Le monde orwellien s’organise

Le gouvernement italien a annoncé dimanche 24 Mai son intention de créer « une armée de dénonciateurs de la distanciation sociale », disant qu’il recrutera 60.000 personnes pour surveiller les activités de leurs amis et voisins et s’assurer qu’ils respectent les politiques de distanciation sociale.

Des rapports indiquent que le gouvernement va s’adresser tout particulièrement aux chômeurs pour les rôles, en particulier ceux qui ont demandé des allocations récemment.

Il souhaite qu’ils deviennent des «assistants civiques», qui signaleront les infractions relatives à l’utilisation des masques faciaux et autres règles ordonnées par l’État dans le sillage du verrouillage des coronavirus.

Les informateurs ne recevront ni uniforme ni badge, et seront simplement intégrés à la population, ce qui signifie que n’importe qui pourrait être un dénonciateur du gouvernement.

Ce n’est pas sans précédent en Italie, puisque le maire de Rome, Virginia Raggi, a créé un site web sur lequel les Italiens peuvent dénoncer leurs voisins s’ils les voient enfreindre les règles de distanciation sociale.

L’annonce a été faite par le ministre des affaires régionales et des autonomies, Francesco Boccia, et le maire de Bari (Pouilles), Antonio Decaro, qui est le président de l’Association nationale des municipalités italiennes.

«Nous entrons progressivement dans une nouvelle normalité où il y a une reprise graduelle des activités productives et où les citoyens retrouvent jour après jour leur place dans les villes», peut-on lire dans une déclaration.

Les municipalités «pourront profiter de la contribution des « assistants civiques » pour faire appliquer toutes les mesures mises en place pour contrer et contenir la propagation du virus, à commencer par la distanciation sociale», ajoute la déclaration.

«Le moment est venu de recruter tous les citoyens qui veulent aider le pays, en faisant preuve d’un grand sens civique», conclut la déclaration.

Les dénonciateurs de la distanciation sociale, qui rappellent les informateurs du parti dans l’ouvrage d’Orwell de 1984, ont également été employés par les autorités d’autres pays.

«La famille était devenue en fait une extension de la police de la pensée. C’était un dispositif grâce auquel chacun pouvait être entouré nuit et jour par des informateurs qui le connaissaient intimement».

George Orwell, dans son roman « 1984 ».

Source Originale.

Source : http://www.urantia-gaia.info (en cas de copie, merci de respecter l’intégralité du texte et de citer la source)

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1 réponse à Le monde orwellien s’organise

  1. graf dit :

    Voilà qui semble passablement contagieux, (un virus psychique, le « wetiko » ?).
    Et bien sûr « les voisins & bons citoyens » ne profiteraient jamais d’une si belle occasion de régler ainsi leurs petits comptes personnels. Ils n’auront jamais que la vertueuse obsession de : sauver des vies, sauver des vies,sauver des vies.
    A l’heure où le conarovirus a quasiment fini sa course sur le plan sanitaire avec à peu près autant de décès qu’une grippe, on voit déjà se profiler le script de la suite du film : l’Occident se jettera-t-il dans ce gouffre ?
    Quelle proportion de gens se laisseraient impliquer dans ces jeux de guerres de tous contre tous, ainsi menés sans trop de finesse par la carotte et le bâton ?

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