j’étais évidemment saoul.

      Ce jour là , enfin le lendemain je me disais que c’était plus possible puis 3 mois plus tard j’allais en vacance voir mon frère au Canada et il m’a parlé d’une technique : l’EFT .. Il m’a demandé de l’essayer à mon retour en France.. « Moi voir un psy? Mais t’es un malade et c’est quoi cette technique là tu te tape sur la tête et ça y est t’as plus de prob, arrête de me prendre pour un con frérot tu crois à ça sérieux ?  »

      Et finalement, au retour, j’ai pris RDV et pour faire court en 6 séances c’était évacué, la preuve c’est ce que je suis entrain d’écrire, je n’aurai jamais pu le faire sans casser mon écran ou mon clavier ou autre chose, j’en sais rien. Et dieu sait que ça a pas commencé de la manière des plus brillante, il lui a fallu une séance pour me faire dire « Je m’aimes et je m’acceptes totalement » (phrase employé dans la technique) 6 séances ça fait à peu près 9h, sur les 9h je devais être 8h entrain de pleurer (pour quelqu’un qui ne pleurait jamais..), mais aujourd’hui je peux parler de mon père avec le sourrir et les moments de joie, d’amour que nous avons partagé -car il nous a toujours aimé c’est indéniable- sont passés au devant de la scène, le reste, n’étant que des choix lui appartenant ont disparu.

      J’ai compris que c’était sa vie, ses choix et que ça ne devait pas affecté les miens, j’étais lié à lui, je m’étais trop attaché à mon rôle de « fils aîné » et des responsabilités qui y sont attachées.

      Le passeur a raison, reconnaître la culpabilité qu’on s’auto-inflige est le premier pas de la guérison, vraiment, primordial, la base.

      L’EFT est une technique d’évacuation des émotions qui permet de briser les schémas neuronaux qui y sont associés, elle dure 3 min et peut être appliquée pour tout problème dans la vie, vous pouvez la faire tout seul une fois que vous avez appris comment vous en servir. Le but de la psy est de te mettre dans un état affreux, d’aller chercher tout les problèmes lié au problème source (anorexie, victimisation, etc…), de les évacuer puis ensuite passer au « sérieux » (abus du père dans la jeunesse).

      Je conseil également la PNL, outil merveilleux pour un aperçu je lui conseillerai le livre Pouvoir illimité d’Anthony Robbins, plus technique mais plus pratique dans la vie de tout les jours.

      Voilà bonne chance 🙂

      • Stéphanie dit :

        Merci Gabriel pour ce témoignage vibrant et sincère de ton expérience. Aujourd’hui, nous avons à disposition des thérapies de guérison très efficaces. Il suffit juste de trouver le courage d’admettre que nous avons des blessures profondes à guérir … C’est le premier pas.

        Ton histoire me fait penser à la mienne même si les modalités sont différentes. Nous avons l’illusion d’être séparés, mais en réalité, nous fonctionnons tous de la même manière, avec les mêmes mécanismes de protection comme le déni de soi, de ce que nous sommes en notre essence.

        Je t’embrasse de cœur à cœur.

        • marie christine dit :

          Pierrot, en Europe, ça dépend des pays . En France, la suprématie de l’homme est encore présente, on a tendance à le prendre plus au sérieux, à faire plus confiance à ses compétences, mais ça évolue progressivement .
          Au Québec, ma fille, qui est bien équilibrée côté masculin/féminin (plus que moi !) me parle des exagérations incroyables qu’elle voit tous les jours . La marque du traumatisme passé est en effet toujours là, comme une obsession ancrée dans les consciences et très active . Il y a comme un décalage entre le comportement des hommes qui ont intégré leur « faute » passée et les femmes qui se comportent comme si elles vivaient toujours sous l’oppression . Elles maintiennent une vigilance de tous les instants, avec des lois et